• Synopsis : Plongeur expert, Frank McGuire se lance dans l’exploration à haut risque des grottes immergées d’Esa’ala, dans le Pacifique sud. Il emmène avec lui entre autres son fils de dix-sept ans, Josh, et le milliardaire Carl Hurley, qui finance l’expédition. L’équipe s’engage dans le plus vaste, le plus mystérieux et le plus inaccessible des réseaux de grottes du monde. Lorsqu’une tempête tropicale s’abat sur la zone, ils sont obligés de s’enfoncer dans le labyrinthe sous-marin pour lui échapper. Désormais perdus dans un décor incroyable, ils doivent absolument trouver une issue avant qu’il ne soit trop tard. Ce monde inconnu ne leur pardonnera aucune erreur…

    De Alister Grierson avec Richard Roxburgh, Rhys Wakefield et Alice Parkinson                                        

    Nouveauté


    Je suis claustrophobe, expliquez-moi pourquoi je suis allée voir ce film où, dès le pitch, on sait à quoi s'attendre !!

    Voici donc une plongée vers les entrailles de la terre, au coeur de grottes ahurissantes. Alors certes le scénario n'est pas ce qu'on a fait de mieux dans le genre, primaire, à l'instar des dialogues. Les situations et rebondissements divers et variés sont clichés et calculés au millimètre, sans aucune surprise. Ni bonne ni mauvaise d'ailleurs ..

    Mais la réalisation magistrale, les images magnifiques, les excellents effets spéciaux et de 3D octroient au film une redoutable efficacité et font qu'il est bougrement bien réussi visuellement parlant.

    Sans oublier la qualité des prises de vue sous-marines, les décors (naturels ou non) splendides, des paysages fabuleux, le tout vous coupe le souffle, vous oppresse. Le but est atteint. Vous êtes vraiment sous la terre avec les personnages, écrasé par tout le poids du monde. Certaines séquences sont terriblement étouffantes, votre poitrine se comprime. Bref, l'adrénaline et l'oeil sont sans cesse sollicités.

    Il est vrai que sans la 3D, le film pourrait être taxé d'une mauvaise série B, banale et sans intérêt aux dialogues poussifs, mal interprétée par des acteurs qui s'investissent peut-être physiquement mais qui ne sont pas très convaincants si l'on s'arrête au jeu pur en dehors des scènes de cascades.

    Oui mais voilà, un jour James Cameron a révolutionné le genre et a permis à certains metteurs en scène de réaliser des oeuvres époustouflantes.

    Celle-ci ne restera pas dans les annales mais a le mérite de vous en mettre plein la vue et d'être adaptée de faits réels, ce qui lui donne un petit plus indéniable.

    Et puis je n'ai pas été insensible au charme du jeune acteur, Rhys Wakefield, qui tire son épingle du jeu.


    Finalement, j'ai trouvé ce film plutôt bien car superbement réalisé et on sort de la salle en inspirant une bonne goulée d'air frais comme si vous sortiez d'une heure et demi d'apnée. Pari réussi !!


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  • Synopsis : Propulsé à la tête du groupe W après le décès de son père adoptif, Largo Winch décide, à la surprise générale, de le mettre en vente afin de créer une ambitieuse fondation humanitaire. Mais le jour de la signature, il se retrouve accusé de crimes contre l'humanité par un mystérieux témoin. Pour prouver son innocence, Largo devra retourner sur les traces de sa vie passée, au cœur de la jungle birmane.

    De Jérôme Salle avec Tomer Sisley et Sharon Stone                                                                                 

    Nouveauté


    Après un excellent premier opus, ce deuxième semblait tout à fait dans l'esprit et la lignée de bons films d'aventure avec tout le savoir faire français.

    Dommage que la première heure mette autant de temps à planter l'intrigue, les dialogues patinent un peu, les flash-backs incessants alourdissent considérablement le déroulement du film, Sharon Stone en fait des tonnes dans le mauvais sens du terme, jouant de la jambe et du popotin de manière plutôt inappropriée, puisqu'elle interprète un procureur, un peu plus de retenue et de professionalisme auraient été ici de rigueur.

    On s'endort un peu, abrutis sous les explications laborieuses, j'aurais apprécié davantage de concision sur cette première partie pour laisser place à l'action.

