• Synopsis : Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants.

    De Bryan Singer avec Hugh Jackman, Michael Fassbender, James McAvoy, Jennifer Lawrence

    Sortie le 21 mai 2014

     

    De cette inépuisable saga, ce nouveau volet est donc la suite du prequel "X-Men : Le commencement" sorti il y a trois ans (quasiment jour pour jour) ... et que j'avais déjà beaucoup aimé ... ce Marvel ne déroge pas à la règle .. j'aime toujours autant. 

    Déjà, retrouver ces personnages, qui sont de plus en plus approfondis, c'est comme si nous renouions avec une partie de la famille .. Ensuite, il faut bien avouer que la réalisation, avec un Bryan Singer aux manettes, un des metteurs en scène fétiches des Marvel, est tout bonnement époustouflante, toute la séquence d'ouverture est absolument fabuleuse (à voir bien entendu en 3D superbement utilisée) et les effets spéciaux sont admirablement mis en images et en mouvement.

    Ce volet s'axe essentiellement autour de Mystique / Raven, complexe et fascinante, qui va être à l'origine de tout ... l'intrigue naît et évolue autour d'elle et de ses agissements. 

    Wolverine va devoir remonter le temps pour tenter de la stopper et ainsi éviter un terrible conflit.

    Vous comprendrez donc qu'ici la chronologie voire l'anti-chronologie (car tout se mélange et les périodes s'entremêlent) est un élément clef (ce que nous laisse d'ailleurs deviner le titre) ... On peut assister à des face-à-face assez intenses entre Charles-Xavier et Erik parfois jeunes, parfois vieux voire les deux à la fois ...

    Encore une fois les mutants ne manquent pas de nous captiver, nous "magnétiser" ... le terme me semple approprié ... car, outre les scènes ahurissantes où Erik (Magneto donc) use et abuse de ses pouvoirs (certaines sur la fin du film sont littéralement à couper le souffle ...), il y en a pléthore où nous sommes complètement embarqués (la 3D n'y est bien sûr pas étrangère) (les ralentis accélérés ou les accélérations au ralenti sont une vraie trouvaille réellement épatante).

    L'intérêt du film réside également dans le fait qu'il apporte une vraie réflexion psychologique et une profondeur dans les relations et les intentions entre les personnages.

    Le fait que l'on soit autant en empathie avec eux provient aussi de l'excellence de l'interprétation de tous les acteurs.

    Jennifer Lawrence, que l'on voit beaucoup à l'écran et sur les épaules de laquelle repose une partie du film, étoffe petit à petit son jeu lui donnant de plus en plus de relief et de nuances ... elle sait tout faire cette petite qui devient grande et incontournable dans le paysage cinématographique hollywoodien.

    Hugh Jackman, qui aime à l'envi son costume de Wolverine, l'endosse ici pour la septième fois (pas moins !), toujours égal à lui-même, c'est-à-dire juste et impliqué dans ses regards et sa détermination.

    James McAvoy est tout aussi bon mais celui que j'ai préféré de tous est Michael Fassbinder qui a un charisme impressionnant et un certain ... magnétisme !! ... une présence profonde, une puissance et une ampleur de jeu rares.

    Bref, un excellent opus de la série ... même si la saga X-Men ne fait pas partie de celles que j'affectionne le plus (je lui préfère les Spiderman et les Superman ...), il faut tout de même reconnaître que les films sont très réussis et s'apprécient tant la qualité visuelle, sonore, réalistique et d'interprétation est évidente.

    Je ne le classerai pas dans les chefs d'oeuvre du genre mais à voir ... assurément ... 


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  • Synopsis : Godzilla tente de rétablir la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante...

    De Gareth Edwards avec Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston et Elisabeth Olsen

    Sortie le 14 mai 2014 

    Avertissement

    Assez fan du genre, j'en étais restée à celui réalisé par Roland Emmerich que j'avais plutôt bien aimé à l'époque. La 3D augurait du meilleur pour cette nouvelle version.

    Effectivement, elle apporte indéniablement un gros plus à cette oeuvre plutôt décevante pourtant dans l'ensemble.

    Tandis que l'on ne manque pas de s'extasier devant la splendeur de l'image et l'excellence des bandes son et musicale, on reste toutefois un peu circonspect face à la faiblesse scénaristique, aux dialogues d'un vide sidéral, aux réflexions philosophiques minables et pitoyeusement prévisibles ... 

    Le problème majeur du film vient d'une arythmie déconcertante.

