• Synopsis : Nina est jeune, jolie et ronde. Malheureusement son mari Gaspard n’aime que les femmes très minces… Surtout depuis qu’ils se sont installés à Paris pour monter leur ligne de maillot de bain ultra pointue. Pour tenter de le séduire à nouveau, Nina accepte à contrecœur le cadeau qu'il lui offre : une cure d’amaigrissement à Brides-les-Bains. Le dernier espoir des gros quand on a tout essayé.  Là-bas, elle va faire la connaissance de Sophie, une belle avocate marseillaise et d'Emilie, une mère de famille très enveloppée qui clame partout que « Big is beautiful ». La rencontre de ces trois personnalités va déclencher un raz-de-marée.

    De Charlotte de Turckheim avec Victoria Abril, Catherine Hosmalin et Lola Dewaere

    Nouveauté

    Aborder ce sujet tabou est rare et "chair" ...

    Il n'était pas facile de trouver l'angle, de le traiter sur le ton de la comédie sans tomber dans la "lourdeur" et surtout "d'envelopper" le tout dans une bonne dose de "grâce" avec autant d'intelligence et de clairvoyance.

    Charlotte de Turckheim a eu le talent d'écrire un scénario raffiné et touchant, offrant à ses actrices des rôles en or, tout en égratignant l'image de l'homme qui en prend pour son grade (hummmmmmm Gregory Fitoussi .....) !!

    Pour avoir été touchée par le problème, la cinéaste est plus qu'investie dans son projet, sa plume est fine et aiguisée et, accompagnée dans l'écriture des dialogues par Jeanne Le Guillou (il est rare que je cite les dialoguistes mais ici je souhaite la mettre en avant tant ils sont réussis), traite avec dérision voire auto-dérision tous les aspects de son thème principal sans jamais être hors sujet (les intrigues secondaires s'emboîtent astucieusement dans l'intrigue principale). Elle fait le tour de la question dans les grandes largeurs !!

    Sans être toutefois totalement hilarant à se tordre de rire, c'est toujours amusant (les apparitions de Pascal Legitimus sont assez piquantes) et même bien souvent touchant tant les relations entre les différents personnages sont approfondies avec pertinence.

    On a de la peine pour la jeune Nina à la dérive tant dans son rapport corporel que conjugal, on est touché par le petit garçon obèse à la recherche d'un repère maternel, on est bouleversé par cette femme qui affirme assumer son surpoids mais qui cache une vraie souffrance ... et c'est là qu'on se rend compte que la comédie va bien au-delà de ce que l'on croyait au départ, s'avérant peu à peu aigre-douce,  ironique et amère.

    Charlotte de Turckheim est une actrice que j'apprécie depuis longtemps, je la trouve intelligente, derrière son regard d'un bleu magnifique, elle s'avère être profonde et poignante. Elle met dans son film tout ce qu'elle est, même plus.

    Et propose aux comédiennes des rôles sur mesure.

    Catherine Hosmalin y a exorciser sa propre douleur de femme. La comédienne confesse avoir vécu tout ce par quoi passe son personnage. Elle a sensiblement grossi pendant le tournage, déclarant : "J'ai eu besoin de manger pour apaiser les émotions que ce rôle provoquait en moi...".

    Lola Dewaere (la fille de ... fort prometteuse) est divinement pulpeuse et apporte une incroyable énergie au film, on la sent réellement impliquée car également en proie aux mêmes problèmes ; pourtant tout d'abord réticente car pudique, se refusant à exposer son corps qu'elle n'acceptait pas, mais avoue que le film l'a aidée à prendre conscience d'elle-même.

    Victoria Abril, égale à elle-même, toujours pimpante et gaie, dégage une bonne humeur communicative.

    Un trio d'actrices rafraîchissantes et complices entre lesquelles se passe une réelle connivence, elles se taquinent, elles se vannent, elles s'engueulent mais au fond elles s'adorent ...

    Mais je crois avoir été davantage séduite par l'étrange duo formée par la jeune Julia Paton (quelle formidable jeune actrice pour moi LA révélation du film ... pourtant elle ne commence pas par la facilité, étant la fille de Charlotte de Turckheim, il ne faudrait pas qu'elle soit enfermée dans la case "fille de" car elle mérite largement autre chose, je la trouve SENSATIONNELLE) et le petit Martin Daquin (quel gamin attachant ...) ... leur histoire est la plus belle de toutes ...

    Une comédie dont on sait pertinemment que ce n'est pas LA comédie de l'année mais devant laquelle on ne peut qu'être ému par la sensibilité et la sincérité qui s'en dégagent, par le positivisme, l'intégrité et la générosité de la réalisatrice qui déborde de tendresse pour ses acteurs (aucun n'est jamais ridiculisé ni les principaux ni les figurants), pour la qualité du scénario et surtout des dialogues épatants (certaines répliques sont tout de même très drôles même s'il est dommage que certaines des plus percutantes soient reprises dans la bande annonce) ...

