• Synopsis : Téhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d'attendre la mort. En espérant qu'elle vienne, il s'enfonce dans de profondes rêveries aussi mélancoliques que joyeuse, qui, tout à la fois, le ramènent à sa jeunesse, le conduisent à parler à Azraël, l'ange de la mort, et nous révèlent l'avenir de ses enfants... Au fur et à mesure que s'assemblent les pièces de ce puzzle, apparaît le secret bouleversant de sa vie : une magnifique histoire d'amour qui a nourri son génie et sa musique...

    De Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud avec Mathieu Amalric, Edouard Baer et Maria de Medeiros

    Nouveauté

    Et soudain le mot "ennui" m'a réveillée (si si, c'est la faute du dialoguiste et du narrateur - j'ai horreur des voix off et du style narratif dans les films, celui-ci est le summum du mauvais goût dans le genre). J'ai quitté la salle au bout d'une demi-heure (et je suis allée balader au soleil ...!!), et pendant cette demi-heure je crois même m'être endormie.

    Car l'ennui du héros est fort communicatif.

    Je suis surprise de lire tant de dithyrambes sur ce film devant lequel je me suis considérablement fait chier !!!!

    Je crois déjà en fait que le sujet ne m'inspirait pas (mais pourquoi je suis allée voir ça ??? la faute de la bande annonce accrocheuse - faut bien que je trouve la faute à qui ou à quoi !!), que l'état dépressif du personnage me déprimait, que la voix lancinante de Edouard Baer a eu un effet hypnotique sur moi.

    Bref, j'ai rien à en dire, je ne me permettrais certes pas, alors que j'en ai vu seulement un quart d'heure.

    On zappe allègrement !!


    votre commentaire
  • Synopsis : Parce qu’il achète la maquette d’un bateau appelé la Licorne, Tintin, un jeune reporter, se retrouve entraîné dans une fantastique aventure à la recherche d’un fabuleux secret.

    De Steven Spielberg avec Jamie Bell, Andy Serkis et Daniel Craig

    Nouveauté

    Petite, j'ai dévoré toute la collection et certains plusieurs fois. Tintin a toujours fait partie de mes BD préférées, outre Asterix, Lucky Luke, Gaston Lagaffe et Achille Talon un peu plus tard.

    Hergé a créé un personnage ambigu qui n'a ni âge (jeune ... disons entre 20 et 25 ans - il a un métier et vit seul), ni ascendance ni descendance connue, ni vie privée et/ou sentimentale, un reporter qui trouve par sa profession prétexte à voyager dans le monde où il rencontre des personnages atypiques et vit d'incroyables aventures, élucide des intrigues policières, lutte contre les méchants et gagne toujours à la fin.

    Après des expériences cinématographiques pas très réussies (avec Jean-Pierre Talbot dans le rôle titre) et des séries animées à la télévision (plutôt bonnes), Steven Spielberg, fan de la première heure et portant en lui le projet depuis de nombreuses années, le tranpose enfin à l'écran en 3D.

    Et là franchement quelle incroyable expérience visuelle ! Je n'ai jamais vu quelque chose de tel. Depuis la révolution AVATAR, jamais la 3D n'a été aussi bien exploitée ni impressionnante. La "Performance Capture" est une méthode révolutionnaire en matière d'animation. Avec cet outil, plus besoin de décors extérieurs ! Tout le tournage s'effectue en studio, les acteurs intégrant des combinaisons recouvertes de capteurs numériques permettant aux logiciels informatiques de les reproduire à l'identique en images de synthèses. Tourné en seulement un mois, le film s'avère être une vraie réussite.

    Sur un rythme trépidant après un premier quart d'heure de mise en place un peu laborieux, les personnages se démènent dans les eaux de l'océan, dans les orages, dans les dunes du désert (le scénario s'inspire du Secret de la Licorne et du Trésor de Rakham le Rouge mais y mêle aussi un peu du Crabe aux pinces d'or), courent, volent, nagent ...

