• Synopsis : Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah. Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région.  Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations…  Il parle à son ex petite amie, sa famille, et se demande si les deux filles qu’il a rencontrées dans le canyon juste avant son accident seront les dernières.  Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence...

    De Danny Boyle avec James Franco et Clémence Poesy                                                                          

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    J'avoue avoir eu des pulsions meurtrières envers les mangeurs de pop-corn sans scrupule et bruyants. Comment peut-on avaler quoi que ce soit devant un tel film qui vous prend aux tripes de la première à la quasi-dernière seconde ? Je dis quasi car les deux dernières minutes désintensifient le tout, ce que j'ai regretté de prime abord mais qui se révèlent nécessaires pour apaiser les palpitations cardiaques et faire retomber l'adrénaline omniprésente tout à la fois derrière que devant l'écran.

    Mais ce film n'est pas un film : c'est une grande claque dans la gueule !! (et ce en restant polie ...). J'en suis encore toute retournée.

    Une leçon magistrale de réalisation dans un premier temps, Danny Boyle nous enivrant par une caméra étourdissante qui plane, qui tournoie, qui virevolte, qui s'attarde sur le visage du héros torturé. Parfois en plongée, parfois en contre-plongée, l'image est incroyablement fabuleuse, découpée par instants en trois plans simultanés (Danny Boyle n'a pas besoin de la 3D, il la crée et la construit sans autre artifice que son habileté), le grain est magnifique, les décors naturels sont majestueux. Les jeux de lumière, les couleurs, les creux, les bosses, les canyons, le cache-cache avec le soleil, les gouttes d'eau, les pores de la peau, les fourmis, tout est superbement filmé.

    L'alternance entre la réalité et le camescope est extrêmement bien pensée. La continuité de l'intrigue, entrecoupée de flash-backs et flash-forwards, file parfois très vite et d'autres fois très lentement.

    Danny Boyle est un virtuose de l'image et réalise ici un vrai thriller totalement personnel (bien qu'on connaisse l'histoire et la fin j'y perçois un suspense psychologique) monté avec une intelligence rare, et traite un sujet qui aurait pu être rébarbatif et raté grâce à une maîtrise parfaite. "C’était un énorme défi sur le plan narratif, mais Danny avait trouvé comment faire en sorte que ce soit continuellement passionnant, impliquant, pleinement satisfaisant au plan émotionnel, en créant une expérience vécue à la première personne par le public," raconte le producteur Christian Colson. 

    Ce film-concept, fidèle à certains points de détail (l'eau, l'équipement, le couteau) s'est avéré être un défi de taille pour Danny Boyle dont la "mission" consistait à tenir le spectateur en haleine pendant une heure et demie, avec un personnage condamné à ne pas pouvoir bouger. "Nous allions faire un film d’action dans lequel le héros est immobile !," résume le réalisateur, qui a ainsi travaillé minutieusement l'image et l'émotion de son film : "J’avais le sentiment que si nous étions capables de rendre le film viscéral et impliquant tant au niveau visuel qu’émotionnel, alors les gens pourraient se perdre dans l’histoire de la même manière qu’Aron s’est perdu dans les canyons."

    Il s'adjoint surtout les services d'un James Franco absolument PHENOMENAL qui délivre une performance puissante. Il porte le film sur  ses épaules et son seul bras droit et même s'il y va "franco" pour sauver sa peau (j'ai détourné les yeux à deux ou trois reprises sur la fin) il est réellement incroyable, passant de la fureur à la colère, du désespoir à la fatalité, du découragement à l'apitoiement jusqu'à l'ultime regain de courage pour se sortir de cette sordide situation. Pouvoir monopoliser l'attention du spectateur pendant une heure et demi à lui tout seul, peu savent le faire avec autant de force et d'intensité (du coup, je lui souhaite l'Oscar - la Cérémonie se déroule ce soir - même s'il est en concurrence direct avec Colin Firth car franchement y'a pas photo pour moi !!!).

    Danny Boyle parle de son interprète : "James Franco possède cette extraordinaire faculté et une technique irréprochable, et c’est exactement ce qu’il nous fallait parce que "127 Heures" est presque le film d’un seul acteur. James a su l’emmener plus loin, il a relevé les défis un par un, physiques comme émotionnels. Il est magnifique dans ce rôle. Il est allé au bout des choses, et il en a fait d’une certaine manière quelque chose qui tient autant de James Franco que d’Aron Ralston." 

