• Synopsis : Dans un futur proche, la population, opprimée par une police entièrement robotisée, commence à se rebeller. Chappie, l’un de ces droïdes policiers, est kidnappé. Reprogrammé, il devient le premier robot capable de penser et ressentir par lui-même. Mais des forces puissantes, destructrices, considèrent Chappie comme un danger pour l’humanité et l’ordre établi. Elles vont tout faire pour maintenir le statu quo et s’assurer qu’il soit le premier, et le dernier, de son espèce.

    De Neill Blomkamp avec Dev Patel et Sharito Copley

    Sortie le 4 mars 2015

    Avertissement

     

    Je pense que mon bulletin va être plus court que le pitch tellement je n'ai rien à dire sur ce film que j'ai trouvé nul et d'une vacuité sans nom ... 

    S'il faut en retenir quelque chose c'est la seule prestation de l'acteur principal, Dev Patel, toujours excellent (pour mémoire Slumdog Millionnaire) ... et éventuellement les effets visuels des gestuelles et attitudes du robot (par la technique de la motion-capture) ... 

    Pour le reste, une réalisation plate et inintéressante, des décors moches, des seconds rôles abominables (la nana a vraiment une coupe de cheveux immonde et des tenues vestimentaires qui piquent les yeux), une version française insupportable (doublage et voix du robot), un scénario qui ne mène à rien, des dialogues creux voire risibles, des pseudo-scènes d'action qui ne cassent pas trois pattes à un canard, une fin complètement ratée et une morale à deux balles !! bref pitoyable et pathétique ... 

    Et pour les fans de Hugh Jackman (que je suis donc) et de Sigourney Weaver, sachez que l'on voit le premier un quart d'heure à peine (seule une des scènes finales où il se prend un gros kiff est susceptible d'être sympa) et la seconde cinq minutes (bref leur nom c'est juste pour faire bien dans le casting !!) ... 

    Ah si j'ai écrit dix lignes, un exploit pour un film qui n'en mérite pas tant !! D'ailleurs, pour remarquer qu'un des personnages se prénomme Vincent, la boss s'appelle Bradley et un autre Cooper, c'est dire combien je me suis ennuyée, c'est le seule chose qui m'ait fait sourire !! 

    A fuir ... 

    (ps : et attention, malgré le sujet qui pourrait attirer les plus jeunes spectacteurs, je ne suis pas certaine que ce soit à mettre devant tous les yeux ... difficile de positionner ce "film" qui n'est ni pour enfants car violent, ni pour adultes tant les dialogues sont d'un premier degré consternants de bêtise)

    (ps 2 : il semblerait par ailleurs que le groupe de rap-rave Die Antwood (les méchants) ait été ingérable et insupportable sur le tournage, ce qui peut expliquer que le réalisateur ait bâclé son film)

    (ps 3 : pour avoir également détesté Elysium, son précédent film, je pense que je peux maintenant placer Neill Blomkamp dans ma blacklist ^^) ... 


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  • Synopsis : Tireur d'élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d'innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de "La Légende". Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu'il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l'angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s'imposant ainsi comme l'incarnation vivante de la devise des SEAL : "Pas de quartier !" Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu'il ne parvient pas à retrouver une vie normale.

    De Clint Eastwood avec Bradley Cooper et Sienna Miller

    Sortie le 18 février 2015 

    Avertissement

     

    Pour m'attirer en salle pour voir un film de guerre, il fallait sans nul doute Bradley Cooper à l'affiche, la signature de Clint Eastwood et un score impressionnant au box office (il multiplie déjà les records) ... bien que revenu quasi-bredouille des Oscars (seulement un technique (meilleur son) sur les six nominations), entaché de polémiques et même moqueries dont je ferai fi, le film s'avère une grande réussite (et je suis pourtant foncièrement antimilitariste).