    Il faut admettre que la réalisation embarque tout sur son passage. Quel méticuleux sens du détail, des angles inédits, d'habiles transitions (les reflets dans les gouttes, dans la loupe, dans les miroirs), des prises de vue hallucinantes .. lorsqu'ils sont dans la mer, on sentirait presque l'humidité des embruns, la froideur de l'eau nous entourant ... le souffle du vent vous pénètre par tous les pores ... la chaleur du sable vous assomme ... le tonnerre vous effraie ... en tout cas certaines images aux graphismes super soignés et aux cadrages impeccables m'ont fait tomber les mâchoires de surprise tant elles sont incroyablement prodigieuses.

    En plus de l'immense virtuosité et de la totale maîtrise de son sujet du "Maître Spielberg" (je suis fan depuis Duel, je resterai fan devant l'éternel), reste un scénario épique bien écrit (quelques libertés avec les histoires originales mais qui se mêlent parfaitement bien à l'intrigue) et bien dialogué, et la qualité des interprètes (car oui il y a des acteurs qui jouent !!).

    Jamie Bell (le petit Billy Elliot) est plutôt bon et surtout très ressemblant au personnage, même si le procédé de Performance Capture permet justement de coller au plus près aux héros dessinés par Hergé (les comédiens prêtent leurs voix, allures, gestes et attitudes), Andy Serkis (encore une fois grimé) est toujours excellent et trouve peu à peu une vraie place d'acteur dans le paysage hollywoodien, Daniel Craig est méconnaissable et on peut même avoir le plaisir (voire même une fierté chauvine) d'y apercevoir un Gad Elmaleh étonnant.

    Hypra dynamique, bourrée d'action, montée sur vitamines et ressorts, cette fresque d'un réalisme époustouflant (qui fera l'objet d'une trilogie avec Peter Jackson aux commandes) est absolument fabuleuse, restituant parfaitement l'esprit de la BD, où pointent de temps à autre des doses d'humour judicieusement placées, un faux-air d'Indiana Jones et surtout des idées de génie, sans oublier quelques clins d'oeil sympathiques (Les dents de la mer ...).

    On y perçoit toute l'admiration de Spielberg pour Hergé, son enthousiasme de gosse, sa jubilation de créateur, sa folie, son perfectionnisme, sa minutie jusqu'à l'extrême. Il réalise surtout son rêve de toujours et le fait avec une inégalable maestria (merci au passage à toute son équipe technique hautement performante, il sait s'entourer des meilleurs), s'amusant avec les moyens modernes mis à sa disposition pour concevoir des séquences démentielles qu'il n'aurait pas pu composer dans un contexte plus classique et traditionnel.

    C'est totalement bluffant, jouissif et réjouissant.

    Dans tous les cas, même si vous n'êtes pas tintinophiles, il faut y aller rien que pour apprécier l'inédite et innovante expérience visuelle que cette œuvre magistrale propose. Et pour les aficionados qui pourraient être déçus par le fond (intrigue très librement adaptée), ils ne pourront certainement pas l'être par la forme.

    GENIAL dans tous les sens du terme et à voir absolument en 3D, même si vous êtes réfractaires, car ici elle a tout son sens. Un vrai régal pour les yeux.


    votre commentaire
  • Synopsis : le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) et comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours.

    De Maïwenn avec Marina Foïs, Karin Viard, Joey Starr, Karole Rocher, Nicolas Duvauchelle, Emmanuelle Bercot

    Nouveauté

    Maïwenn, récompensée à Cannes, méritait sans nul doute son prix qu'elle n'a pas volé. Son film est une plongée dans le réel et le réalisme d'une brigade de policiers qui luttent contre tous les fléaux subis par les enfants. Ici, elle s'attache à tenter d'aborder différents cas de figures, tous plus abominables les uns des autres (mais jusqu'où peut aller la perversion ?), par le biais d'une caméra intrusive mais discrète que les acteurs semblent oublier.