    En effet, malgré les conditions épuisantes du tournage et le défi émotionnel que représentait l'idée de jouer sans vis-à-vis, James Franco s'est tout de suite senti attiré par le rôle : "L’une des raisons qui m’ont donné envie de faire le film, c’était qu’il était constitué d’une somme de petits moments personnels, de ces moments que nous connaissons tous quand nous sommes complètement seuls. Je sentais qu’il y avait en moi quelque chose qui le comprenait viscéralement et que je pourrais boire à cette source-là. Il était hors de question d’imiter physiquement Aron. L’approche de Danny consistait à atteindre la véracité de cette situation incroyable dans laquelle Aron s’est retrouvé. Il ne s’agissait donc pas d’essayer de « recréer » une personne véritable, mais plutôt de ressentir et de faire ressentir cette expérience profondément humaine. J’étais si à l’étroit dans le décor qui reproduisait le canyon que j’ai fini le tournage avec des bleus, des éraflures, des cicatrices. Ce tournage a été physiquement éprouvant. Mais c’était une situation très intéressante à jouer et Danny est un réalisateur époustouflant. Il déborde d’énergie et de passion, et il sait comment obtenir ce qu’il veut".

    En fait, j'ai trouvé le film presque trop court, j'aurais presque aimé une demi-heure de plus et assister à quelques autres délires hallucinatoires jusqu'à presque aborder la folie. Car nous vivons une heure et demi de son calvaire seulement alors que lui, imaginez, a vécu cinq jours comme ça !!

    Pour conclure, j'y ai vu surtout une vraie leçon de survie et de courage, un type tout à la fois égoïste, insupportable mais terriblement attachant, plus indestructible que le rocher contre lequel il combat. Une véritable exploration et introspection du comportement humain face à une situation ingérable qui va s'avérer être un électrochoc pour le héros qui va y trouver comme une renaissance et y puiser un certain enrichissement personnel.

    UNE OEUVRE MAGISTRALE A MON SENS A NE LOUPER SOUS AUCUN PRETEXTE et même si vous craignez le final, faites comme moi, cachez vous les yeux mais ne vous refusez pas ce film pour quelques secondes gores ...



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  • Synopsis : Gab a une vie rangée : une fiancée, un mariage en préparation, une famille aisée. Leïla ne s’autorise pas à vivre la sienne : des études de droit, un petit frère turbulent, une maman partie trop tôt… Alors lorsque Gab renverse le petit frère de Leïla, c’est le choc des mondes et le début d’une grande histoire d’amour qui va se heurter violemment à la réalité. Tina, la plus proche confidente de Leïla est sans papiers, sous la menace d’une reconduite à la frontière et se fait arrêter. Alors que le monde de Leïla s’effondre, Gab est prêt à tout pour elle, même à s’opposer à son père, préfet de police.
    Et qui a dit que rien n’était impossible tant qu’on a de l’amour ?…

    De Audrey Estrougo avec Leïla Bekhti et Benjamin Siksou                                                                       

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    Après l'étouffant Sanctum, je me suis tournée vers une comédie musicale a priori légère et rafraîchissante. Je dis bien a priori car a posteriori elle s'avère beaucoup plus grave qu'elle n'y paraît sur l'affiche ou la bande annonce, interpellant sur un sujet sensible et grave.

    Porté par un couple de jeunes acteurs prometteurs : Leïla tout auréolée de son récent César (ce qui m'a motivée aussi pour aller voir ce film et la salle était quasi-pleine d'ailleurs) est pimpante, pétillante, chantonne plutôt bien avec sa voix légèrement cassée, elle est ravissante et douée (mais bon j'aimerais maintenant qu'elle sorte de ce genre de rôle stéréotypé et qu'on lui propose tout autre chose) et Benjamin (mais c'est qu'il deviendrait presque beau ce petit con !!!!) qui sait chanter, ça c'est une certitude même si je n'aime pas sa voix, et qui s'affirme de plus en plus comme acteur.

    J'ai trouvé le film très habile, malgré des espaces musicaux qui tombent parfois pas tout à fait à propos et qui ne sont pas toujours du meilleur goût, alors que d'autres sont sublimes, pleins de charme et de grâce (la virée sur les toits ou les deux blacks en prison - moment très émouvant - aux fabuleuses voix !!), qui ont toutefois le mérite d'être bien interprétés (et dont les paroles collent parfaitement aux dialogues et au déroulement de l'histoire) par de vrais chanteurs, colorés, aux chorégraphies simples mais bien dansées.

    Il aborde surtout le thème des sans-papiers avec beaucoup de justesse et d'humanité, présentant des portraits touchants (Marie-Sonha Condé est poignante) s'achevant comme un documentaire et au final laissant couler la larmichette.

    Même si l'on s'attache immanquablement au couple formé par Leïla et Benjamin, on ne peut qu'être bien agréablement surpris par tous les seconds rôles excellents (Chantal Lauby est hilarante).