    Inspiré du roman de Chris Kyle qui dépeint sans concession ni tabou les horreurs de la guerre irakienne, l'oeuvre (qui a été "validée" par Taya Kyle elle-même, confiante dans l'investissement et le travail du réalisateur et de l'acteur, assurant d'ailleurs que la mémoire de son mari a été honorée : "Je rends hommage à Jason (Hall - producteur) pour avoir passé tant de temps à creuser et découvrir toutes les facettes de Chris et à Clint et Bradley, ainsi qu’à tous ceux qui se sont investis dans ce film. C’est un plus pour moi de savoir que le public aura un aperçu de l’homme que j’ai aimé, et aimerai toujours, et d’avoir immortalisé ces instants dans un film") se révèle grandiose dans sa réalisation précise et soignée, son écriture dense et rigoureuse, son image au grain particulier et une bande son (l'Oscar est mérité) remarquable qui fait trembler les fauteuils et vous saisit tout le corps ... 

    Dès les premières minutes, le ventre se crispe et la gorge se serre jusqu'à la toute fin ... on ne se relève assurément pas indemne ... 

    C'est là d'ailleurs que l'on se rend compte que l'on vient de voir un pur chef d'oeuvre tout à la fois sensationnel et terrible, parfois choquant, déconcertant mais aussi prenant, intense, puissant ... 

    Alors certes l'on pourrait le taxer d'être dans l'extrême patriotisme, trop américaniste, mais Clint Eastwood s'est finalement attaché à décrire le portrait d'une légende ... de dénoncer toute l'horreur de cette effroyable guerre à travers l'oeil et le viseur de son héros ... 

    Et tandis que le réalisme très poussé des scènes de guerre nous broie le coeur, peu à peu nous sommes tout autant bouleversé par l'homme qui tente ensuite de reprendre le cours normal de sa vie (non sans douleur) avec sa femme qu'il chérit et ses deux enfants ... 

    Plusieurs réalisateurs ont abandonné le projet (David O Russell ou même Steven Spielberg) avant que Clint Eastwood ne prenne les manettes avec le génie qu'on lui connaît .. Bradley Cooper, producteur du film, n'envisageait pas d'interpréter Chris Kyle de prime abord avant d'être complètement subjugué par la complexité et l'ambiguïté du personnage ... 

    Car, sans Bradley, le film n'aurait sûrement pas le même impact ... il est tellement Chris Kyle, impliqué et investi ... il a pris du muscle et de l'épaisseur (dans toutes les acceptions du terme), il a étudié ses attitudes, allures, gestuelles et accent (texan) ... il a aussi reçu une formation de tireur d'élite et appris le maniement des armes afin d'être totalement crédible (lui et tous les seconds rôles).

    Il trouve là un de ses meilleurs rôles et aurait mérité son Oscar (troisième nomination en trois ans) ... 

    Il est intègre, droit, poignant  (il m'a fait pleuré à la fin) ... son jeu a pris un vrai relief et une palette de nuances de plus en plus large ... je ne dis pas ça parce que je suis archi-fan de lui, mais il est un IMMENSE ACTEUR ... et je suis totalement objective ... 

    Et, par ailleurs, j'ai été également fort séduite par Sienna Miller que j'ai trouvée absolument formidable ... 

    Un chef d'oeuvre efficace à ne manquer sous aucun prétexte, d'une lucidité et d'une réflexion fort pertinentes, d'une profondeur sans égale et d'une tension dramatique redoutable, qui vous laisse les jambes coupées tant le silence de plomb qui s'installe lors du générique final (sans musique) vous cloue au sol ... 


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  • Synopsis : Florence et Vincent Leroy ont tout réussi. Leurs métiers, leur mariage, leurs enfants. Et aujourd’hui, c’est leur divorce qu’ils veulent réussir. Mais quand ils reçoivent simultanément la promotion dont ils ont toujours rêvée, leur vie de couple vire au cauchemar. Dès lors, plus de quartier, les ex-époux modèles se déclarent la guerre : et ils vont tout faire pour NE PAS avoir la garde des enfants.

    De Martin Bourboulon avec Marina Foïs et Laurent Laffitte

    Sortie le 4 février 2015

     

    On pourrait croire au nom du film, à la vue de l’affiche et à la lecture du pitch que l’on va voir une petite comédie familiale légère.