    En ressort une œuvre investigatrice qui oscille en permanence entre documentaire et fiction, trouvant un juste équilibre entre les scènes à l'intérieur du commissariat et celles (collectives ou intimes) de la vie privée des protagonistes. Parfois, toutefois, on se dit que ces scènes semblent superflues et inutiles et en fait elles constituent un sas de décompression, font respirer le film qui sans cela serait insupportable et anxiogène. Car après certains passages particulièrement difficiles suivent des scènes drôles où le rire remplace les larmes.

    Le film est dur, très dur, ardu, intense. Le scénario est habile et brillant, donnant vie à des personnages forts et faillibles, les dialogues sont crus, criant de vérité, les mots sont assenés comme des coups de poignard lors des interrogatoires éprouvants, certaines séquences sont même réellement pénibles et psychologiquement insoutenables, l'atmosphère est pesante tant on souffre pour les jeunes victimes qui toutes suscitent l'empathie.

    Cependant, j'ai été gênée par un montage un peu trop sec et abrupt, incisif, qui donnerait presque le tournis, comme si la jeune réalisatrice avait un peu trop coupé à la va-vite son film qui en perd de la fluidité (la version initiale durait trois heures et il a fallu amputer et faire des choix, cela se ressent un peu trop dans la première partie qui est un peu fouillis et chaotique). J'avais déjà remarqué cela dans son sublime Bal des actrices, que j'impute à un défaut de jeunesse et d'impétuosité, voire à l'impétuosité de sa jeunesse. Mais parallèlement, cela confère au film une exaltante énergie et une rafraîchissante modernité.

    Mais Maïwenn a l'intelligence d'étirer peu à peu ses scènes pour donner de l'épaisseur à ses personnages, profonds et justes, les filmant souvent au plus près jusqu'à décortiquer les plus fines expressions de leurs visages. Car ce qui donne la vraie force à ce film est l'excellence des acteurs qui ont été intégrés plusieurs mois au sein d'une brigade de policiers pour mieux s'imprégner du métier et le retransmettre avec crédibilité à l'écran. Ils ont appris les techniques d'interrogatoire et la vie en groupe.

    Et tout ce travail en amont se sent dans chaque plan.

    Véhiculé par une bande d'acteurs sublimissimes.

    Karin Viard est encore une fois exceptionnelle. Elle est mon actrice française préférée, elle a une incroyable palette de jeu. Avec Marina Foïs également magnifique ici, elle forme un duo très attachant. Toutes les deux dominent un casting haut de gamme : Nicolas Duvauchelle (toujours bien ...), Joey Starr étonnant, Sandrine Kimberlain poignante, Karole Rocher et Emmanuelle Bercot qui cosigne le scénario (à noter la participation d'Audrey Lamy et plein d'autres comédiens de premier plan). Maïwenn se réserve un rôle (mais était-il bien utile et pertinent ? surtout qu'elle n'a pas l'air très douée en photographie, elle prend de bien curieuses postures par moments, elle est gauche et timorée !!) en demi-teinte, en retrait, et on apprécie son humilité et la délicatesse dont elle fait preuve de laisser la priorité aux autres acteurs qui délivrent des remarquables prestations.

    Un film qui touche là où ça fait mal, délibérément moralisateur et dénonciateur, dérangeant et provocateur, plein de sincérité, d'humanité et de spontanéité, mais surtout plein d'amour. Malgré des instants de faiblesse et quelques maladresses, il est porteur d'un message important et il ne faut pas passer à côté. Il n'a certes pas la prétention d'apporter des éclaircissements sur les cas abordés ou d'y décrire les suites judiciaires (quoique si vous êtes un tant soit peu attentif certaines images vous donnent certaines réponses) mais il présente un patchwork captivant de portraits touchants (tant des victimes que des policiers qui les assistent) ; et tente d'expliquer comment les difficultés rencontrées dans la pratique de leur profession ont un impact sur la vie personnelle de ces policiers.

    La fin est claquante et vous cloue à votre fauteuil, et vous avez bien du mal à vous en sortir, plombé par les émotions qui se sont accumulées en vous et par le générique illuminé de rires d'enfants qui allègent l'ultime plan.