    J'ai trouvé cette comédie bien écrite et originale souffrant toutefois d'erreurs de débutante, d'une certaine naïveté et d'une réalisation un peu trop fermée et statique. Elle aurait mérité un peu plus de perfectionnisme et d'ambition pour être réellement brillante.

    Mais on passe vraiment un bon moment et elle donne foi en la solidarité, vous laissant un moral au beau fixe et le sourire aux lèvres.

    (Et du coup après je suis retournée voir Rien à déclarer et j'ai ri encore plus que la première fois ; j'aime toujours mieux les deuxièmes fois, entendre ce que je n'ai pas entendu, voir ce que je n'ai pas vu, anticiper les moments drôles, m'attacher davantage à la réalisation qu'à l'intrigue, et m'attendrir devant le visage de Dany Boon !!!) ...



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  • Synopsis : Plongeur expert, Frank McGuire se lance dans l’exploration à haut risque des grottes immergées d’Esa’ala, dans le Pacifique sud. Il emmène avec lui entre autres son fils de dix-sept ans, Josh, et le milliardaire Carl Hurley, qui finance l’expédition. L’équipe s’engage dans le plus vaste, le plus mystérieux et le plus inaccessible des réseaux de grottes du monde. Lorsqu’une tempête tropicale s’abat sur la zone, ils sont obligés de s’enfoncer dans le labyrinthe sous-marin pour lui échapper. Désormais perdus dans un décor incroyable, ils doivent absolument trouver une issue avant qu’il ne soit trop tard. Ce monde inconnu ne leur pardonnera aucune erreur…

    De Alister Grierson avec Richard Roxburgh, Rhys Wakefield et Alice Parkinson                                        

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    Je suis claustrophobe, expliquez-moi pourquoi je suis allée voir ce film où, dès le pitch, on sait à quoi s'attendre !!

    Voici donc une plongée vers les entrailles de la terre, au coeur de grottes ahurissantes. Alors certes le scénario n'est pas ce qu'on a fait de mieux dans le genre, primaire, à l'instar des dialogues. Les situations et rebondissements divers et variés sont clichés et calculés au millimètre, sans aucune surprise. Ni bonne ni mauvaise d'ailleurs ..

    Mais la réalisation magistrale, les images magnifiques, les excellents effets spéciaux et de 3D octroient au film une redoutable efficacité et font qu'il est bougrement bien réussi visuellement parlant.

    Sans oublier la qualité des prises de vue sous-marines, les décors (naturels ou non) splendides, des paysages fabuleux, le tout vous coupe le souffle, vous oppresse. Le but est atteint. Vous êtes vraiment sous la terre avec les personnages, écrasé par tout le poids du monde. Certaines séquences sont terriblement étouffantes, votre poitrine se comprime. Bref, l'adrénaline et l'oeil sont sans cesse sollicités.

    Il est vrai que sans la 3D, le film pourrait être taxé d'une mauvaise série B, banale et sans intérêt aux dialogues poussifs, mal interprétée par des acteurs qui s'investissent peut-être physiquement mais qui ne sont pas très convaincants si l'on s'arrête au jeu pur en dehors des scènes de cascades.

    Oui mais voilà, un jour James Cameron a révolutionné le genre et a permis à certains metteurs en scène de réaliser des oeuvres époustouflantes.

    Celle-ci ne restera pas dans les annales mais a le mérite de vous en mettre plein la vue et d'être adaptée de faits réels, ce qui lui donne un petit plus indéniable.

    Et puis je n'ai pas été insensible au charme du jeune acteur, Rhys Wakefield, qui tire son épingle du jeu.


    Finalement, j'ai trouvé ce film plutôt bien car superbement réalisé et on sort de la salle en inspirant une bonne goulée d'air frais comme si vous sortiez d'une heure et demi d'apnée. Pari réussi !!


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  • Dans moins d'une demi-heure, la 36ème cérémonie des César sera ouverte. Je vais vous donner les résultats en simultané et proposerai mes commentaires personnels.

    Ca y'est la cérémonie commence. Je suis au taquet. Elle est présidée cette année par Jodie Foster, une actrice que j'adore au plus haut point, que j'admire énormément et qui aura donc le privilège d'ouvrir le bal. A noter la présence de Quentin Tarrantino qui va recevoir un César d'honneur et de Olivia de Havilland, célèbre actrice hollywoodienne des années 40.

    Jodie Foster a une classe indéniable et parle parfaitement le français avec un léger accent américain, ce qui est ma foi fort agréable à l'oreille.