    Il n’en est rien … du tout …

    Bien au contraire … de légèreté point …

    Le parti pris des scénaristes (les excellents Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte (Le Prénom))  a été de prendre tout à contre-pied, d’inverser et de "contreverser" les poncifs et clichés habituels moult fois traités au cinéma nés d’une situation devenue par trop banale : le divorce …

    En effet, tandis que la garde des enfants est en général source de conflits pour l’obtenir, ici c’est le contraire qui est de mise, créant ainsi des situations rocambolesques et abracadabrantes … c’est La Guerre des Rose à la French Sauce … et avec trois bambins pris en otages entre deux parents complètement barges qui rivalisent de perfidies et sournoiseries diverses et variées pour se débarrasser de leur progéniture …

    Et le pire c’est que ça marche ... la drôlerie devient vite cynique ... l’humour devient vite noir …

    Les pires vilénies et ignominies se succèdent pour le plus grand bonheur des spectateurs mais au grand désespoir des enfants, victimes malheureuses des frasques de leurs odieux géniteurs qui regorgent d’idées machiavéliques …

    C’est du pain béni pour des auteurs qui nous délivrent un scénario absolument génial, novateur et créatif, rehaussé de dialogues croustillants, vicieux, féroces (et autant certaines répliques sont très écrites, autant d’autres, tels les apartés ou marmonnements, semblent sorties tout droit des esprits malins et retors des acteurs admirablement dirigés mais partant par instants en totale improvisation).

    Alors peut-être que la réalisation (sa première) de Martin Bourboulon en elle-même n’est pas des plus inventive ni vraiment nerveuse, mais le film est tellement bien écrit et interprété qu’elle passe en second plan (le format court permet d’ailleurs de gagner en dynamisme).

    Car le couple d’acteurs est (sont) épatant (s) … je mets sciemment le singulier et le pluriel accolés car, d’une part, le duo est totalement en phase et crédible, d’autre part, les deux comédiens, très complices, proposent des partitions sans aucune fausse note …

    De Marina Foïs, on en a désormais l’habitude, l’actrice enchaîne depuis une douzaine années des rôles intenses et graves, mais de Laurent Laffitte la surprise est bel et bien là. Certes, depuis quelques films (je pense que Les petits mouchoirs en a été le déclencheur), il prend de l’épaisseur et du grade, devenant ainsi tête d’affiche (je me permets de rappeler l’excellent Elle l’adore, en course aux prochains César) mais on peut avancer, sans gros risque de se tromper, que ce rôle pourrait lui ouvrir encore d’autres portes …

    Le fait qu’ils soient tous les deux aussi sensationnels, tout en énergie et en enthousiasme, donne à la comédie une vraie ampleur (les trois gamins et les seconds rôles sont toutefois aussi très bons) bien que je doute pouvoir qualifier ce film de comédie finalement, réflexion faite.

    Certes, on rit beaucoup mais je trouve qu’il dégage cependant beaucoup de gravité, traitant d’un sujet plutôt délicat … il est surtout et avant tout particulièrement provocateur, impertinent et amoral … et jubilatoire donc malgré une fin un peu hâtive, bâclée …  

    Je me demande d’ailleurs comment peut le percevoir le jeune public … il y avait juste le rang devant moi une bande de quatre jeunes enfants d’une dizaine d’années, livrés à eux-mêmes et très dissipés (qu’est-ce que ça m’agace …) qui semblaient être là complètement par hasard … il y a beaucoup de scènes hilarantes mais aussi d’autres assez brutes de décoffrage … !!  

    A ne pas louper … 


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  • Synopsis : L’ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l’inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois pour trouver le véritable coupable, prouver son innocence et protéger la seule personne qui compte désormais pour lui – sa fille.

    De Olivier Megaton avec Liam Neeson, Famke Janssen, Forest Whitaker et Maggie Grace 

    Sortie le 21 janvier 2015

    Avertissement :
    des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

     

    Mon premier film de l'an 2015, officiellement ... 

    Et je ne suis pas déçue, d'ailleurs je me demande comment j'aurais pu l'être ... 

    J'adore Liam Neeson, j'adore les deux premiers opus, j'adore la réalisation dynamique et efficace de Olivier Megaton qui reprend les manettes, j'adore les chiffres du box-office ... il cartonne aux Etats-Unis même si, depuis, le film s'est fait rattraper par American Sniper qui explose les records (au passage, mille bravos à Bradley Cooper qui vient de décrocher sa troisième nomination consécutive aux Oscars).