    Déjà la première demi-heure est plutôt longue et laborieuse, on a du mal à accrocher ... bien que le parti pris du réalisateur réside sur une certaine emphase et ampleur (les monstres sont gigantesques), et qu'il s'appuie essentiellement sur des séquences quasi-spielberguiennes (tout le passage sur la voie ferrée est le meilleur moment où la tension est littéralement paralysante) subtilement et uniquement créées pour couper le souffle et aux héros et aux spectateurs, le tout est d'une lenteur pénible et lourde.

    Alternant des scènes brillantes avec d'autres pesantes, Gareth Edwards n'a pas le talent du maître du genre (Spielberg donc que je viens de nommer ... faut suivre ! ...) et plombe l'atmosphère anxiogène par des incohérences et maladresses, exacerbant le chaos que l'on voit à l'écran par le chaos d'une réalisation inégale et décousue.

    Elle est exhaussée merveilleusement par une utilisation pointue de la 3D (les créatures sont très réussies) mais elle peine parfois à trouver une certaine dynamique.

    En revanche, on peut être séduit par les interprétations des acteurs, le jeune Aaron Taylor-Johnson s'en sort plutôt bien.

    Mais malheureusement, le film souffre principalement d'une prétention sans commune mesure et d'un cruel manque d'humour qui aurait pu apporter un soupçon de légèreté qui ne lui aurait pas fait de mal.

    On n'en retiendra donc juste que quelques passages réellement spectaculaires mais c'est tout. 

    Dommage ... 


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  • Synopsis : Pour ses 50 ans, Antoine a reçu un cadeau original : un infarctus. A partir de maintenant, il va devoir "faire attention". Or, Antoine a passé sa vie entière à faire attention : attention à sa santé, à ce qu'il mangeait, attention à sa famille, à accepter les travers de ses amis, et à avaler de trop nombreuses couleuvres… Désormais, il va adopter un nouveau régime. Mais en voulant changer sa vie, on change forcément celle des autres…

    De Eric Lavaine avec Lambert Wilson, Florence Foresti, Franck Dubosc, Guillaume de Tonguedec

    Sortie le 30 avril 2014 

     

    Ne me demandez pas pourquoi, mais j’y allais avec un a priori négatif.

    La bande annonce ne m’avait pas semblé particulièrement accrocheuse et j’hésitais.

    Mais, une de mes amies, dont l’avis m’est souvent précieux, m’a finalement persuadée.

    J’en suis fort aise ... au moins, ce qui est bien dans ces cas-là, c’est que l’on ne peut donc pas être déçu au pire (voire au mieux) agréablement surpris.

    Au mieux donc.

    Qu’est-ce que j’ai ri ! Mais qu’est-ce que j’ai ri … j’en ai pleuré tellement je riais.

    Bon, jamais au même moment que les autres, je suis souvent en décalage dans l’humour en général … disons que je ne ris pas des mêmes choses que la moyenne des gens … c’est inexplicable … Bref, cette digression mise à part, j’avoue que je me suis purement et simplement régalée.

    Admirablement écrite, délicieusement irrévérencieuse et subversive, jubilatoirement cynique, dans un ton totalement libre, désinhibé, percutant et efficace, la comédie nous embarque dans un conflit ouvert entre des amis de longue date qui vont vivre une sorte de parenthèse le temps des vacances, dans une maison magnifique et un cadre magique.

    Elle n’est pas sans rappeler « Les petits mouchoirs », disons qu’elle pourrait en être une version édulcorée et moins tragique …

    On peut y trouver le même genre de relations amicales et amoureuses, les mêmes façons de dire, enfin, les choses et d’arrêter de (se) mentir … ou comment lever peu à peu les voiles sur les non-dits et les petites histoires individuelles qui entachent leur histoire de groupe.

    Le film n’est en pas moins réussi.

    Surtout porté par une bande d’acteurs excellentissimes.

    Lambert Wilson, le narrateur et le premier rôle, est irrésistible tant dans son charme que dans sa liberté d’expression, dans son jeu plein de nuances, sa nonchalance, sa classe folle et son aisance, dans ses sourires attendrissants, ses rires francs, ses piques acerbes, ses remarques cinglantes … (il est un très grand acteur, il ne faudrait pas l’oublier, et nous le prouve encore une fois même dans un rôle plus léger que certains de ses précédents …).

    Florence Foresti fait du Florence Foresti mais comme Florence Foresti est toujours drôle, Florence Foresti est drôle (d’autant que sa partition est divine, elle est mitonnée aux petits oignons pour lui aller comme un gant).

    Franck Dubosc, que je n’aime habituellement pas, disons pas beaucoup, m’a étonnée par son jeu simple, sobre et sans fioriture.