    Saisissant, bouleversant, percutant et édifiant. Et douloureusement entêtant.


    2 commentaires
  • Synopsis : Dans le Paris inondé de 1910, un monstre sème la panique. Traqué sans relâche par le redoutable préfet Maynott, il demeure introuvable... Et si la meilleure cachette était sous les feux de "L'Oiseau Rare", un cabaret où chante Lucille, la star de Montmartre au caractère bien trempé ?

    De Eric Bergeron avec les voix originales de Mathieu Chédid, Vanessa Paradis, Gad Elmaleh, François Cluzet, Ludivine Sagnier, Julie Ferrier, Bruno Salomone

    Nouveauté

    Je ne suis pas habituellement cliente des films d'animation mais lorsqu'ils sont français avec un tel casting j'y cours, j'y vole.

    Je suis fan de Mathieu Chédid, un des artistes français que j'écoute le plus et c'est surtout son nom qui m'a fait me décider.

    Je ne regrette pas mon choix car j'avoue avoir été assez séduite par ce dessin animé où la 3D est relativement bien exploitée, où il y a de l'émotion, du charme et même de l'action, beaucoup d'action, bien menée et bien rythmée.

    Résolument envoûtée par les tableaux musicaux réunissant les voix douces et magnifiques de M et de Vanessa Paradis, j'ai même parfois fermé les yeux pour mieux savourer les superbes mélodies et les splendides chansons à vous donner des frissons (le duo de La Seine est à tomber par terre).

    Il est vrai que le scénario et les dialogues s'adressent aux enfants (à part quelques clins d'oeils que les plus jeunes ne comprendront pas ...) et je n'ai donc pas vraiment accroché à l'intrigue simpliste mais la qualité de l'image et de la réalisation réhausse le film.

    Eric Bergeron nous présente un Paris des années 1910 magnifique et sous les eaux (la fin est géniale ...) et a apporté un soin particulier aux graphismes stylés et originaux, ainsi qu'à la personnification du monstre.

    Mais à la limite on peut se satisfaire de la B.O sans laquelle le film serait triste et insipide.

    A écouter plus qu'à regarder !!

     


    votre commentaire
  • Synopsis : Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars.

    De Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin et Bérénice Bejo

    Nouveauté

    Au même titre (ou pas) de ne pas trouver les mots pour décrire un navet, il est parfois tout aussi difficile de les trouver pour parler d'un chef d’œuvre.

    Après six mois d'attente, j'avais peur d'être déçue. Oh que non ! Je dirais même plus, quelle divine surprise que l'émotion qui m'a étreinte de la toute première à la toute dernière image, et même après la fin du générique je sentais encore les papillons dans le ventre, j'avais la gorge serrée, je me suis essuyé les yeux, et j'étais tétanisée au fond de mon fauteuil par tant de génie(s).

    Car, j'ai immédiatement été prise au dépourvu par le charme désuet qui se dégage de ce film si original et atypique où le réalisateur transmet l'ambiance des films hollywoodiens des années 1920-1930 avec brio et totale maîtrise alors que le genre aurait pu être vite rébarbatif et soporifique. Mais là nul ennui, à aucun moment ... bien au contraire ...

    De nos jours où la 3D, l'IMAX et autres techniques inimaginables pour effets spéciaux époustouflants règnent, prendre le risque et avoir le culot de réaliser, monter, produire (merci Thomas Langmann), interpréter un film en 4/3, en noir et blanc et totalement muet, c'est parier gros. Mais là franchement le pari est plus que gagné, et pas seulement grâce à la Palme on ne peut plus méritée de Jean Dujardin. J'oserais même dire que cette Palme n'était pas forcément nécessaire pour promouvoir le film qui se suffit à lui-même. Mais je suis si heureuse de cette immense récompense pour Jean Dujardin que j'aime depuis tant d'années et que je considère comme le meilleur acteur du monde (et je suis fière de constater que je ne m'étais pas trompée et que de plus en plus de personnes pensent comme moi ...) (et je le lui ai dit un jour et j'espère qu'il s'en souvient en souriant ...) ...