    Jean Rochefort entre sur scène et fait un show plutôt poussif. Allez place à Antoine de Caunes qui devrait présenter allègrement une soirée qui s'annonce pleine d'émotion et de moments forts, en espérant qu'un juste équilibre soit respecté entre tous les nominés. Je croise des doigts pour Tout ce qui brille, Pascal Elbé, Les petits mouchoirs (j'ai rêvé de Gilles Lellouche cette nuit, serait-ce un rêve prémonitoire ?? je l'espère sincèrement) ... allez place au cinéma français !

    Roman Polanski ouvre les festivités en même temps que la première enveloppe ! Pour le César du premier film en espérant que Pascal Elbé décroche le prix. Mon préféré d'entre tous et de loin. Mais si Tout ce qui brille gagne je serais contente aussi. Mais las, le gagnant est Gainsbourg vie héroïque. J'avais bien aimé ce film mais sans plus, dérangée par un certain côté malsain. Déçue, si déçue, pour Pascal qui avait décroché ici sa seule nomination. Pascal Elbé je t'aime, sache le, je t'aime et t'aimerai toujours.

    Pour suivre, le César de la meilleure actrice dans un second rôle. J'aimerais bien sûr que Valérie Bonneton décroche la statuette mais j'aime les cinq actrices. Que la meilleure gagne. Et c'est Anne Alvaro qui gagne pour Le bruit des glaçons, un des films de l'année 2010 placé dans mon top ten ! Et je suis contente pour Bertrand Blier, un de mes réalisateurs français préférés, à la plume et la verve acerbes et cyniques comme j'aime.

    Le César du meilleur scénario original est présenté par Emmanuelle Béart qui me gonfle mais d'une force ! pourvu qu'elle soit brève .. Le César est attribué au film Le nom des gens. Dommage pour Bertrand Blier ! Je n'ai pas vu le Nom des gens que j'aurais aimé voir mais cela ne s'est pas fait. Peut-être bientôt ...

    Contente toutefois que pour le moment plusieurs films aient déjà été récompensés.

    Le César de la meilleure adaptation est attribué au film The Ghost Writer et j'en suis super contente. Je suis fan de Polanski et je suis ravie que son film soit autant nommé ce soir. J'avais adoré. Pour l'histoire, la réalisation et l'interprétation magistrale de Pierce Brosnan et Ewan MacGregor.

    Le César du meilleur acteur dans un second rôle est remis par Mélanie Thierry, plus charmante que meilleure actrice, j'attends encore ses preuves. Je veux que Gilles Lellouche obtienne la statuette. Je l'aime. Et puis c'est le dernier espoir de récompense pour Les petits mouchoirs. Et c'est Michael Lonsdale qui obtient le César pour Des hommes et des Dieux. C'est limite un César pour récompenser l'ensemble de sa carrière avant qu'il n'esquisse un pied au bord de la tombe !!

    Le César du meilleur costume est attribué au film La princesse de Montpensier. Etant un film d'époque ca ne m'étonne qu'à moitié. Mais bravo à Bertrand Tavernier que j'aime beaucoup.

    Le César du meilleur court métrage est présenté par François Damiens, toujours drôle. J'aime bien (et il est excellent dans Rien à déclarer). C'est un film d'animation qui a gagné. Je suis désolée de n'avoir retenu ni le nom du film ni le nom des gagnants.

    Un nouveau César est créé pour récompenser le meilleur film d'animation, présenté par Elie Semoun. En souhaitant le trophée pour Mister LUC que je vénère, adule, adore. Et puis ce serait comme un peu récompenser Les petits mouchoirs qu'il a produit. Mais L'illusionniste est magnifique paraît-il et pourrait bien remporter le prix. Le gagnant est donc L'illusionniste, ce qui ne m'étonne guère or donc.

    Remise d'un César d'honneur à Quentin Tarrantino par Diane Kruger toujours sublime et Christophe Waltz, héros de son dernier film. Je n'aime pas le cinéma de Tarrantino, même si l'homme m'est très sympathique. Trop décalé, trop déjanté, toujours hors du temps et du monde, toujours malsain. J'ai pourtant essayé mais je n'ai jamais adhéré. Et puis cette Laura Dern m'insupporte. Qu'elle est mauvaise Seigneur !!

    Charlotte Le Bon, la Miss Météo du Grand Journal, entre sur scène. Elle est hilarante cette fille. Elle m'amuse énormément. Elle remet le César de la meilleure musique de film. Encore une récompense pour The Ghost Writer qui se voit primé via Alexandre Desplat, excellent compositeur, nommé également aux prochains Oscar pour Le discours d'un roi.