    Mais ils sont tous très bien … avec une mention spéciale à Jérôme Commandeur qui m’a fait juste hurler de rire et aux tenues vestimentaires de Guillaume de Tonguedec, improbables …

    Pour passer un moment de détente pure et se prendre une bonne barre de rire !


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  • Synopsis : Detroit 2010. Damien, policier expert en arts martiaux, est chargé d'infiltrer le dangereux ghetto de Brick Mansions. Sa mission : neutraliser une arme de destruction massive détenue par le gang de Tremaine, qui règne sur les lieux. Pour ce faire, Damien devra faire équipe avec Lino, un habitant du quartier qui connaît la banlieue comme sa poche… mais qui a surtout une affaire très personnelle à régler avec Tremaine.

     

    De Camille Delamarre avec Paul Walker et David Belle

    Sortie le 23 avril 2014 

     

    On le sait pertinemment, Luc Besson est bien meilleur à manier une caméra qu’une plume.

    La facilité est d’autant plus grande, donc déconcertante, que ce film est un pale remake de Banlieue 13. Le cinéaste, que j'adore au demeurant, s'est donc borné à écrire une simple adaptation.

    Je l’avoue, je n’y suis allée que pour les beaux yeux du fort regretté Paul Walker et pour les surprenantes séquences de courses poursuite à pied, en voiture, outre combats à mains nues, orchestrées et chorégraphiées par David Belle, co-inventeur de la discipline fort ardue du parkour, et qui reprend ici son rôle de Lino.

    Certes, la réalisation inventive et novatrice (par l’utilisation de drones) permet des prouesses de cadrage, prises de vues et mise en scène inattendues mais toutefois, le film plafonne un peu et reste confiné dans le strict respect des codes du genre : pétarades, tirs à vue, corps à corps, compte à rebours (pour un minimum de suspense tout de même), dialogues basiques et inconsistants …

    Bref, rien de nouveau à l’horizon.

    Juste pour la prestation des acteurs principaux car ils sont tous deux bons chacun dans leur domaine de prédilection : Paul Walker pour son jeu pas inintéressant, sa gueule d’ange, son sourire liquéfacteur et son regard bleu transcendant qui vous scie les jambes (quelle tragédie tout de même ce stupide accident qui nous l'a enlevé) … David Belle pour sa prestation athlétique époustouflante.

    Mais bon, on peut aussi s’en passer aisément !



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  • Synopsis : Elle est entrée dans une boutique de téléphonie sur le boulevard Voltaire. Elle a fait mine de s’intéresser aux nouveaux portables, a obtenu le numéro du vendeur et s’en est allée. Elle l’a rappelé dès le lendemain, lui a dit qu’elle voulait le revoir. Ilan ne s’est pas méfié. Il avait vingt-trois ans, la vie devant lui… 

    De Alexandre Arcady avec Zabou Breitman, Pascal Elbé et Jacques Gamblin

    Sortie le 30 avril 2014

     

    Lorsque l’on sort un peu sonné de l’expérience de « The Amazing Spiderman », on réfléchit à deux fois avant d’aller voir un autre film dans la foulée, surtout lorsque l’on connaît le sujet de celui-ci car qui ne se souvient pas de cette terrible histoire (je me rappelle à l'époque avoir été profondément marquée). 

    Mais c’est là toute la magie, l'éclectisme et la portée du cinéma.

    Après un pur divertissement, voici donc un film grave, important, qui n’est pas seulement un témoignage poignant mais surtout un devoir de mémoire. Alexandre Arcady précise pourquoi il tenait à porter cette histoire à l'écran : "J'ai fait 24 jours pour laisser une trace et dire la vérité, pour que cette tragédie ne tombe pas dans l'oubli. Aujourd'hui, quand vous parlez d’Ilan Halimi, peu de gens se souviennent de son nom. En revanche, quand vous évoquez le "gang des barbares", quelque chose résonne. C'est paradoxal de penser qu’en France les bourreaux sont plus connus que les victimes."

    Il ajoute : "La mort d'Ilan, le premier jeune juif à avoir été tué en France depuis la Shoah, est un événement qui m'a meurtri, comme il a meurtri beaucoup d'entre nous. Ce crime antisémite n'était pas un fait divers, mais un phénomène de société grave. (...) Donner l’alerte, ne pas rester les bras croisés, faire en sorte que cette tragédie nous ouvre les yeux. Et surtout, être du côté des victimes et non pas des bourreaux."

