• NICOSTRATOS LE PELICAN

    Synopsis : Yannis a 14 ans et vit sur une petite île grecque qui a su demeurer sauvage. Depuis la mort de sa mère, la relation qui l’unit avec son père, Démosthène, s’est durcie. Lors d’un voyage à Athènes, il sauve d’une mort probable un jeune pélican du nom de Nicostratos. Contraint de l’élever en cachette pour soustraire à la colère paternelle, Yannis devient bien malgré lui une vedette dans son île qui se trouve transformée par le tourisme grâce à ce magnifique pélican blanc, le plus grand oiseau d’Europe !

    De Olivier Horlait avec Emir Kusturica, Thibault Le Guellec, François-Xavier Demaison et Jade-Rose Parker

    Nouveauté

     

    Voici un film "animalier" pas vraiment banal puisque mettant en scène un pélican, oiseau a priori pas particulièrement expressif. Qu'on ne s'y méprenne, il fait partie du casting au même titre que ses partenaires humains car non seulement il en est le héros mais surtout il crève l'écran, cet immense oiseau magnifique aux mimiques hilarantes proches du mimétisme par instants.

    Même s'il s'adresse aux plus jeunes qui s'amuseront des pitreries du pélican, les adultes accompagnateurs (ou même ceux sans enfant qui n'ont d'autre but que d'y passer un bon moment) apprécieront les magnifiques paysages (entièrement tourné dans une île grecque sublime), les images sensationnelles de la mer bleu profond et des fonds marins colorés et splendides, ainsi que le jeu tout en pudeur et en sobriété d'un Emir Kusturica qui excelle dans l'art du visage renfrogné, marqué par les ans et riche de l'histoire de toute une vie, et dans les claques émotionnelles qu'il nous file dans la tronche à chaque plan, par son accent déroutant et ses silences lourds de sens, ses gestes savamment ralentis, ses mèches grasses sauvages qui entourent un regard aimant et pétillant porté sur le jeune garçon.

    Emir Kusturica est un acteur qui a une gueule et qui a de la gueule ...

    Pour les plus âgés d'entre nous, l'histoire du pélican n'est finalement qu'un prétexte pour sublimer la relation entre le père et le fils, qui s'avère l'idée la plus touchante, car le scénario est volontairement simpliste, banal et prévisible, puisque s'adressant aux enfants, mais avec toutefois une réelle émotion qui serre la gorge pendant les vingt dernières minutes.

    Les deux gamins sont bluffants, le jeune Thibault Le Guellec est adorable mais la petite Jade-Rose Parker, pipelette, pétulante et pimpante, est à mon sens bien meilleure, plus âgée je pense et surtout plus expérimentée.

    Un bien joli petit film, dépaysant et à la photographie très soignée, où l'émotion perle toutes les dix minutes, distrayant et bien interprété, sincère, authentique, plein de fraîcheur revigorante et de magie vivifiante.


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