    Hommage à Bernard Giraudeau, décédé en 2010, que j'adorais. Une grande perte pour nous tous. Il va nous manquer. Un magnifique acteur, au regard et au sourire craquants, et un homme profond, intelligent et rare.

    Vincent Perez (qui est venu avec son poussin !!!! ...) et Elsa Zylberstein viennent pour le César du meilleur montage remis à Hervé De Luze pour The Ghost Writer qui obtient son troisième César. Ravie je suis car il a également monté Les Petits Mouchoirs qui est un peu récompensé  ici grâce à lui. Le César du meilleur son est attribué à Gainsbourg Vie Héroïque.

    Tomer Sisley et Virginie Efira viennent remettre le César du meilleur film étranger. Tomer est de plus en plus charmant et Virgine rayonnante. Et c'est The Social Network qui gagne et c'est plus que mérité. Un excellent film.

    Le César du meilleur espoir féminin est remis par ♥ Pascal Elbé ♥ et je le souhaite pour Audrey ou Leïla mes chouchouttes de Tout ce qui brille. Et c'est Leïla Bekhti qui gagne !!! super génial !! Pascal, qui l'a surnommée "petite soeur" l'aide à grimper les marches. Elle est toute tremblante ma choupinette, elle a une robe affreuse mais je l'adore cette petite. Je lui souhaite une belle carrière. Pascal et Leïla sur la même scène c'est un bien joli moment. Géraldine est tout émue. C'est trop touchant. J'adore cet instant.


    Le César du meilleur décor est attribué à Adèle Blanc Sec. Super un César pour Luc Besson !! J'avais bien aimé ce film même si ce n'est certes pas son meilleur. Contente de ce César pour son film. Le César de la meilleure photo est remis pour le film de Xavier Beauvoix Des hommes et des dieux.

    Emmanuelle Seigner vient sur scène, superbe, pour le meilleur espoir masculin. Je le souhaite à Pio ou Raphaël. Le gagnant est Edgar Ramirez un inconnu complet. Je suis très déçue car j'aurais aimé un de mes chouchoux là derrière le pupitre. Je n'ai jamais vu cet acteur ni jamais entendu parler de lui et en plus on ne comprend strictement rien à ce qu'il raconte !

    Hommage aux disparus de l'année 2010 avec la musique de circonstance. Il y en a plein que je ne connais pas et pourtant je suis une cinéphile avertie il me semble !! Et un extrait de La cérémonie de Claude Chabrol pour clôturer cette séquence. Il va nous manquer lui aussi.

    Jean-Paul Rouve vient amuser la galerie pour remettre le César du meilleur documentaire. Il est bon que certains viennent pimenter un peu cette cérémonie plus que tristounette, longue et trop solennelle à mon goût. Je préférais lorsqu'elle était présentée par Gad ou Valérie. La récompense va à Océans produit par Jacques Perrin. Et je pense que c'est largement mérité. Je ne l'ai pas vu mais je sais qu'il véhiculait un message fort. Plus de quatre ans de tournage pour un film puissant.

    Les plus prestigieuses récompenses vont être désormais remises. Nous abordons la partie finale de cette cérémonie pas vraiment réussie ce soir, même si c'est un rendez-vous annuel immanquable pour moi. Seuls m'intéressent les résultats, car tous les blablas et les à-côtés franchement ca me saoule. Le César du meilleur réalisateur est attribué à Roman Polanski pour The Ghost Writer et là je bondis de joie. Je suis si heureuse pour lui. J'aime tant ce réalisateur. Cela augure peut-être qu'il recevra aussi la récompense suprême.

    François Cluzet entre sur scène. Oh que je l'aime lui aussi, tant adoré dans Les petits mouchoirs. Qu'est-ce qu'il m'y a fait rire !! Le César de la meilleure actrice est remis à - je le souhaite à Isabelle, Charlotte ou Kristin - Sara Forestier. Une vraie surprise car je la plaçais challenger mais je suis ravie que ce ne soit pas la reine Deneuve qui m'énerve au plus haut point. Modeste, elle apostrophe François Cluzet en lui lançant un jovial "je suis fan de vous" ... j'adore ce moment magique. Elle est drôle, fraîche et pimpante. Bravo demoiselle.

    Valérie Lemercier, dans une robe sensationnelle dévoilant une jambe fabuleuse (je suis jalouse), va remettre le César du meilleur acteur. Pas Depardieu pitié pas lui, je ne le supporte plus. Même si je reconnais qu'il est un super acteur. Mais pas lui non. Je serais plutôt pour Romain Duris ou Eric Elmosnino bluffant dans Gainsbourg, et c'est lui qui remporte la récompense et j'en suis très très contente.