    Le cinéaste a eu le courage et la témérité de s’attaquer à ce sujet épineux et difficile (peu d’images terribles mais plutôt des suggestions saisissantes de ce que Ilan Halimi a subi, qui en sont encore plus bouleversantes tant on a du mal à imaginer, ou plutôt l'on imagine trop bien et ça fait encore plus mal ...) qui aurait pu être juste un pur constat fade, linéaire et sans intérêt.

    Il n’en est rien.

    Bien au contraire.

    Adapté du livre co-écrit par la mère de la victime, Ruth Halimi, le film décortique chaque détail de l’enquête (quelque peu bâclée) et du calvaire du jeune Ilan, tente de décrire et d’expliquer, d’apporter une pierre à l’édifice, de marquer les esprits pour que personne n'oublie jamais, pour que chacun se souvienne toujours ...

    C’est Zabou Breitman, remplaçant au pied levé Valérie Benguigui qui devait être hospitalisée le premier jour du tournage (l’on connaît la triste suite), qui campe Ruth Halimi avec beaucoup de justesse, de vérité, de sobriété et d’émotion (exacerbée par le double contexte) … elle trouve ici son rôle le plus intense et le plus abouti de sa carrière, qui pourrait bien lui valoir un César, elle le mériterait tant son travail d’approche et d’implication (et en plus dans l'urgence ...) est d’une grande richesse.

    Face à elle, Pascal Elbé m’a fait pleurer … l’acteur, après l’annonce de l’hospitalisation de Valérie Benguigui, explique : "J'étais effondré. Je manquais de souffle, d'énergie j'étais dans une espèce d'état second. Je subissais les événements comme mon personnage. Je pensais à elle en me disant que je devais lui donner la réplique. C'était une expérience très forte, très violente."

    Tous les deux apportent une authenticité, une sincérité et une troublante empathie qui vous broient le cœur.

    Il serait injuste de ne pas évoquer les très belles prestations de Jacques Gamblin et de Sylvie Testud, impeccables.

    Un film rare et profond, qui se doit d’être vu, en mémoire et en hommage à Ilan Halimi …

    Alexandre Arcady est un cinéaste qui m’a toujours touchée par ses films mais je ne m’attendais certes pas qu’il nous propose celui-ci qui ne peut laisser personne indifférent.


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  • Synopsis : Ce n’est un secret pour personne que le combat le plus rude de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes responsabilités de Spider-Man. Mais Peter Parker va se rendre compte qu’il fait face à un conflit de bien plus grande ampleur. Être Spider-Man, quoi de plus grisant ? Peter Parker trouve son bonheur entre sa vie de héros, bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côté de Gwen. Mais être Spider-Man a un prix : il est le seul à pouvoir protéger ses concitoyens new-yorkais des abominables méchants qui menacent la ville.  Face à Electro, Peter devra affronter un ennemi nettement plus puissant que lui.  Au retour de son vieil ami Harry Osborn, il se rend compte que tous ses ennemis ont un point commun : OsCorp.

    De Marc Webb avec Andrew Garfield, Emma Stone et Jamie Foxx

    Sortie le 30 avril 2014 

     

    Je me demandais si l’on pouvait faire encore mieux que le meilleur du meilleur de la crème …

    J’étais restée sur une plus qu’excellente impression du premier volet de The Amazing Spiderman du duo Marc Webb / Andrew Garfield …

    Point de déception donc à l’horizon bien au contraire !!

    Dans le « on prend les mêmes et on recommence », on vole ici à dix mille lieues au-dessus de tout ce qu’on a fait de mieux en matière de 3D, de films de super-héros et tutti quanti.

    Je confirme aussi que je suis toujours autant amoureuse de Andrew Garfield absolument renversant (dans tous les sens du terme), on se sent tellement en sécurité et tout en sensations sensorielles dans ses bras tandis que l’on virevolte dans les airs avec lui.

    On a beau être bringuebalés dans tous les sens, la tête en haut, la tête en bas, s’en prendre plein les mirettes et les oreilles (la bande son qui vous résonne sous les pieds et fait trembler les fauteuils, ça vous procure au fond du cœur d’incroyables et indescriptibles vibrations), on est submergés, bouleversés, électrisés jusqu’à être totalement anéantis par tant de virtuosité dans une réalisation littéralement époustouflante, hallucinante, terrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrifique.

    La 3D apporte une profondeur, une perspective et une intensité visuelles ahurissantes …

    Il y a tout dans ce chef d’œuvre : une interprétation exceptionnelle de tous les acteurs (le méchant est ici très réussi campé par un Jamie Foxx génialissime) (et Andrew Garfield – Emma Stone, couple à la scène comme à la ville, est totalement fusionnel), des prises de vue stupéfiantes  (le cinéaste a eu l’immense chance d’avoir comme terrain de jeu la ville de New York en réel, ce qui procure au film authenticité et réalisme), une bonne dose d’humour qui allège le tout, des personnages bougrement attachants, une histoire d’amour magnifique, un spectacle grandiose.