    Alors oui, on peut tiquer sur le scénario, ses failles et ses faiblesses (mais considérant que Luc Besson participe à l'écriture, ceci explique cela), pompant par ailleurs ses meilleures idées sur celui du Fugitif,  mais le contrat est plus que rempli : un héros altier et charismatique, des méchants très méchants (voire ridicules, la mort du russkof est un summum du grand n'importe quoi mais qui a le mérite de faire éclater de rire à l'issue d'une séquence apocalyptique ...), une ex-femme pas vraiment ex et pas vraiment épouse mais toujours aussi belle, une fille de plus en plus magnifique ... 

    Et surtout des scènes d'action époustouflantes, des courses poursuites ahurissantes (on s'en prend plein la vue) et un suspense qui tient bien la route jusqu'au bout ... 

    Pourtant ce Taken 3 n'était pas gagné, l'acteur et le réalisateur étaient réticents mais l'immense succès du deuxième volet les a finalement décidé. Celui-ci sera donc le dernier franchise, la bouclant avec brio, regroupant par ailleurs tous les ingrédients qui ont fait le succès des précédents.

    L'intérêt principal du film réside d'ailleurs dans le fait que le postulat de départ change par rapport aux deux autres, permettant ainsi à Bryan Mills / Liam Neeson de montrer une autre facette du personnage, sa vulnérabilité et son chagrin.

    L'acteur le campe avec une maîtrise totale. Toujours aussi droit dans ses bottes et à l'allure irréprochable.

    Celle qui m'a le plus agréablement surprise est Maggie Grace qui délivre une vraie maturité de jeu et d'esprit ... je l'ai trouvée encore mieux que dans les autres ... il faudrait maintenant que l'actrice opte pour des rôles radicalement différents car je pense qu'elle peut nous montrer de belles choses.

    Reste que ce Taken 3 s'inscrit parfaitement dans la lignée et nous offre un excellent moment de détente, il est excellement réalisé et très bien interprété ... 

    Après il est sûr qu'il ne faut pas s'arrêter aux invraisemblances et incohérences qui émaillent le tout, il faut juste prendre plaisir à regarder un très bon divertissement ... 

    Mon vrai bémol ... coup de gueule plutôt ... viendrait du fait que des gens sont venus avec leurs gamines de (environ) 5 et 7 ans qui ne tenaient pas en place et qui se croyaient dans leur salon, gesticulant, parlant, circulant dans les couloirs ... sans compter qu'elles me semblaient bien jeunes pour ce genre de films où il y a tout de même des scènes assez fortes, meurtres, tueries, bagarres ... film à déconseiller au moins de 10 ans à mon sens ... 


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  • Synopsis : Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.

    De Eric Lartigau avec Louane Emera, Karin Viard, François Damiens

    Sortie le 17 décembre 2014

    Enfin, oserais-je dire, je suis enfin allée voir le film dont tout le monde parle, si je peux m'exprimer ainsi  ... 

    Totalisant déjà plus de trois millions d'entrées et jouissant d'une excellente réputation, cette comédie se devait d'être vue.

    Quel régal ... 

    En ces périodes troubles et troublées, c'est une petite bulle d'apaisement, de drôlerie fine et légère, et de fraîcheur qui fait vraiment du bien et qui permet de déconnecter un peu ...

    De toute façon, fan devant l'éternel de Karin Viard, je ne peux pas ne pas aller voir un de ses films, elle me sidère à chaque prestation ... toujours étonnante, jamais là où l'on l'attend ... encore une fois, elle m'a épatée ... ici, parce qu'elle ne peut entendre ni parler, chaque expression de son visage, chaque gestuelle, chaque mouvement de son corps donnent une dimension intense et singulière à son interprétation.   

    Alors même si le film s'appuie sur un scénario basico-basique et très prévisible, il dégage une telle magie, une telle poésie ... 

    Grâce à sa justesse de ton et d'esprit, à sa simplicité, à l'empathie qu'il suscite ... mais aussi et essentiellement à ses acteurs ... si Karin Viard nous épate donc, accoquinée d'un François Damiens surprenant, tout autant dans la performance, c'est la jeune Louane Emera qui nous sidère par son talent ... 