    Un divertissement exquis peut-être parfois un peu décousu mais dont il ne faut surtout pas se priver et qu'on peut consommer sans modération ... on en ressort avec un sourire collé aux lèvres et la féroce envie de dévorer un bon gâteau sans culpabiliser .. !! et au diable les complexes ... !!!


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  • Synopsis : Dix ans après avoir vaincu le monstre Kraken, au terme d'une bataille héroïque, Persée, demi-dieu et fils de Zeus, tente de mener une vie paisible dans un village où il est pêcheur et s'occupe, seul, de son fils de dix ans, Hélius. Mais Persée ne se doute pas que les dieux se sont engagés dans une lutte de pouvoir qui menace son existence tranquille. Affaiblis par le manque de dévotion des hommes, les dieux risquent bien de perdre leur immortalité et de ne plus pouvoir garder le contrôle sur leurs redoutables prisonniers, les Titans, et leur chef cruel, Kronos, père de Zeus, de Hadès et de Poséidon : les trois frères ont détrôné leur père depuis longtemps et l'ont envoyé croupir au plus profond du Tartare, donjon situé dans les entrailles des Enfers.  Désormais, Persée n'a d'autre choix que d'accepter son destin lorsque Hadès et Arès, fils de Zeus, changent de camp et passent un accord avec Kronos pour capturer le roi des dieux. Tandis que les pouvoirs divins de Zeus diminuent, la puissance des Titans, elle, s'accroît, et les forces des ténèbres se déchaînent sur Terre.  Persée fait appel à la reine guerrière Andromède, au fils de Poséidon, le demi-dieu Agénor, et au dieu déchu Héphaïstos pour s'enfoncer dans les Enfers dans le but de libérer Zeus, de vaincre les Titans et de sauver l'humanité …

    De Jonathan Liebesman avec Sam Worthington, Liam Neeson, Ralph Fiennes et Rosamund Pike

    Nouveauté

    Ah un film en 3D, cela faisait longtemps que je n’en avais pas vu, et à en voir un, c’était celui-là et aucun autre. Pourquoi ? Parce que Sam Worthington … !!!! malgré ses cheveux un peu trop longs et ses bouclettes un peu trop bouclées, il est absolument craquantissime, alors en 3D, je ne vous raconte pas … !!!!!!! si, allez je vous raconte … !!

    Je savais d’emblée que l’intrigue était rudimentaire (un fallacieux prétexte peut-être même !!), les dialogues risibles, les personnages ridicules, j’avais vu le premier je me doutais bien que le deuxième serait dans la même veine.

    Après une première demi-heure laborieuse (j’ai eu un de ces coups de barre comme rarement au ciné, j’ai piqué plusieurs fois du nez, heureusement que j’étais cachée derrière les lunettes noires !!!!! lol), il faut avouer que visuellement c’est quelque chose tout de même.

    On s’en prend plein la vue, c’est le moins que l’on puisse dire. D’aucuns se plaignent souvent que la 3D n’apporte rien aux métrages, je dirais ici que c’est la 3D qui fait le film et que sans, il n’aurait absolument aucun mais alors aucun intérêt.

    On se surprend à sursauter souvent (les caillasses dans la tronche : énoooooooorme !!), à adorer tout le passage dans le labyrinthe des enfers (génial …), à apprécier les combats, les flammes qui vous brûlent la rétine … les effets spéciaux sont assez fabuleux, c’est clair et net, même si un peu trop pyrotechniques à mon goût.

    Dommage donc que le reste soit plus que moyen : les acteurs se démènent comme ils peuvent mais n’offrent pas un jeu extraordinaire non plus se contentant de réciter leur texte, ils ne font pas vraiment dans la nuance. Pourtant, il y a un sacré bon casting : de Sam donc (arf), à Liam Neeson (arf) en passant par Ralph Fiennes (arf) et la jolie Rosamund Pike, le choix est luxueux, mais le réalisateur oublie un peu trop de les diriger au profit d’une image choc qui vous scie l’œil. Certes, il soigne sa réalisation mais l’effort aurait été louable s’il n’était pas accompagné de telles piètres performances.

    Parce qu’en plus il y a des raccourcis un peu sauvages, un montage un peu chaotique et des séquences plus que bâclées … bon l'avantage est que du coup, c'est court .. et que plus long cela aurait trop long !!!!

    A voir pour le visuel et uniquement pour le visuel …

    A éviter si vous n’aimez pas la 3D, il ne vous apportera rien de plus que le premier opus.