    Je suis restée comme deux ronds de flanc, les mains accrochées au bras du fauteuil, le souffle court et coupé, je suis restée jusqu’à la fin du générique non pas pour ne pas louper l’ultime image  mais plutôt pour me remettre des multiples émotions qui m’ont remuée de la pointe du pied jusqu’à la racine des cheveux, en me filant des frissons tout à la fois brûlants et glacials le long de la colonne vertébrale.

    Un sacré voyage …

    Non non on ne dit plus WOUAOUH …

    On dit FICHTRE DIANTRE MAZETTE !!

    Il n’y juste pas de mot pour décrire tout ce que l’on ressent …

    C’est indicible … il faut y aller pour comprendre …

    Alors allez-y … vite !!

     



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  • Synopsis : Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale sont des parents plutôt "vieille France". Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d'ouverture d'esprit...Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois.
    Leurs espoirs de voir enfin l'une d'elles se marier à l'église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique.

    De Philippe de Chauveron avec Christian Clavier, Chantal Lauby, Ary Abittan 

    Sortie le 16 avril 2014

     

    Motivée par les bonnes critiques, les millions d’entrées déjà au compteur, l’affiche alléchante au casting royal, dont la présence seule d’Ary Abittan m’a suffi (un heureux mélange entre irrésistible charme et humour dévastateur), je me suis enfin décidée à aller voir cette comédie qui cartonne.

    La réputation qui l’a précédée n’est pas usurpée.

    Car, outre être très bien écrite, d’une plume acide et drue, riche et intense, elle aborde surtout un sujet qui n’est pas si anodin qu’il pourrait le paraître de prime abord.

    A l’heure où les relations humaines, amicales ou sentimentales, se métissent  de plus en plus, le ton résolument moderne et cynique est admirablement tenu, retenu et épicé.

    On est en plein cœur d’un melting-pot générationnel qui est rehaussé par des interprétations sans faille de tous les acteurs, Christian Clavier et Chantal Lauby impeccables en chefs de file et de famille, bourgeois jusqu'au bout des ongles, bigots à souhait ... 

    Ils chapotent tout ce petit monde d’une main de maître. Alors il est vrai que la personnalité excentrique et exubérante de Ary Abittan écrase un peu les autres, mais chacun peu à peu trouve sa place au sein du groupe familial.

    On peut donc retrouver des « gendres » de toutes les ethnies (et donc aussi de religions) (outre Ary Abittan, l’on peut citer Medi Sadoun, Frédéric Chau et Noom Diawara), ce qui ne manque pas de créer des situations conflictuelles cocasses (il y a tout de même quelques scènes à mourir de rire ...).

    Les quatre jeunes demoiselles, pas encore très connues du grand public, ont déjà été aperçues çà et là, et leur visage (et magnifiques regards d'un bleu hallucinant) vous diront forcément quelque chose : Julie Piaton, la fille de Charlotte de Turkheim, a été remarquée dans Mince alors !, Elodie Fontan a fait plusieurs téléfilms (dont la série Clem qui cartonne sur TF1), Emilie Caen a un joli minois que l’on ne peut oublier … Frédérique Bel, la plus « ancienne » des quatre, trouve ici enfin un rôle un peu plus consistant.

    Les joutes verbales, les répliques qui fusent et rebondissent comme une balle de ping-pong, les réflexions hilarantes fleurissent des dialogues d’une drôlerie sans commune mesure.

    On sourit … tout le temps … on rit franchement … de temps en temps …

    Seul petit regret, une fin un peu molle et convenue qui aurait mérité d’appuyer encore plus le trait … peut-être pas LA comédie de l’année, loin s’en faut, mais l’on passe un moment très agréable au milieu de cette famille tout à fait atypique et colorée.

    Philippe de Chauveron a surtout l’excellente idée de tout à la fois maîtriser sa réalisation, simple mais efficace, et de, a contrario, laisser libre cours au talent  de ses comédiens  que l’on sent parfois en totale improvisation tant leur nature et naturel transpirent à l’écran.

    Une véritable osmose entre tous qui permet d’accorder à l’ensemble un indéniable capital sympathie … on en ressort peut-être légèrement déçus par cette fin un peu bâclée, mais toutefois contents d’avoir passé un excellent moment de détente, et de parallèlement réfléchir quelque peu à l’acceptation de l’autre, le respect et la tolérance.


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