    Toutefois, la deuxième heure est, a contrario, époustouflante. Tout à coup, on bascule dans tout autre chose, une fois que le scénario est mis en place, que l'histoire est dressée, le film trouve un second souffle, prend du rythme, devient même par moments réellement spectaculaires (la chute libre), d'autant lorsque l'on sait que Tomer Sisley réalise toutes les cascades lui-même. Il raconte que cela nécessite un entrainement particulier : "La préparation physique a été violente pour moi, car le lendemain du dernier jour de tournage du premier film, j’ai eu un accident de ski et il a fallu relancer la machine. Avant de pouvoir refaire des cascades, j’ai donc du beaucoup m’entraîner. Environ 4 à 5 fois par semaine, avec beaucoup de musculation et d’autres sports (...). Surtout pour bouger et transpirer. Chaque séance durait entre 2 et 3 heures.".

    Le résultat est visible à l'écran, on sent l'acteur vraiment impliqué à cent pour cent dans chaque scène, chaque bagarre, chaque plan. Il a pris beaucoup de maturité et de poids.

    Le film est donc bizarrement comme coupé en deux mais si on s'accroche, ca vaut vraiment le coup de s'attarder sur toute la seconde partie musclée et efficace, à l'image très soignée et superbe (toutes les scènes tournées en Thaïlande), au rythme soutenu et aux effets spéciaux et pyrotechniques démentiels. Jérôme Salle sait y faire c'est certain, c'est un sacré réalisateur qui maîtrise parfaitement sa caméra.

    Tomer Sisley est vraiment à l'aise dans son rôle et vaut surtout pour tout le travail en amont qu'il a effectué pour être tout à fait convaincant.

    Je regrette toutefois que Sharon Stone, toute refaite de partout (son regard paraît bien terne et tiré), soit complètement à côté de la plaque, on a juste l'impression qu'elle est là pour faire bien sur l'affiche (coup marketing ??) mais j'aurais imaginé une actrice plus sobre, plus fraîche et plus charismatique pour ce rôle.

    Je regrette que Laurent Terzieff (sa dernière apparition à l'écran, puisque décédé peu après le tournage) soit si sec et si effroyablement maigre à faire peur, c'était un sacré acteur d'une droiture rare mais son faciès est dérangeant à faire froid dans le dos.

    Par contre, j'ai été très amusée de la paire Nicolas Vaude - Olivier Barthelemy qui apportent tous deux une touche d'humour et de légèreté, le premier me rappelant un peu le boulet inséparrable d'Indiana Jones.

    Et enfin très attendrie par le petit garçon adorable.

    Si vous avez aimé le numéro 1, vous aimerez le deuxième si vous passez outre quelques incongruités, confusions et longueurs tout au long de la première partie. Mais c'est assurément un grand spectacle de pur divertissement.


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  • Synopsis : Joanna et Michael vivent à New York. Aucun nuage, aucun doute n’est jamais venu assombrir leur union, jusqu’à ce que chacun d’eux soit tenté, la même nuit …Pendant que Michael est en déplacement professionnel avec Laura, jeune femme aussi attirante qu’énigmatique, Joanna recroise Alex, l’autre grand amour de sa vie. Les 36 heures qui suivent vont obliger chacun à faire des choix … 

    De Massy Tadjedin avec Sam Worthington, Keira Knightley, Guillaume Canet et Eva Mendes  

                                                                                                                      Nouveauté


    L'affiche est belle et m'attirait irrésistiblement, me suggérant que j'allais voir une bien jolie comédie romantique tout auréolée de la présence de deux acteurs que j'adore.

    Et elle avait bien raison cette affiche de m'aggriper par la main et de m'emmener dans une salle noire où l'écran a illuminé une heure et demi de ma vie de cinéphile avertie.

    Car j'ai beaucoup aimé ce film terriblement attachant, dont la réalisation, le montage et l'inteprétation du quatuor sont particulièrement brillants. Pourtant loin d'être fan d'Eva Mendes, elle irradie ici, bien que sous-exploitée par rapport aux trois autres personnages, la réalisatrice laissant la part belle aux deux rôles masculins (pour mon plus grand plaisir, la mâchoire décrochée devant le beau Sam ou devant le beau Guillaume, ils sont craquants !!! ...).