    Pleine de charme, de grâce et de maturité, celle que l'on a découverte sur le plateau de The Voice l'an passé a acquis une belle assurance ... j'avais perçu alors qu'elle avait en elle ce petit truc en plus qui fait que ... je ne m'étais pas trompée ...

    Sans avoir une voix d'une puissance folle, par son grain particulier, sa profondeur et sa personnalité, quand elle chante Louane devient lumière, pureté et diamant (même quand elle ne chante pas d'ailleurs) ... elle envahit, illumine, éblouit l'écran ... elle assume et porte à elle seule le film sur ses épaules, éclipsant tous les autres par sa présence lupineuse et solaire.

    Elle m'a vraiment époustouflée par sa douceur, son aisance, son naturel mais aussi son énergie et sa volonté. Si elle fait les bons choix, je pense qu'elle peut aller très loin et faire une belle carrière, tant cinématographique que musicale.

    Alors le fait d'en faire le pivot principal d'une famille de malentendants n'est finalement peut-être pas ici le plus important (même si le cinéaste souhaite ainsi dépeindre le portrait d'une famille pas tout à fait comme les autres, ancrée dans un silence jamais morbide ni triste, et très aimante), c'est sa façon d'y trouver sa place et son identité, sa façon de crier (et de chanter) "je suis différente de vous, mes parents que j'aime, mais je suis moi et je veux vivre ma vie" qui touchent ...

    Voilà, c'est celà, elle est touchante. Extrêmement touchante.

    Le film dans sa globalité est émouvant parce que sans prétention, sincère et authentique, sensible et honnête.

    Il fait aussi la part belle à l'oeuvre de Michel Sardou, donnant l'occasion à Louane et à son partenaire, Ilan Bergala, de nous proposer des interprétations de toute beauté de Je vais t'aimer (bouleversant) ou encore Je vole (dont la version finale sensationnelle ne peut laisser insensible, j'en ai même pleuré ...).

    N'oublions pas par là-même Eric Elmosnino que j'ai adoré dans ce rôle mi-tendre mi-drôle de prof de musique un peu paumé dans un village tout aussi paumé de la France rurale ...

    A voir absolument, si ce n'est pas déjà fait, pour toutes les jolies choses et les belles émotions qu'il recèle. L'affiche n'est pas mensongère ... 


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  • Synopsis : Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte l’héroïne dans le monde entier. N’écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Mais il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes.

     

    De Cédric Jimenez avec Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Céline Sallette, Mélanie Doutey

    Sortie le 3 décembre 2014

     

    Voilà bien longtemps que je n'étais pas allée au cinéma (problèmes de santé, météo pas toujours très engageante ...) et après cette longue période de disette, j'ai choisi ce film que je ne voulais absolument pas manquer.

    Je pense que mes fidèles lecteurs (les autres le devineront vite en regardant la colonne de gauche de mon blog ...) savent déjà combien je suis fan et archi-fan de Jean Dujardin que je considère depuis longtemps comme l'un des plus grands acteurs du monde, voire le meilleur, et ce, bien avant le triomphe international de The Artist.

    Il peut désormais se permettre de choisir ses films judicieusement et précautionneusement, et également ses partenaires de jeu. L'on connaît sa complicité grandissante avec Gilles Lellouche et il semblait par même impossible de ne pas les associer dans ce polar très bien ficelé ... 

    Certes, étant librement adapté de faits réels, nous savons comment l'histoire se déroule et se termine, mais Cédric Jimenez a eu l'audace et l'intelligence de distiller ça et là des séquences justement dosées en suspense, s'appuyant surtout sur un scénario magnifiquement écrit, dense et subtil.

    Le plus intéressant est essentiellement la tension psychologique à laquelle est confronté le juge, tiraillé entre sa soif de justice et l'envie de sauver son couple, préserver sa vie de famille.

    Investi, impliqué, le juge Michel traquera le truand jusqu'à y laisser sa vie ... non sans marquer les esprits à tout jamais de sa persévérance, sa ténacité et son courage ... 

    Pour réussir le film, il fallait devant et derrière la caméra de fortes personnalités.

    Cédric Jimenez sait indéniablement placer ses caméras, jouer avec les lumières, alterner les scènes d'action pure avec d'autres plus profondes et tendues, magnifier la ville dans laquelle il nous promène beaucoup, reconstituer l'atmosphère des années 70, mais surtout et avant tout diriger ses acteurs, leur offrant des partitions parfaites.