    Ce chef d’œuvre s'auréole surtout d'une réalisation magistrale, d'une photographie et d'une image super soignées et d'une netteté parfaite, où les ombres et les lumières prennent une importance primordiale, où toutes les nuances de gris sont déclinées en fonction de la dramaturgie de la scène, des positions des corps, des visages, où le noir est particulièrement sombre et le blanc singulièrement scintillant permettant des contrastes très marqués, où à nul moment il n'y a de blessures dans le grain, de rayures, de poussières.

    Michel Hazanavicius sait filmer et mettre en scène, et ici où il n'y a aucun dialogue pour faire avancer l'histoire (ou si peu, en quelques plages d'écriture - s'il y en a une trentaine dans tout le long métrage de 1 h 40, c'est le bout du monde, et c'est finalement amplement suffisant, on oublie très vite que le film est muet tant on est séduit et captivé par l'intrigue et son bien étrange déroulement), il convenait de s'appuyer sur des scènes parlantes, sur une musique évocatrice voire descriptive, sur des séquences où les silences prennent une vraie dimension et un vrai sens (quand soudain il n'y a ni parole, ni son, ni musique ça vous prend aux tripes je vous le jure ...), et sur des interprètes exceptionnels.

    Et il a su donc trouver un compositeur de talent en la personne de Ludovic Bource qui a eu le don de saisir la juste harmonie entre la musique et l'image, il a su trouver deux acteurs phénoménaux qui magnifient le tout et un chien génialement doué.

    Comment parler de la prestation de Jean Dujardin, ici en ersatz hybride entre Rudolph Valentino et Douglas Fairbanks, sans être bêtement et fatalement dithyrambique ? Parce que là, je peux juste dire WOUAOUH ... ce mec est absolument prodigieux ... lui seul a la capacité à être tout aussi excellent en plans serrés sur son visage terriblement expressif (les mouvements des yeux, des sourcils, des sourires, des cris sont ahurissants de justesse) qu'en plans larges où il fait parfois hurler parfois onduler son corps impeccablement alluré, raffiné ... la métamorphose qu'il propose entre le début du film où il est arrogant et suffisant, pour ensuite plonger dans la dépression et la déchéance est hallucinante ... cet acteur est un génie, un pur génie ...

                      

    Et puis, il est accompagné d'une comédienne tout aussi brillante et je ne comprends pas pourquoi on en parle moins (bon oui elle n'a pas été récompensée à Cannes mais elle aurait dû ...). Elle est lumineuse, ravissante, son visage est radieux, ses larmes sont cristallines, elle est délicate, d'une grande classe et superbement habillée et mise en valeur.

    Bref, ce chef d’œuvre est déjà culte, s'agrémentant de scènes et d'images mythiques, d'un esthétisme d'une admirable pureté, d'une séquence finale à couper le souffle (je choisis volontairement cette expression) qui a nécessité de nombreux mois d'entraînement et qu'on aurait voulu bien plus longue tant on est fascinés par la performance qui n'est pas sans rappeler celles du célèbre couple Fred Astaire & Ginger Rogers.

    Michel Hazanavicius est un virtuose de la plume et de la caméra, un perfectionniste pointilleux, un excellent directeur d'acteurs et nous offre une comédie extra ordinaire (en deux mots distincts), extra hors normes, extra hors temporelle, éblouissante et enthousiasmante, pleine de clins d'oeil et de références, et paradoxalement d'une incroyable modernité dans sa remarquable réalisation. Le cinéaste a su, avec une audacieuse impertinence, mettre au profit d'un film d'antan les moyens techniques d'aujourd'hui sans en altérer sa substance ni dénaturer son style ...

    Une romance poétique et terriblement poignante qui m'a fait pleurer (et rire aussi car l'humour n'est pas absent ...).

    Un hommage unique, magique et magnifique au septième art.