                       

    Même si le scénario se base sur une trame on ne peut plus classique, à la limite d'une bien triste banalité voire fatalité, la façon dont il est mis en scène et réalisé est très personnelle et réellement originale.

    Massy Tadjedin joue en permanence sur le parallélisme des deux couples éventuellement illégitimes, et sur la question du "vont-ils ou ne vont-ils pas", avec un certain suspens à la clef, sur le doute, la suspicion, le libre arbitre et le choix de faire ou de ne pas faire, de dire ou de ne pas dire, sur la force de résistance à la tentation.

    C'est sur cette alternative que le film en devient intéressant et poignant, le montage ne faisant que réhausser ce sentiment de parallélisme en mélangeant par moments les deux par des petites touches subtiles (les dialogues d'une scène à venir empiètent sur la scène précédente, les images de l'une se superposent aux images de l'autre par flashes quasiment subliminaux).

    Cette idée de tout à la fois scinder son film en deux et de l'entremêler est d'une bien jolie intelligence.

    Le tout dans des ambiances closes et feutrées, douces et magnifiquement éclairées, les images semblent vous caresser et vous effleurer. L'écriture est belle, s'axant sur des dialogues volontairement minimalistes mais toujours présents, s'appuyant sur des silences qui en disent longs et sur des décisions qui se lisent dans les regards ou dans les gestes.

    Les deux acteurs masculins ont un charme indéniable, Sam Worthington se devait de trouver un rôle à la hauteur de son talent après le triomphe d'Avatar (même s'il est encore bleu sur l'affiche !!! un choix délibéré ???) et assure/assume parfaitement son rôle de bout en bout (il a un sourire et un regard troublants). Guillaume Canet est toutefois le plus touchant des deux, intériorisant beaucoup ses sentiments se laissant aller à enfin les extérioriser lors d'une fin totalement inattendue et poignante (j'ai pleuré, très émue). Keira Knightley est lumineuse et fraîche, et m'a beaucoup surprise par sa force fragile. Eva Mendes, que j'ai toujours trouvée médiocre, dont le talent est à mon sens inversement proportionnel à sa beauté plastique, est ici plutôt convaincante pour une fois (j'aime beaucoup la scène où elle s'abandonne à quelques confidences).

    Ce que j'ai aimé dans ce film c'est qu'il n'est ni moralisateur ni prêchi-prêcha, il expose simplement des personnages face à des choix, un dilemme, face à des situations qui pourraient les mettre en danger soit physiquement soit (senti)mentalement. J'ai aimé la façon dont sont filmés les acteurs dans leurs face à face, l'un cachant souvent l'autre, le visage de l'un ouvert au visage de l'autre fermé, comme si l'image était une métaphore permanente.

    Un film beaucoup plus grave qu'il n'y paraît de prime abord qui interpelle sur l'importance des conséquences des choix que l'on peut faire dans la vie. Un film qui se déroule le temps d'une parenthèse dans la vie de ces quatres personnes (et dans la nôtre également) et nous offrant un plan final étourdissant de sens.


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  • Synopsis : Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...

    De Darren Aronofsky avec Natalie Portman, Mila Kunis, Winona Ryder et Vincent Cassel                            

    Nouveauté


    Après la déroute du précédent, j'attendais beaucoup de ce film et je ne suis pas déçue, bien au contraire j'écris blanc sur noir "Attention CHEF D'OEUVRE" ! je pèse et assume mes mots.

    Il ne faut pas être trop sensible, ce thriller psychologique s'adresse à un public averti, certaines scènes s'avérant particulièrement ardues (érotiques ou psychologiques).

    Darren Aronofsky filme avec un réel génie, bien que sa caméra en mouvement perpétuel est parfois enivrante, la folie d'une jeune danseuse en quête d'identité et de perfection, dont la démence apparaît à chaque seconde. Le réalisateur joue beaucoup sur l'ambivalence de son personnage par des prises de vue étourdissantes dans les reflets, les vitres et les miroirs qui ont un rôle déterminant.

