• Synopsis : Un jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur ! Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.

    De Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling et Carey Mulligan 

    Sortie le 5 octobre 2011

    A quelques jours de la sortie de Only God Forgives du même binôme, Nicolas Winding Refn et Ryan Gosling respectivement derrière et devant la caméra, je me suis décidée enfin à regarder Drive (en DVD).

    Longtemps que je voulais le voir car Ryan Gosling fait partie désormais de mes acteurs préférés (loin derrière Bradley tout de même, faut pas déconner !). Ryan est un sacré acteur qui dégage un truc rare, qui est de plus fort agréable à regarder, surtout ici où il est magnifiquement filmé et où son jeu épuré prend tout son sens.

    Mais j'ai été un peu déçue du film qui manque cruellement de rythme et d'énergie. Alors certes c'est le parti pris du réalisateur, au style assurément très personnel, qui appuie des plans longuement, s'arrête plusieurs secondes sur les visages. Peut-être que le petit format de la télévision n'aide pas à apprécier mais j'avoue m'être un peu ennuyée.

    Pourtant je reconnais volontiers l'extrême qualité de la réalisation très soignée, très cadrée, jouant avec toutes les nuances de lumières et d'ombres, sur les contours des visages, les regards ... 

    Je reconnais que les acteurs sont excellents, Ryan donc en tête qui a pris désormais une vraie épaisseur et a connu un tournant déterminant dans sa carrière grâce à ce rôle.

    Je reconnais que le scénario est très bien écrit, la plume est vive et acérée.

    En fait, là où j'ai été un peu désappointée, c'est que je m'attendais à un film d'action pure ... or, l'action est ici anecdotique ponctuée par quelques scènes de violence qui n'étaient pas forcément nécessaires, le cinéaste axe davantage son film sur les performances et de caméra et d'acteurs.

    Par contre, il faut avouer que la BO est sublime, elle a révélé Kavinsky ou encore M83, et elle exhausse assurément l'image et donne du cachet à cette oeuvre atypique.

    Alors le film, à mon sens, doit beaucoup à l'interprétation épurée, taisante et habitée de Ryan Gosling, mais je comprends toutefois pourquoi il est devenu désormais culte.

    Dès lors, Only God Forgives est forcément très attendu mais j'hésite toutefois à aller le voir s'il s'inscrit dans la lignée cohérente et logique de celui-ci qui m'a laissée un peu dubitative et circonspecte.

    Affaire à suivre ... 


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  • Synopsis : Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...

    De Jeff Nichols avec Michael Shannon et Jessica Chastain

    Sortie le 4 janvier 2012

     

    Vous serez sûrement surpris de cette critique de film vu en DVD (certains des jours derniers de mauvais temps m’ont fait rester à la maison) mais je ne peux pas ne pas en parler tant il m'a bouleversée. Sorti l'an dernier et multi-récompensé, dont à Cannes en 2011 et dans  plusieurs autres festivals internationaux, ce film restait un mystère pour moi, je ne savais pas vraiment de quoi ça parlait.

    J'ai donc eu non seulement l’effet de surprise mais je me suis surtout pris une grosse claque cinématographique.

    Voilà bien longtemps que cela ne m’était pas arrivé à ce point-là.

    Pourtant, le sujet en lui-même n’est pas forcément très original, mais la façon dont il a été scénarisé, traité, construit est totalement déroutante, surprenante, troublante.

    Le spectateur est sans cesse balloté entre qui croire, que croire … malmené entre cauchemars et réalité … chopé comme un pantin désarticulé à chaque plan qui ne laisse jamais présager en rien du suivant ... le tout dans une atmosphère anxiogène et terriblement angoissante, enrobé dans un suspense prenant qui vous noue le ventre, ancré dans une intensité qui va crescendo jusqu'à un plan ultime saisissant.

    Il faut avouer que Michael Shannon y est pour beaucoup et semble parfois, à l’instar de son personnage qu’il campe avec un incroyable aplomb, être au bord de la folie, à deux doigts de craquer, de plonger …

    Il est soutenu par Jessica Chastain, une actrice de premier plan qui s’affirme de film en film. Elle est tout aussi fabuleuse et contribue parfaitement à l’équilibre de cette œuvre unique et intense.

    Ce film mérite assurément même une deuxième lecture une fois que l’on connaît la fin (cela m’avait fait le même effet juste après la séance de Sixième Sens) afin de mieux apprécier les prouesses réalistiques, scénaristiques et d’interprétation mais également et surtout l’aborder avec un tout autre œil, sous un autre angle afin de déceler petit à petit les indices qui nous amènent à la fin et à l’après-fin ….

    Un grand film … euh non … un chef d’œuvre ! 

    D'ailleurs, j'ai toujours le DVD (emprunté à la bibliothèque) et je pense que je vais le regarder à nouveau très bientôt ... 



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  • Synopsis : Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam - si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse.

    De Juan Solanas avec Kirsten Dunst et Jim Sturgess

    Sortie le 1er mai 2013 

     

    La bande annonce, très accrocheuse,  était restée dans un coin de ma tête et la belle affiche, dont le seul nom de Kirsten Dunst était suffisant à me décider, m’a irrésistiblement attirée en salle.

    Et je ne le regrette pas, bien au contraire … j’ai vu le film samedi dernier en fait et les mots ont mûri en moi pour en écrire mon humble critique …

    Car ce film n’est certes pas un film ordinaire … certes l’intrigue est tout à fait basique (une histoire d’amour impossible entre un garçon d’en bas, dans toutes les acceptions du terme, et une fille d’en haut, dans toutes les acceptions du terme aussi !), le scénario est un peu foutraque (se frôlent l’excellence et le n’importe quoi), mais son traitement, sa réalisation, son image et ses effets spéciaux sont tout bonnement éblouissants, époustouflants, magiques, magnifiques.

    Visuellement, cette œuvre est non seulement parfaite mais parfois plus proche de l’art pictural dans son essence pure que de l’art cinématographique tel qu’on le connait et le conçoit …

    Certaines séquences sont de vrais tableaux vivants, agrémentées qui plus est de chansons additionnelles splendides (on y reconnaît les voix envoûtantes de Syd Matters ou encore de Sigur Ros) … c’est tellement beau qu’on en oublie les faiblesses du scénario et des dialogues parfois insipides. On en regretterait presque la 3D qui, bien utilisée, aurait pu donner une ampleur et un attrait supplémentaire (quelques scènes sont vraiment à tomber par terre déjà en 2D, je n’ose imaginer les mêmes en perspective et profondeur).

    Qui plus est, le réalisateur n’abuse pas des effets inversés et/ou renversés qui auraient pu facilement dérouter, perturber les repères visuels ou même jusqu’à donner mal au cœur. Il dose judicieusement le tout, avec une aisance et une maîtrise rarement vues au cinéma. La photographie est non seulement superbe mais choisie subtilement selon le monde dans lequel on se trouve, bleue et glaciale en bas, orangée et enflammée en haut … ou comment métaphoriser le tout par un jeu d’images et de lumières très étudié …

    Enfin, les deux acteurs principaux s’y impliquent avec conviction et délivrent un jeu impeccable, qui ne devait pas être évident à contrôler et à nuancer, tant on est sans cesse dans la prouesse.

    Jim Sturgess et Kirsten Dunst sont tous deux parfaits et charmants.

    Une œuvre non seulement renversante (c’est le mot ad hoc !) mais bourrée d’inventivité, de drôlerie, de magie et d’émotion sur la fin prévisible mais touchante.

    Courez-y c'est SUBLIME ... 


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