    La Président Jodie Foster va remettre le tout dernier César de la soirée, celui du meilleur film de l'année 2010 et j'espère bien que c'est The Ghost Writer qui va décrocher le précieux trophée. Tintintin verdict : Des hommes et des Dieux. Il paraît que c'est un bon film, je ne l'ai pas vu et je ne suis pas certaine d'avoir envie de le voir. Peut-être un dimanche soir à la télé !!!

    Je suis malgré tout relativement satisfaite du palmarès on ne peut plus éclectique pour une fois en répartissant d'une manière assez équilibrée les récompenses. Même si je suis tristounette pour Pascal et pour Gilles je suis contente pour Leïla et Roman, Sara et Eric.

    La cérémonie était trop longue et sans grand intérêt malheureusement, à part quelques sketchs et autres prestations amusantes de Pascal, Jean-Paul Rouve ou Valérie.

    Dommage.

    "C'était Lara, reporter en direct live qui vous a livré le palmarès en temps réel avec ses impressions, exclamations et déceptions diverses et variées !!!"

    A dimanche, jour où je poste les critiques des films vus le samedi ...

    Bonne nuit chers lecteurs ...


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  • Synopsis : Propulsé à la tête du groupe W après le décès de son père adoptif, Largo Winch décide, à la surprise générale, de le mettre en vente afin de créer une ambitieuse fondation humanitaire. Mais le jour de la signature, il se retrouve accusé de crimes contre l'humanité par un mystérieux témoin. Pour prouver son innocence, Largo devra retourner sur les traces de sa vie passée, au cœur de la jungle birmane.

    De Jérôme Salle avec Tomer Sisley et Sharon Stone                                                                                 

    Nouveauté


    Après un excellent premier opus, ce deuxième semblait tout à fait dans l'esprit et la lignée de bons films d'aventure avec tout le savoir faire français.

    Dommage que la première heure mette autant de temps à planter l'intrigue, les dialogues patinent un peu, les flash-backs incessants alourdissent considérablement le déroulement du film, Sharon Stone en fait des tonnes dans le mauvais sens du terme, jouant de la jambe et du popotin de manière plutôt inappropriée, puisqu'elle interprète un procureur, un peu plus de retenue et de professionalisme auraient été ici de rigueur.

    On s'endort un peu, abrutis sous les explications laborieuses, j'aurais apprécié davantage de concision sur cette première partie pour laisser place à l'action.

    Toutefois, la deuxième heure est, a contrario, époustouflante. Tout à coup, on bascule dans tout autre chose, une fois que le scénario est mis en place, que l'histoire est dressée, le film trouve un second souffle, prend du rythme, devient même par moments réellement spectaculaires (la chute libre), d'autant lorsque l'on sait que Tomer Sisley réalise toutes les cascades lui-même. Il raconte que cela nécessite un entrainement particulier : "La préparation physique a été violente pour moi, car le lendemain du dernier jour de tournage du premier film, j’ai eu un accident de ski et il a fallu relancer la machine. Avant de pouvoir refaire des cascades, j’ai donc du beaucoup m’entraîner. Environ 4 à 5 fois par semaine, avec beaucoup de musculation et d’autres sports (...). Surtout pour bouger et transpirer. Chaque séance durait entre 2 et 3 heures.".

    Le résultat est visible à l'écran, on sent l'acteur vraiment impliqué à cent pour cent dans chaque scène, chaque bagarre, chaque plan. Il a pris beaucoup de maturité et de poids.

    Le film est donc bizarrement comme coupé en deux mais si on s'accroche, ca vaut vraiment le coup de s'attarder sur toute la seconde partie musclée et efficace, à l'image très soignée et superbe (toutes les scènes tournées en Thaïlande), au rythme soutenu et aux effets spéciaux et pyrotechniques démentiels. Jérôme Salle sait y faire c'est certain, c'est un sacré réalisateur qui maîtrise parfaitement sa caméra.

    Tomer Sisley est vraiment à l'aise dans son rôle et vaut surtout pour tout le travail en amont qu'il a effectué pour être tout à fait convaincant.

    Je regrette toutefois que Sharon Stone, toute refaite de partout (son regard paraît bien terne et tiré), soit complètement à côté de la plaque, on a juste l'impression qu'elle est là pour faire bien sur l'affiche (coup marketing ??) mais j'aurais imaginé une actrice plus sobre, plus fraîche et plus charismatique pour ce rôle.

    Je regrette que Laurent Terzieff (sa dernière apparition à l'écran, puisque décédé peu après le tournage) soit si sec et si effroyablement maigre à faire peur, c'était un sacré acteur d'une droiture rare mais son faciès est dérangeant à faire froid dans le dos.