    Son héroïne est malade, couvée par une mère inquisitrice fragilisée vraisemblablement par un destin brisé reportant son ambition sur les frêles épaules de sa fille dont elle ne soupçonne que trop tard le dérèglement psychologique. Et telle l'image qui s'affole souvent, la jeune danseuse s'agite beaucoup, extérieurement et intérieurement, se cherche, s'égare pour enfin se perdre. Elle est finalement sa propre rivale, qui tour à tour s'aime et se hait et qui n'a qu'un but : incarner le cygne blanc et le cygne noir (très belle métaphore d'ailleurs) avec une absolue perfection.

    Le ballet final en puise une vraie intensité, magistral et majestueux, vous prend aux tripes, vous laissent les jambes tremblantes (impossible de me lever à la dernière image, scotchée au fond du fauteuil, j'ai laissé filer le générique avant de quitter la salle ...) et la gorge nouée.

    Natalie Portman trouve ici le rôle de sa vie (déjà récompensée récemment aux Golden Globes elle part grande favorite aux prochains Oscar) s'investissant à mille pour cent (elle a beaucoup travaillé et s'est même blessée pendant le tournage assurant les trois dernières semaines avec une côte déplacée), en totale introspection, elle souffre et s'offre, vit sa douleur physique et mentale et nous la communique à travers l'écran. elle est phénoménale et bouleversante. Elle (s')est métamorphosée en se métamorphosant.

    Danseuse, avant de se tourner vers le cinéma à l'âge de 12 ans (Léon),"elle doit sa performance à sa détermination et à son goût pour la discipline et l'ordre : "Je suis très exigeante avec moi-même. Je suis un soldat au risque de mettre en péril ma liberté. Mais ça m'a donné les outils qui m'ont permis de m'entraîner"" (PREMIERE - Février 2011)

    J'ai été également très séduite par Mila Kunis - une révélation - dont le rôle est à l'opposé en tous points de celui de Natalie Portman et qui va finalement l'aider à débloquer quelques serrures l'enfermant dans son combat intérieur et dans celui qu'elle mène contre sa mère avec laquelle elle entretient une relation plus qu'ambiguë.

    Wynona Ryder est totalement méconnaissable et étonnante.

    Vincent Cassel ressemble de plus à plus à son père, un grand danseur, mais s'efface un peu derrière les deux fortes personnalités féminines alors que son rôle s'avère être le déclenchement.

    J'ai juste été un peu gênée par les incessants mouvements de caméra qui ne s'arrête jamais, nous entraînant dans un tourbillon infernal, et par les rires incongrus d'adolescentes qui gloussaient sans vraiment comprendre l'implication de certaines scènes s'arrêtant à l'image pure (ou au dialogue) sans s'intéresser à ce qui se cachait derrière et à leur portée symbolique.

    Ce n'est certes pas un film ordinaire, c'est le moins que l'on puisse dire. Darren Aronosfky a une manière d'aborder son sujet d'une façon vraiment atypique et personnelle, s'appuyant sur un visuel très fort et sur un scénario implacable et puissant signé John McLaughlin et Marc Heyman d'après l'oeuvre de Andres Heinz.

    Un vrai chef d'oeuvre dont on parlera longtemps, entêtant, qui vous remue bien comme il faut. De ceux qui vous donne une claque cinématographique inoubliable comme on en connaît rarement.


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  • Synopsis : Sam Flynn, 27 ans, est le fils expert en technologie de Kevin Flynn. Cherchant à percer le mystère de la disparition de son père, il se retrouve aspiré dans ce même monde de programmes redoutables et de jeux mortels où vit son père depuis 25 ans. Avec la fidèle confidente de Kevin, père et fils s'engagent dans un voyage où la mort guette, à travers un cyber univers époustouflant visuellement, devenu plus avancé technologiquement et plus dangereux que jamais...

    De Joseph Kosinski avec Jeff Bridges, Garrett Hendlund et Olivia Wilde                                                     

    Nouveauté


    Tron Legacy est le deuxième opus d'un film des années 80 devenu culte après toutefois un échec en salles plus que cuisant, précurseur toutefois d'une ère cinématographique nouvelle puisque ce fut le premier film de science-fiction exploitant les fonds verts pour les effets spéciaux.

