• LE BGG - LE BON GROS GEANT

    LE BGG - LE BON GROS GEANT

     

     

     

     

     

    Synopsis : Le Bon Gros Géant ne ressemble pas du tout aux autres habitants du Pays des Géants. Il mesure plus de 7 mètres de haut et possède de grandes oreilles et un odorat très fin. Il n'est pas très malin mais tout à fait adorable et assez secret. A son arrivée au Pays des Géants, la petite Sophie, une orpheline précoce âgée de 10 ans, a d'abord peur de ce mystérieux géant qui l'a enlevée et emmenée dans sa grotte mais elle se rend compte très vite qu'il est très gentil. Le BGG va apprendre à Sophie à recueillir les rêves, leur magie et leur mystère.

     

     

    De Steven Spielberg avec Mark Rylance et et Ruby Barnhill

    Sortie le 20 juillet 2016 

     

     

     

    Un Spielberg est toujours un événement. Il m'était inconcevable de manquer celui-ci même s'il s'adresse prioritairement aux enfants. 

    Allier la signature de Roald Dahl, la réalisation toujours phénoménale de Spielberg, la 3D (qui joue bien évidemment sur la hauteur mais aussi sur la profondeur, les perspectives, la "texture" et "l'épaisseur" de l'image) était assurément un gage de réussite.

    Et, c'est une réussite, à tous points de vue.

    Je ne me diluerai pas dans les dithyrambes sur les effets spéciaux, les images fabuleuses, la réalisation sensationnelle, fantastique (les superlatifs me manquent) mais j'évoquerai plutôt les personnages tellement touchants et si attachants.

    Tout d'abord, la petite, la narratrice, au centre de l'intrigue (mais quelle révélation cette jeune Ruby Barnhill, étonnante de naturel et de spontanéité), débrouillarde et intelligente, déterminée et rigolote, à la bouille d'ange.

    Ensuite, le géant, dont le langage approximatif mais jamais incompréhensible est très drôle et imagé, interprété magistralement par Mark Rylance qui n'a pas dû avoir la tâche facile. Sa performance est réellement bluffante.

    Le procédé utilisé (mélange de prises de vues réelles et techniques de performance capture) donne vie de façon très réalistes aux géants qui évoluent dans des décors réels construits spécialement pour le film. 

    Spielberg retourne à ses amours révélées avec ET : raconter une histoire fantastique aux enfants qui, habilement, comporte tout à la fois une part d'humour et une part de noirceur. Le cinéaste explique ce qui l'a touché dans l'oeuvre de l'auteur britannique  : "Il était très courageux de la part de Roald Dahl d'introduire ce mélange d'ombre et de lumière (...). Le fait qu'il ait réussi à associer la peur et la rédemption tout en enseignant une leçon durable aux lecteurs, quel que soit leur âge, est remarquable".

    De fait, Spielberg réussit à alterner judicieusement les scènes spectaculaires avec les méchants géants (il y a quelques trouvailles réalistiques géniales) et celles merveilleuses et féeriques avec le BGG qui va chasser les rêves, lucioles aux couleurs lumineuses et brillantes  (c'est juste un ravissement pour les yeux ...).

    Par contre, dès que l'on quitte le Pays des Géants pour rejoindre Buckingham Palace, j'avoue que là, il m'a un peu perdue.

    J'ai moins aimé le passage où ils vont chercher de l'aide auprès de la reine ... il est juste prétexte à présenter quelques scènes cocasses et amusantes lorsque le BGG est confronté à un environnement rigide et aseptisé, trop petit pour lui.

    Autre léger bémol : le doublage par Dany Boon .... Dieu sait que j'adore Dany Boon mais là, ça m'a dérangée. Parce que sa voix, ses intonations, sa diction, son interprétation sont trop identifiables, je l'ai reconnu immédiatement (je ne savais pas que c'était lui au départ) et, de ce fait, j'ai eu tendance à imaginer le visage de l'humoriste à la place de celui, très expressif, du géant (à cause des oreilles peut-être !!!!). Il aurait été plus judicieux, je pense, de choisir un acteur moins reconnaissable pour la version française.

    Mais cela n'a entaché en rien le plaisir infini que j'ai eu devant cette oeuvre émouvante et atypique, auréolée de la magnifique musique de John Williams, très jolie, pleine de magie, de poésie et de fantaisie, un conte d'enfants peut-être mais que les parents ne pourront qu'aimer tant elle est riche de belles choses (visuellement mais pas que ...), et dont on peut tirer quelques leçons (on peut lire entre les lignes ...). C'est avant tout une histoire d'amitié singulière entre deux êtres que tout oppose mais qui vont (r)assembler leurs différences pour être plus forts et surtout pour sauver ce qu'il y a de plus important au monde : les rêves des enfants.


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