    (ps : j’ai posté volontairement l’intégralité du pitch curieusement plus long que le scénario !! …)


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  • Synopsis : Originaire d’une petite ville de province où elle s’ennuyait à mourir, Mavis Gary s’est installée à Minneapolis où elle est devenue auteur de romans pour ados. Mais lorsqu’elle apprend que son ex-petit copain de lycée est devenu papa, elle décide de revenir sur les lieux de son enfance pour le reconquérir. Tandis que Mavis semble sûre d’elle et de son pouvoir de séduction, la situation ne tourne pas à son avantage.

    De Jason Reitman avec Charlize Theron et Patrick Wilson

    Nouveauté

    J’aurais dû me méfier … la signature de Diablo Cody pourtant m’a déjà précédemment contrariée, désappointée … je me rappelle n’avoir pas particulièrement aimé l'incompréhensiblement transcendé Juno, alors pourquoi me suis-je décidée à aller voir celui-ci ? Sans nul doute pour la présence à l’affiche de Charlize Theron, qui est à mon sens une des meilleures actrices hollywoodiennes de sa génération, et de Patrick Wilson, pure réincarnation du regretté Paul Newman, dont le regard me transperce.

    J’avais raison de me focaliser sur les acteurs car ce sont eux qui sauvent le film d’une pauvreté sans commune mesure.

    Parce que donc, parlons-en du scénario … vide … je n’ai qu’un mot à dire : vide (et les dialogues sont tout aussi creux). Diablo Cody est « diablement » intelligente et un peu crucruche tout à la fois : en proposant des scénarios se basant sur des sujets forts et dans l’air du temps, elle se met à la hauteur d’un public de profanes non avertis qui se laissent bercer par les illusions et les pseudo-analyses à deux balles qu’elle cherche à nous inculquer à coup de grosses ficelles pathético-larmoyantes mais elle se complait dans la facilité d’une écriture simpliste, sommaire, voire limite insultante pour notre intelligence.

    Inconsistant, il reste dans la superficialité, le propos n’est jamais accentué ni exacerbé par aucun effet de manche ou de plume. Les personnages sont survolés, on reste dans l’ignorance de trop de choses de leur passé ou de leurs motivations pour qu’on s’y attache. Il aurait été judicieux d’approfondir le personnage féminin, le principal et le plus intéressant, et d’essayer d’expliquer les raisons de son comportement, de décortiquer davantage ses failles et faiblesses, de gratter un peu plus le vernis, le pourquoi et le comment elle est devenue ou restée cette « jeune adulte », cette femme enfant blessée et malade.

    Ici, on arrive à la fin et, pantois, on se dit : "ah ? et … ? ah bon !! mais encore" … bref, une fin en queue de poisson qui ne finit pas grand chose (ou alors est-ce moi qui ne comprend rien à la mentalité américaine !!?? si oui j’en tire une certaine fierté !!). Une heure et demi où finalement il ne se passe rien, le rythme est faiblard, sans aucune énergie ni vitalité, atone et soporifique.

    Mais, force est de constater que Charlize Theron, grâce à son charisme et son talent, illumine l’image de sa présence et sa force de caractère, elle insuffle à l’héroïne un souffle et une puissance dramatique réellement intenses.

    Souvent peu à son avantage, mal coiffée, mal habillée, l’œil éteint et le teint grisâtre, c’est dans cette palette de jeu qu’elle est la plus touchante car la plus vulnérable. Lorsqu’elle se transforme en femme fatale prédatrice, elle est d’une beauté à couper le souffle mais surfe sur la facilité, reste dans son domaine de prédilection. Elle seule pouvait donner à ce personnage ambivalent une telle émotivité. Elle est tout simplement magique et magnifique.

    Face à elle, Patrick Wilson paraît presque fade, même si j’aime beaucoup cet acteur au physique très avantageux, il propose une interprétation proprette et carrée mais sans surprise.

    Finalement, ce serait davantage Patton Oswalt dans un second rôle ingrat qui lui dame le pion !

    Dommage donc que le film soit si mal écrit, pas maîtrisé, mal tenu, et pas non plus flamboyant réalistiquement parlant. Malgré quelques belles prises de vue, on ne peut pas dire que la réalisation soit de haut niveau. Purement conventionnelle et quelque peu basique.

    Je ne suis décidément pas cliente de ce genre de films qui oscillent entre drame et comédie, qui cherchent un style sans jamais le trouver s’avérant souvent être beaucoup plus banals qu’on veut bien nous le faire croire.

    Seule Charlize Theron mérite ici le détour, le reste n’est que vacuité saupoudré à l’aspartam !!


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