    J'ai bien dû voir en son temps le premier qui n'avait donc pas marqué mon esprit et ... je pense que j'oublierai celui-ci tout pareil !

    Car malgré de louables efforts et pléthore d'effets spéciaux, visuels et lumineux, ce film manque cruellement d'un solide scénario et de dialogues convainquants, plus souvent pathétiques que palpitants.

    Autant l'image est forte et magnifique, la 3D étant ici superbement exploitée (comme dans Avatar) jouant sur les contrastes, les profondeurs et les perspectives,  jamais agressive, souvent suggestive, autant le reste laisse vraiment à désirer.

    Alors oui, les yeux et les oreilles sont continuellement sollicités mais par contre les neurones sont en état de repos complet ! Je me suis ennuyée par moments, limite endormie !

    Les acteurs ne sauvent même pas l'affaire. Jeff Bridges reprend son rôle se complaisant dans la facilité et sans aucune surprise. Garret Hendlund, bien que mignon comme tout, prouve davantage ses talents de cascadeur que de comédien, se contentant d'illuminer de l'extérieur et non de l'intérieur ! Quant à la demoiselle Olivia Wilde, sa coupe de cheveux destructurée, à l'instar de son jeu, n'est pas du meilleur effet et m'a considérablement perturbée, un peu obnubilée par cette incongruité capillaire !

    Bref, malgré quelques séquences fabuleusement bien réalisées, somptueuses et époustouflantes (les combats et autres courses poursuites), pleines d'idées fort originales (les motos virtuelles ...), la seule chose que je retiendrai du film est la musique transcendante et transportante de Daft Punk.

    Qui m'aurait dit il y a encore à peine dix ans en arrière (à l'époque j'écoutais encore Céline Dion, Lara Fabian et Pascal Obispo) que j'aimerais autant l'électro-rock à l'approche de la cinquantaine !?? (et j'ai écouté White Lies en rentrant qui viennent d'ailleurs de sortir un nouvel album Ritual ... si vous aimez le bon rock anglais des familles je vous le conseille - ah et j'ai arrêté Céline Dion et Lara Fabian aussi et reste fidèle aux seuls trois premiers albums d'Obispo).

    Bref, le film ne vaut que pour sa bande son et pour ses effets spéciaux mais faut pas chercher midi à quatorze heures, je note un zéro pointé pour le scénario au ras des pâquerettes et qu'on ne me dise pas qu'il faut y chercher des métaphores ou des messages cachés dans les tréfonds des deuxième ou troisième degrés ... !! enfin moi je ne les ai pas trouvés en tout cas ! car pour comprendre l'importance de l'ère informatique dans nos vies ou son évolution depuis ces dernières décennies, j'ai pas attendu de voir Tron Legacy !!

    Bon pour résumer, si vous voulez secouer vos neurones changez de salle ou achetez vous un album de Daft Punk !!


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  • Synopsis : 1er janvier 1993 : passage à l’Europe. Deux douaniers, l’un belge, l’autre français, apprennent la disparition prochaine de leur poste frontière situé dans la commune de Courquain France et Koorkin Belgique.  Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde se voit contraint et forcé d’inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge. Son collègue français, Mathias Ducatel, considéré par Ruben comme son ennemi de toujours, est secrètement amoureux de sa soeur. Il surprend tout le monde en acceptant de devenir le co-équipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagnes frontalières à bord d’une 4L d’interception des douanes internationales.

    De Dany Boon avec Dany Boon, Benoît Poelvoorde, Julie Bernard                                                             

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    Après le ras de marée des Ch'tis, Dany Boon se devait de rebondir et je l'attendais au tournant. Trois ans de travail acharné sur ce film et ça se sent. Dieu sait que j'ai aimé Bienvenue chez les Ch'tis et que je déteste comparer. Mais c'est inévitable. Celui-ci est à mon sens bien meilleur, plus travaillé, mieux écrit, plus réfléchi et abouti sans toutefois perdre cette humanité et cette poésie dont fait preuve Dany Boon. Il a acquis une sacrée maîtrise dans la dynamique de la comédie et également dans la réalisation (certaines scènes sont visuellement très réussies et le décor soigné), tout en gardant son style et sa personnalité.