    UN PUTAIN DE CHEF D'OEUVRE IMMANQUABLE.


    votre commentaire
  • Synopsis : Officiellement, Apollo 17 fut le dernier voyage sur la lune organisé par la Nasa en 1972. La mission Apollo 18, "annulée pour des raisons budgétaires", a en fait eu lieu secrètement l’année suivante. Les images qui en furent rapportées, et qui ont été retrouvées, révèlent une réalité que la NASA essaie de nous cacher depuis 40 ans… C’est pour ça qu’aucun autre astronaute n’y est retourné depuis cette époque.

    De Gonzalo Lopez-Gallego avec Warren Christie et Ryan Robbins

    Nouveauté

    Parfois, quand les films sont aussi mauvais, je me demande si ça vaut le coup d'en parler car là franchement il n'y a rien à en dire !!

    Tourné dans le style "faux documentaire" avec une caméra à l'épaule ou subjective qui saute, qui donne des images rayées, abîmées, salies, poussiéreuses, le film nous fatigue en moins de dix minutes chrono ... c'est épuisant à suivre ... on sature très vite ... on voit rien ... c'est pénible ... voire même souvent irritant pour les rétines, pupilles et tympans ...

    J'ai failli sortir de la salle à trois reprises mais à chaque fois que j'ai voulu me lever de mon fauteuil, j'ai eu un sursaut de surprise qui m'y a finalement clouée mais au bout du compte, j'ai réalisé qu'il ne s'est pas passé grand chose avec, qui plus est, la curieuse impression que le scénario a été bâclé en deux minutes tant il est illogique et incohérent  ...

    Le réalisateur nous prend vraiment pour des c*ns !! mon après-midi frisson s'est terminée en eau de boudin !!! lol ...


    votre commentaire
  • Synopsis : Editeur à succès, Will Atenton quitte son emploi à New York pour déménager avec sa femme et ses enfants dans une ville pittoresque de Nouvelle Angleterre. En s’installant, ils découvrent que leur maison de rêve a été le théâtre du meurtre d’une mère et ses deux enfants.

    De Jim Sheridan avec Daniel Craig, Rachel Weisz et Naomi Watts

    Nouveauté

    Ce n'est pas vraiment un thriller, pas vraiment un film d'horreur, pas vraiment un film à suspense (quoique un peu mais juste un peu !! ...), je dirais plutôt un drame qui s'axe autour de la folie d'un père de famille ... l'atmosphère est glauque, pénible et volontairement étouffante et la réalisation exacerbe l'oppression qui va crescendo ... peu à peu, on devine pourquoi le héros est atteint de folie destructrice, comment sa douleur se manifeste et on est partagé entre la sympathie, l'empathie et la détestation de cet homme qu'on n'arrive pas à situer.

    Car le problème majeur du film réside dans sa construction complexe, basculant sans cesse entre le passé et le présent, entre le réel et l'imaginaire ... on se demande pourquoi cette maison s'appelle "la maison de rêve" alors qu'elle serait plutôt cauchemardesque. Et du coup, on s'égare un peu trop sur des fausses pistes même si on est assez étonnés du dénouement final insoupçonnable (enfin d'aucuns le trouveront prévisible moi je ne l'ai pas vu venir ... !!).

    Toutefois, il n'est pas inintéressant à suivre car porté par une réalisation soignée qui s'appuie sur de bons effets de surprise, un climat angoissant, mais surtout sur de bons acteurs.

    Daniel Craig fait un pas de géant entre ses rôles d'espion ou de cow-boy pour camper ici un personnage inquiétant et sombre, Rachel Weisz est magnifique et Naomi Watts (la meilleure du trio pour moi) est délicieusement ambiguë ...

    Ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là car trop souvent maladroit, bancal et désordonné, assez insipide et parfois limite soporifique mais dans le genre il n'est pas si mauvais. On a vu bien mieux mais on a aussi vu pire.

    Toutefois, je vous recommande de vous mâter un bon Hitchcock au cas où les multiples allusions scénaristiques et réalistiques au maître du genre vous titilleraient quelque part ... sans nul doute vous apprécierez davantage ...


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires