• ON VOULAIT TOUT CASSER

    ON VOULAIT TOUT CASSER

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Synopsis : Cinq amis depuis plus de trente ans, ayant rnoncé depuis longtemps à leurs rêves d'adolescents, découvrent un beau jour que le plus assagi de la bande plaque tout pour faire son tour du monde en bateau. En comprenant ce que cache cette décision soudaine, cela réveille leurs plus vieux rêves ... Où sont passés leurs 20 ans ? Ceux de l'époque où ils voulaient tout casser ... 

    De Philippe Guillard avec Kad Merad, Charles Berling, Benoît Magimel, Vincent Moscato et Jean-François Cayray

    Sortie le 3 juin 2015

    Encore un film sur l'amitié masculine, genre qui pullule en ce moment ... avec plus ou moins de réussite ... la référence du genre étant, pour moi, l'inégalable et inégalé Vincent, François, Paul et les autres ... on a rarement fait mieux depuis ... à part peut-être Un éléphant ça trompe énormément ou plus récemment Le coeur des hommes ... 

    Celui-ci semblait ne pas échapper à la règle tant la mise en route et en place est timide, sans rythme ni réelle cohésion ... 

    Et puis, peu à peu, le film prend ses marques, la mayonnaise prend, la magie opère ... 

    Grâce surtout à l'excellence de tous les acteurs qui deviennent de plus en plus attachants au fil du film, Philippe Guillard (signant sa deuxième oeuvre après Le fils à Jo) leur laissant une grande liberté de ton et d'esprit tant on sent leur complicité naturelle transparaître à l'écran.

    Kad Merad démontre, s'il en était encore besoin, que la sobriété et la gravité lui vont infiniment bien ... pourtant, il fut un temps pas si lointain où il avait tendance à m'agacer mais il a su amorcer un virage très adroit dans sa carrière pour délivrer des interprétations impeccables.

    Charles Berling, Benoît Magimel et Vincent Moscato sont tous les trois très convaincants. Comme toujours ... bien que Moscato ait parfois tendance à tomber dans le surjeu, on le sent par instants un peu mal à l'aise, il a encore des progrès à faire dans l'art d'être acteur ... 

    Mais, à mon sens, la vraie révélation est Jean-François Cayray, dont le personnage n'est pas sans rappeler celui de François Cluzet dans Les petits mouchoirs (dont l'on peut aussi rapprocher cette comédie) ... mais quel sens et quelle rapidité de jeu ... 

    Sans oublier les actrices qui ne sont pas de simples faire-valoir mais qui ont toutes, Anne Charrier en tête, une raison d'être et de dire ...  a contrario des hommes qui aiment à se complaire, justement et c'est là d'ailleurs un des thèmes principaux du film (avec aussi l'urgence de vivre et l'implacabilité du temps qui passe ...), dans les non-dits ... 

    A noter également la présence de Laurent Hennequin qui fait trois apparitions de trente secondes mais quel plaisir de le voir au cinéma et de lire son nom au générique final.

    Et puis surtout, les vingt dernières minutes sont fabuleuses ... 

    L'alternance du rire (la scène au restaurant est hilarante) aux larmes est fort habile, le scénario et les dialogues sont divinement bien écrits ce qui, in fine, nous offre une oeuvre légèrement déséquilibrée mais très réussie ... sincère, juste, généreuse et émouvante.

    L'ultime image est splendide et les chansons sont très belles, notamment la dernière que je vous conseille d'écouter jusqu'au bout ... 

    Un très bon moment de cinéma.

    Je le conseille vivement.

     


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