    Le scénario de Rien à déclarer est d'une drôlerie sans commune mesure, teinté d'une certaine émotion, de beaucoup de tendresse, d'un rythme effréné et de dialogues absolument hilarants. Qu'est-ce que j'ai ri !! Voilà bien longtemps que je n'avais pas autant ri au cinéma !! Et j'avoue avoir bien apprécié ces presque deux heures de franche rigolade saine et revigorante.

    Le film, délicieusement absurde et corrosif (le message sur la tolérance et contre le racisme est récurrent et important), s'appuyant sur un comique de situation et sur des gags excellents, est bourré de répliques cinglantes qui vous débloquent les maxillaires. J'ai même été prise d'un fou rire irrépressible au "Ne sois pas défaitiste" qui m'a rappelé une anecdote personnelle récente. Et j'ai tellement ri que j'en ai pleuré à la fin. Pas de rire. D'émotion. Car l'émotion vient pointer son nez par moments et après le rire elle en prend une force inattendue.

    Et du coup, je crois que j'en ai que plus adoré cette comédie qui vous procure beaucoup de sensations fortes.

    Dany Boon retrouve ses comédiens fétiches et s'octroie les services d'autres grands acteurs leur offrant des rôles en or.

    Le numéro de duettistes entre Laurent Gamelon et Bruno Lochet est irrésistible et le couple Karin Viard et François Damiens est bien campé ! La jeune Julie Bernard qui trouve ici son premier rôle est charmante.

    Quant à Benoït Poelvoorde, il tombe un peu trop souvent dans le surjeu mais son personnage est tellement excessif et caricatural que ce n'en est pas gênant, au contraire cela lui donne une dimension encore plus comique.

    Par ailleurs, là où Dany Boon est fort, à part son marathon à travers la France pour présenter son film en avant-première et une promo envahissante, c'est d'avoir réuni dans la bande annonce des extraits de scènes du premier quart d'heure. Une fois passé (car à force de la voir, les répliques perdent leur effet de surprise et donc leur impact - dommage pour le "Madame Lanus - non Janus avec un J comme Jacques" est quand même très bon mais trop entendu), on peut ainsi entrer de plain-pied dans le film et s'en donner à coeur joie.

    En tout cas, au risque d'être lourdement redondante, j'ose dire et redire et répéter que Dany Boon est pour moi le meilleur scénariste et dialoguiste de comédie actuellement en France. Il y met toute son expérience, son âme, sa sincérité, sa sensibilité, son humanité, sa simplicité et sa générosité.

    L'acteur Dany Boon je l'aime depuis longtemps, mais l'auteur je l'admire de plus en plus. Du Dany Boon dans toute sa splendeur et fraîcheur.

    L'acteur, formant avec Benoît Poelvoorde un couple improbable mais qui en tire en conséquence un incroyable ressort comique, me fait craquer, tout à la fois terriblement drôle et terriblement touchant. Avec ses yeux qui tombent, ses yeux qui frisent, ses yeux qui rient, ses yeux qui pleurent, il me fait fondre.

    Bref, j'ai tout bonnement adoré cette comédie trépidante et jubilatoire, et je pense que certaines scènes (la première "course poursuite", les commentaires de la radio du passeur , le repas final) et répliques vont devenir cultes.

    Après trois jours d'exploitation depuis sa sortie nationale, le film avait déjà engrangé plus de 1,2 millions d'entrées et le week end n'a pas encore délivré les chiffres. Dany Boon a d'ores et déjà gagné son pari en réalisant une comédie trucculente et savoureuse de laquelle on sort avec le sourire aux lèvres et le rire au fond du coeur.

    Malgré quelques critiques assassines et délibérément méchantes voire blessantes, le film va sûrement s'imposer et exploser le box-office. J'ai déjà très envie de le revoir, je suis sûre d'avoir manqué plein de choses et autres subtilités. Quant à vous, courez-y vite, ne boudez pas votre plaisir !

    Bravo à Dany Boon que j'aime profondément et admire sincérement.


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  • Synopsis : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.

    De Tom Hooper avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter                                                      

    Nouveauté


    J'attendais impatiemment ce film encensé par les critiques, plusieurs fois nominé pour les prochains Oscar, et qui a été récompensé lors de la cérémonie des Golden Globes (prix d'interprétation pour Colin Firth) et ce n'est que justice.

