• LE FILS A JO

    Synopsis : Petit-fils d’une légende de rugby, fils d’une légende, et lui-même légende de rugby, Jo Canavaro élève seul son fils de 13 ans, Tom, dans un petit village du Tarn. Au grand dam de Jo, Tom est aussi bon en maths que nul sur un terrain. Pour un Canavaro, la légende ne peut s’arrêter là, quitte à monter une équipe de rugby pour Tom contre la volonté de tout le village et celle de son fils lui-même…

    De Phililppe Guillard avec Gérard Lanvin, Olivier Marchal, Vincent Moscato, Karina Lombard et Jérémie Duvall             

    Nouveauté


    Le sujet en lui-même ne m'attirait guère, plus encline à m'attacher à la relation père-fils qu'à l'histoire. Il faut dire, je vous l'avoue, que je préfère nettement - et de loin - les rugbymen sur un calendrier que sur le terrain ! Mes craintes se sont avérées fondées : le scénario est des plus classiques, sans aucune surprise ni rebondissement (à part celui du ballon ... et encore ... !), bourré de clichés et cousu de fil blanc (la fin est d'un gnangnan agaçant).

    Toutefois, il est agrémenté de bons dialogues, ponctués par des répliques qui font mouche et d'autres qui touchent, octroyant au film un capital sympathie qui passe  finalement au-dessus de la moyenne. Car servis surtout par une palette de sacrément bons acteurs, Gérard Lanvin en tête, accompagné d'un Olivier Marchal comme on l'a rarement vu, surprenant dans son rôle de macho un peu bourru, Vincent Moscato terriblement attendrissant, Karina Lombard qui apporte une touche féminine pleine de charme et le petit Jérémie Duvall, adorable et prometteur, sans omettre la pléïade de seconds rôles particulièrement savoureux.

    Là où Philippe Guillard, le réalisateur, touche, c'est qu'il est sûr qu'il maîtrise parfaitement son sujet, à défaut de tenir une vraie histoire, en offrant à son film son savoir (il est un ancien rugbyman), une immense tendresse pour ses personnages, une vraie pudeur, un grand sens de l'honneur et beaucoup d'humanité. Il leur donne une dualité plus que troublante : durs à l'extérieur ne jurant que par la loi du plus fort - voire des poings - mais tout mous et tendres à l'intérieur, fondants comme du caramel.

    Et même si la réalisation n'est pas époustouflante, pas vraiment aboutie ni travaillée, on ne peut plus plane et linéaire, manquant sérieusement d'ampleur et d'ambition, même si l'intrigue est plus que banale et construite un peu chaotiquement, il ressort de ce film une certaine émotion car on sent une belle sincérité dans l'oeil de Philippe Guillard, beaucoup de générosité et de sensibilité.

    On ressort troublés par cet amour intense entre un père et son fils souvent inavoué mais profondément et durablement ancré.


  • Commentaires

    1
    Elo
    Dimanche 16 Janvier 2011 à 18:35
    ...
    Bah merde du coup moi qui n'etais dejà pas emballée par le film, j'ai plus envie d'aller le voir lol!! Je vais négocier avec ma cops!! Mdr
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