    Gilles Lellouche délivre une performance juste énorme, nous baladant sans cesse entre ses regards cinglants, impitoyables, ses gueules fermées, fières, déterminées et son charme atypique, jusqu'à une certaine douceur et sérénité lorsqu'il est avec sa femme et ses enfants, le rendant presque humain et touchant.

    Que dire de Jean Dujardin toujours tellement juste et droit, il nous propose une interprétation intègre, nette,  précise, simple, rigoureuse ... tout en retenue et en nuance ... il m'a bouleversée, d'autant qu'il a en face de lui une révélation qui s'impose de plus en plus, Céline Sallette, dont j'avais déjà entendue parler sans avoir encore pris  en pleine face son grand talent (elle n'est pas sans me faire penser par instants fugaces à Marie-José Croze).

    Les face-à-face entre les deux protagonistes principaux sont rares finalement, mais c'est ce qui permet aux affrontements de gagner en richesse et en intensité ... 

    Alors malgré quelques petits anachronismes pas plus dérangeants que cela (c'est mon fils qui me les a fait remarquer, je n'ai absolument rien vu personnellement !), le film s'avère être une grande réussite, tant sur le fond (l'enquête policière, qui a duré de longues années, est passionnante) que sur la forme.

    Cédric Jimenez, qui pourrait bien être le digne successeur des Verneuil, Deray ou encore Giovanni tant son oeuvre s'inscrit dans la lignée des grands films cultes de l'époque, enrobe le tout d'images très soignées et typées ainsi que d'une bande son et musicale très efficaces qui donnent à l'oeuvre force et dynamisme.

    Au bout du compte, on se surprend à être pris par l'intrigue, bien soutenue et documentée, espérant que la fin sera différente de celle que l'on connaît tous ... 

    A voir vite avant que le film ne quitte les salles noires ... 


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  • Synopsis : Julie est une jeune femme pétillante mais continuellement malheureuse en amour. Se faire larguer par coursier à son travail semble donc lui porter le coup de grâce. Mais le livre "Le bonheur, ça s’apprend" devient sa bible et elle en applique les conseils à la lettre au travail et en amour. Cette nouvelle lubie de "pensée positive" laisse sceptiques ses deux meilleures amies dont la vie amoureuse n’est pas non plus au beau fixe. Quand l’une, Louise, entretient une liaison secrète avec son boss, l’autre, Rose, subit le quotidien d’un couple en bout de course. Devenue cliente régulière d’une librairie où elle dévalise le rayon "épanouissement personnel", Julie va y faire des rencontres qui vont peut-être enfin changer sa vie…

    De Mélissa Drigeard avec Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Julie Ferrier

    Sortie le 1er janvier 2014 (vu en DVD)

    Après un film de femmes, un autre film de femmes ... celui-ci pourrait s'inscrire dans la lignée des "Gazelles" ou de "Sous les jupes des filles", un film sur l'amitié féminine, sur les amours désespérées de la quarantaine galopante, sur trois femmes vivant des situations certes clichées mais d'une drôlerie sans commune mesure.

    Le scénario et surtout les dialogues sont ici divinement écrits, pétillants ... c'est juste à hurler de rire ... 

    Il faut dire que le tout est emmené par un trio d'actrices au top de leur forme ... que je les aime toutes les trois (enfin surtout Julie Ferrier que j'adore tout simplement).

    Le ton est frais et rafraîchissant, totalement libre et désinhibé ... alors on ne navigue peut-être pas dans les sommets de la romcom française mais qu'il fait du bien ... 

    Ce film a pour atout majeur d'être juste simple et sans prétention, léger et distrayant, agrémenté par des comédiennes avisées, toujours dans la bonne tonalité et le timing, précis et juste.

    C'est cela en fait la recette : le rythme soutenu et l'attention en permanence sollicitée par d'excellentes répliques qui font mouche et des scènes irrésistibles ... 

    Les seconds rôles masculins (mention spéciale à Gregory Fitoussi beau à tomber par terre) ne sont pas sous-évalués ... 

    Une comédie absolument délicieuse à savourer avec délectation ... 

     


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