    Voici une oeuvre magistrale pas tant dans son traitement et sa réalisation mais plutôt grâce à l'interprétation prodigieuse des deux acteurs principaux.

    Il est vrai que la réalisation plus que convenue paraît quelque peu conformiste et rigide mais s'accorde parfaitement au protocole ankylosé de l'Angleterre des années 40.

    En fait, les seules scènes à mon sens dignes d'intérêt sont les face-à-face entre Colin Firth et Geoffrey Rush (heureusement les trois quarts du film) Car le reste est un peu lent et empesé, pas vraiment sauvé par une Helena Bonham Carter encore une fois fade, triste et pâlotte. D'une blancheur d'albâtre dans la perfide albion !! Je n'ai jamais aimé cette actrice que je trouve sans aucun relief et parfois même agaçante (très mauvais souvenir d'un Sweeny Todd horrible) et ici, bien que parfaitement dirigée, elle est encore une fois médiocre.

    Mais le film reste toutefois une oeuvre majeure car le scénario de David Seidler est brillantissime, narrant par "la petite histoire" la grande Histoire et j'ai toujours aimé voir aborder les grands faits historiques par des anecdotes personnelles.

    Tom Hooper propose une réalisation d'une intelligence rare, le film s'avérant donc surtout remarquablement écrit et dialogué, par ailleurs particulièrement bien monté (la fin est vraiment très habile).

    Colin Firth délivre ici une prestation magistrale, tellement exceptionnelle et puissante que j'ai presque regretté avoir vu la version française (mais bravo à l'acteur-doubleur dont le travail n'a pas dû être aisé). Ce film mérite d'être vu en VOST - pourtant pas vraiment ma tasse de thé, ça me lasse vite et j'ai du mal à suivre le tout (les images, les sous-titres, l'intrigue ... !!) - pour mieux appréhender et percevoir l'ampleur du travail de l'acteur qui trouve ici le rôle de sa vie (pas de géant avec Mamma Mia !! mais un bon acteur doit savoir tout faire n'est-ce-pas ?).

    La force du film vient aussi du fait qu'il a en face de lui un autre acteur de taille, Geoffrey Rush qui se place à sa hauteur. Leurs tête-à-tête sont exquis et savoureux, parfois amusants, parfois plus graves, ou encore ardus mais toujours justes et poignants.

    C'est là qu'on comprend que les problèmes de bégaiement sont davantages psychologiques que physiologiques et/ou physiques. Et c'est tout cet aspect qui est éminemment intéressant dans le film. Le pourquoi du comment et le comment du pourquoi. Comme le souligne Colin Firth "C'est essentiellement en discutant avec David Seidler (qui souffrit de bégaiement lui aussi dans son enfance) que j'ai pu travailler mon personnage. En effet, ce n'est pas tant le bégaiement que j'ai cherché à jouer que l'angoisse que cela peut générer". (...)"Du coup, j'ai mieux compris la dimension héroïque de mon personnage qui réussit à s'affranchir de son infirmité."

    Les affrontements entre celui qui devint roi malgré lui, après l'abdication de son frère Edouard VIII qui refusa la couronne par amour pour une américaine divorcée deux fois Wallis Simpson (ce qui n'était guère compatible avec sa fonction de monarque), et son thérapeute en tirent une vraie force dramaturgique qui vous serre le coeur.

    Tout cela pour aboutir au fameux discours du roi Georges VI (d'ailleurs tous ses discours eurent un rôle important en rassurant à la fois le peuple britannique et en convainquant le monde que la Grande-Bretagne ne permettrait jamais à Hitler de gagner) qui trouve ici une incroyable intensité, mené comme un orchestre symphonique dont Geoffrey Rush en serait le chef d'orchestre et Colin Firth le soliste.

    La caméra joue alors un rôle particulier puisque par moments subjective, nous permettant d'avoir une réelle empathie pour ce roi qui fut adoré par son peuple, qui vivait dans la crainte de s'exprimer face aux foules. Il fut d'ailleurs à chaque fois assisté par celui qui devint son ami.

    Un film très important à voir absolument pour les deux immenses et incroyables acteurs principaux.


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