    Par contre, j'ai été très amusée de la paire Nicolas Vaude - Olivier Barthelemy qui apportent tous deux une touche d'humour et de légèreté, le premier me rappelant un peu le boulet inséparrable d'Indiana Jones.

    Et enfin très attendrie par le petit garçon adorable.

    Si vous avez aimé le numéro 1, vous aimerez le deuxième si vous passez outre quelques incongruités, confusions et longueurs tout au long de la première partie. Mais c'est assurément un grand spectacle de pur divertissement.


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  • Synopsis : Joanna et Michael vivent à New York. Aucun nuage, aucun doute n’est jamais venu assombrir leur union, jusqu’à ce que chacun d’eux soit tenté, la même nuit …Pendant que Michael est en déplacement professionnel avec Laura, jeune femme aussi attirante qu’énigmatique, Joanna recroise Alex, l’autre grand amour de sa vie. Les 36 heures qui suivent vont obliger chacun à faire des choix … 

    De Massy Tadjedin avec Sam Worthington, Keira Knightley, Guillaume Canet et Eva Mendes  

                                                                                                                      Nouveauté


    L'affiche est belle et m'attirait irrésistiblement, me suggérant que j'allais voir une bien jolie comédie romantique tout auréolée de la présence de deux acteurs que j'adore.

    Et elle avait bien raison cette affiche de m'aggriper par la main et de m'emmener dans une salle noire où l'écran a illuminé une heure et demi de ma vie de cinéphile avertie.

    Car j'ai beaucoup aimé ce film terriblement attachant, dont la réalisation, le montage et l'inteprétation du quatuor sont particulièrement brillants. Pourtant loin d'être fan d'Eva Mendes, elle irradie ici, bien que sous-exploitée par rapport aux trois autres personnages, la réalisatrice laissant la part belle aux deux rôles masculins (pour mon plus grand plaisir, la mâchoire décrochée devant le beau Sam ou devant le beau Guillaume, ils sont craquants !!! ...).

                       

    Même si le scénario se base sur une trame on ne peut plus classique, à la limite d'une bien triste banalité voire fatalité, la façon dont il est mis en scène et réalisé est très personnelle et réellement originale.

    Massy Tadjedin joue en permanence sur le parallélisme des deux couples éventuellement illégitimes, et sur la question du "vont-ils ou ne vont-ils pas", avec un certain suspens à la clef, sur le doute, la suspicion, le libre arbitre et le choix de faire ou de ne pas faire, de dire ou de ne pas dire, sur la force de résistance à la tentation.

    C'est sur cette alternative que le film en devient intéressant et poignant, le montage ne faisant que réhausser ce sentiment de parallélisme en mélangeant par moments les deux par des petites touches subtiles (les dialogues d'une scène à venir empiètent sur la scène précédente, les images de l'une se superposent aux images de l'autre par flashes quasiment subliminaux).

    Cette idée de tout à la fois scinder son film en deux et de l'entremêler est d'une bien jolie intelligence.

    Le tout dans des ambiances closes et feutrées, douces et magnifiquement éclairées, les images semblent vous caresser et vous effleurer. L'écriture est belle, s'axant sur des dialogues volontairement minimalistes mais toujours présents, s'appuyant sur des silences qui en disent longs et sur des décisions qui se lisent dans les regards ou dans les gestes.

    Les deux acteurs masculins ont un charme indéniable, Sam Worthington se devait de trouver un rôle à la hauteur de son talent après le triomphe d'Avatar (même s'il est encore bleu sur l'affiche !!! un choix délibéré ???) et assure/assume parfaitement son rôle de bout en bout (il a un sourire et un regard troublants). Guillaume Canet est toutefois le plus touchant des deux, intériorisant beaucoup ses sentiments se laissant aller à enfin les extérioriser lors d'une fin totalement inattendue et poignante (j'ai pleuré, très émue). Keira Knightley est lumineuse et fraîche, et m'a beaucoup surprise par sa force fragile. Eva Mendes, que j'ai toujours trouvée médiocre, dont le talent est à mon sens inversement proportionnel à sa beauté plastique, est ici plutôt convaincante pour une fois (j'aime beaucoup la scène où elle s'abandonne à quelques confidences).

    Ce que j'ai aimé dans ce film c'est qu'il n'est ni moralisateur ni prêchi-prêcha, il expose simplement des personnages face à des choix, un dilemme, face à des situations qui pourraient les mettre en danger soit physiquement soit (senti)mentalement. J'ai aimé la façon dont sont filmés les acteurs dans leurs face à face, l'un cachant souvent l'autre, le visage de l'un ouvert au visage de l'autre fermé, comme si l'image était une métaphore permanente.

    Un film beaucoup plus grave qu'il n'y paraît de prime abord qui interpelle sur l'importance des conséquences des choix que l'on peut faire dans la vie. Un film qui se déroule le temps d'une parenthèse dans la vie de ces quatres personnes (et dans la nôtre également) et nous offrant un plan final étourdissant de sens.


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  • Synopsis : Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...

    De Darren Aronofsky avec Natalie Portman, Mila Kunis, Winona Ryder et Vincent Cassel                            

    Nouveauté


    Après la déroute du précédent, j'attendais beaucoup de ce film et je ne suis pas déçue, bien au contraire j'écris blanc sur noir "Attention CHEF D'OEUVRE" ! je pèse et assume mes mots.

    Il ne faut pas être trop sensible, ce thriller psychologique s'adresse à un public averti, certaines scènes s'avérant particulièrement ardues (érotiques ou psychologiques).

    Darren Aronofsky filme avec un réel génie, bien que sa caméra en mouvement perpétuel est parfois enivrante, la folie d'une jeune danseuse en quête d'identité et de perfection, dont la démence apparaît à chaque seconde. Le réalisateur joue beaucoup sur l'ambivalence de son personnage par des prises de vue étourdissantes dans les reflets, les vitres et les miroirs qui ont un rôle déterminant.

    Son héroïne est malade, couvée par une mère inquisitrice fragilisée vraisemblablement par un destin brisé reportant son ambition sur les frêles épaules de sa fille dont elle ne soupçonne que trop tard le dérèglement psychologique. Et telle l'image qui s'affole souvent, la jeune danseuse s'agite beaucoup, extérieurement et intérieurement, se cherche, s'égare pour enfin se perdre. Elle est finalement sa propre rivale, qui tour à tour s'aime et se hait et qui n'a qu'un but : incarner le cygne blanc et le cygne noir (très belle métaphore d'ailleurs) avec une absolue perfection.

    Le ballet final en puise une vraie intensité, magistral et majestueux, vous prend aux tripes, vous laissent les jambes tremblantes (impossible de me lever à la dernière image, scotchée au fond du fauteuil, j'ai laissé filer le générique avant de quitter la salle ...) et la gorge nouée.

    Natalie Portman trouve ici le rôle de sa vie (déjà récompensée récemment aux Golden Globes elle part grande favorite aux prochains Oscar) s'investissant à mille pour cent (elle a beaucoup travaillé et s'est même blessée pendant le tournage assurant les trois dernières semaines avec une côte déplacée), en totale introspection, elle souffre et s'offre, vit sa douleur physique et mentale et nous la communique à travers l'écran. elle est phénoménale et bouleversante. Elle (s')est métamorphosée en se métamorphosant.

    Danseuse, avant de se tourner vers le cinéma à l'âge de 12 ans (Léon),"elle doit sa performance à sa détermination et à son goût pour la discipline et l'ordre : "Je suis très exigeante avec moi-même. Je suis un soldat au risque de mettre en péril ma liberté. Mais ça m'a donné les outils qui m'ont permis de m'entraîner"" (PREMIERE - Février 2011)

    J'ai été également très séduite par Mila Kunis - une révélation - dont le rôle est à l'opposé en tous points de celui de Natalie Portman et qui va finalement l'aider à débloquer quelques serrures l'enfermant dans son combat intérieur et dans celui qu'elle mène contre sa mère avec laquelle elle entretient une relation plus qu'ambiguë.

    Wynona Ryder est totalement méconnaissable et étonnante.

    Vincent Cassel ressemble de plus à plus à son père, un grand danseur, mais s'efface un peu derrière les deux fortes personnalités féminines alors que son rôle s'avère être le déclenchement.

    J'ai juste été un peu gênée par les incessants mouvements de caméra qui ne s'arrête jamais, nous entraînant dans un tourbillon infernal, et par les rires incongrus d'adolescentes qui gloussaient sans vraiment comprendre l'implication de certaines scènes s'arrêtant à l'image pure (ou au dialogue) sans s'intéresser à ce qui se cachait derrière et à leur portée symbolique.

    Ce n'est certes pas un film ordinaire, c'est le moins que l'on puisse dire. Darren Aronosfky a une manière d'aborder son sujet d'une façon vraiment atypique et personnelle, s'appuyant sur un visuel très fort et sur un scénario implacable et puissant signé John McLaughlin et Marc Heyman d'après l'oeuvre de Andres Heinz.

    Un vrai chef d'oeuvre dont on parlera longtemps, entêtant, qui vous remue bien comme il faut. De ceux qui vous donne une claque cinématographique inoubliable comme on en connaît rarement.


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