• Synopsis : Après les événements cataclysmiques de New York de The Avengers, Steve Rogers aka Captain America vit tranquillement à Washington, D.C. et essaye de s'adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d'intrigues qui met le monde en danger. S'associant à Black Widow, Captain America lutte pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l'étendue du plan maléfique est révélée, Captain America et Black Widow sollicite l'aide d'un nouvel allié, le Faucon. Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi - le Soldat de l'Hiver.

    De Anthony et Joe Russo avec Chris Evans et Scarlett Johansson

    Sortie le 26 mars 2014

    J'étais restée sur une impression plus que mitigée après le premier volet de la saga (http://www.blogg.org/blog-91357-billet-captain_america___first_avenger-1344799.html) et pourtant j'ai eu très envie d'aller voir ce nouvel opus de CAPTAIN AMERICA car, surtout, j'aime les Marvel et les films de super héros, il faut avouer ... j'assume ...

    Alors Chris Evans a toujours le charisme d'une huître sous coma éthylique, son regard, bien que d'un bleu intense magnétique, est vide et l'oeil est terne. Je le savais et n'ai donc pas été surprise ... d'ailleurs son jeu ne s'est pas amélioré depuis, loin s'en faut ... 

    Heureusement, le bougre est bigrement bien accompagné ... Scarlett Johansson multiplie les grands écarts entre films d'auteurs et blockbusters, et ce avec un talent fou et un sex-appeal absolument renversant, ici particulièrement exacerbé par des tenues ultra-moulantes. Et il y a aussi une palette de seconds rôles impressionnante, le plus étonnant du casting étant de retrouver un Robert Redford qui rehausse assurément le tout, et sans omettre de saluer l'interprétation grandiose de Samuel L. Jackson qui a une sacrée prestance.

    Et finalement ce deuxième épisode m'a plutôt bien plu, réflexion faite.

    Si l'on oublie le piètre Chris Evans, au demeurant pas forcément antipathique mais plutôt assez apathique et sans grande envergure, le reste est de très haute volée.

    En premier lieu une réalisation époustouflante, hallucinante, alternant des scènes d'action absolument stupéfiantes aux plans ahurissants et prises de vue prodigieuses (la 3D aidant assurément à donner une profondeur et une perspective spectaculaires) avec des scènes plus explicatives (mais nullement ennuyeuses) plantant une intrigue assez passionnante, ce qui peut paraître surprenant considérant que le film est, a priori, un pur divertissement. Mais non, il n'est pas que cela donc, et peut même être perçu comme assez essentiel pour mieux comprendre certains tenants et aboutissants d'autres films de la franchise inépuisable des Avengers ... 

    En second lieu, les prestations visuelles et sonores d'une qualité exceptionnelle. Certaines séquences vous projettent tout le corps, l'ouïe et l'esprit en plein coeur de l'action à tel point qu'on est parfois à deux doigts de s'y croire.

    Enfin, l'ennemi du héros, le fameux Soldat de l'Hiver, campé par un Sebastian Stan charmant, très investi et impliqué (plusieurs mois d'entraînement) a beaucoup plus de charisme et de personnalité, et c'est celui qui nous interpelle.

    Un film à grand spectacle à voir absolument dans une salle équipée pour la 3D et le son Dolby Stéréo, à ne pas mettre toutefois entre tous les yeux (les jeunes enfants pourraient être impressionnés par certaines scènes) qui s'apprécie jusqu'à la toute fin de la toute fin du générique (n'oubliez pas de rester jusqu'à l'ultime image, c'est un Marvel) ... 



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  • Synopsis : À trente ans, Ben est sur le point d'épouser Juliette. Sa petite vie tranquille et sans danger va basculer lorsqu'il retombe sur la personne qu'il a secrètement le plus envie de revoir : Vanessa, la bombe du lycée qui ne l'avait jamais regardé. Elle est de retour à Paris et ne connaît, aujourd'hui, que lui…

    De Manu Payet avec Manu Payet, Anaïs Demoustier et Emmanuelle Chriqui

    Sortie le 19 mars 2014

    J'attendais beaucoup de ce film, aimant beaucoup Manu Payet acteur et ayant été très agréablement surprise par la bande annonce qui promettait le meilleur.

    Hélas, quelle déception ! 

    De la terminologie "comédie romantique" on peut à la rigueur retenir le côté romantique annoncé et assumé du premier long métrage de Manu Payet qui manie la plume avec aisance, a contrario d'une réalisation s'avérant statique, fade et molle, sans surprise ni inventivité. 

    Car de "comédie" point, n'attendez pas à rire ... ni même à sourire ... ce n'est pas drôle ... du tout ... à la limite plaisant oui, pas forcément désagréable à suivre, mais en fait il y a comme une tristesse latente de et dans tous les plans : tristesse de la fatalité et d'un fantasme inassouvi, tristesse de la réalisation, tristesse du héros complètement paumé, tristesse désabusée de la tonalité générale. Même la fin un peu plus légère ne permet pas d'apporter la pétulance que l'on attend d'un tel film ... voilà il y manque l'essentiel : la magie, l'émotion, les petites bulles de champagne qui pétillent et les étoiles dans les yeux des comédiens ... il manque de charme tout simplement ... il ne (se) passe rien ... 

    Déjà l'intrigue est construite tout à fait classiquement et s'axe sur des poncifs et des clichés moult fois vus et revus tandis que, bizarrement, les dialogues sont plutôt bien écrits.

    Et bien servis.

    Car, le peu du film qui peut être sauvé vient de l'interprétation des acteurs, tous bons ... Emmanuelle Chriqui ressemble à s'y méprendre à Géraldine Nakache (l'ex-femme de Manu Payet, de là à y voir une psychothérapie il n'y a qu'un pas !!) et nous propose une partition sans faille, Manu Payet ne fait rien d'extraordinaire mais il le fait bien, celle qui tire assurément son épingle du jeu et rehausse quelque peu le film c'est Anaïs Demoustier que j'ai trouvée magnifique.

    Donc pour résumer, cette oeuvre est juste une petite bluette sans prétention ni intérêt, au scénario basico-basique, qui ne révolutionnera pas le genre dans le cinéma français loin s'en faut ... avoir de bonnes intentions (ce que je ne retire pas à Manu Payet) ne suffit pas toujours, malheureusement ... peut à la toute rigueur se regarder un dimanche soir déprimant !! 



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  • Synopsis : Alors qu'il est en plein vol, un agent de la police de l’air reçoit des SMS d’un inconnu qui dit être à bord et vouloir assassiner un passager toutes les 20 minutes s'il ne reçoit pas 150 millions de dollars.

    De Jaume Collet-Serra avec Liam Neeson et Julianne Moore

    Sortie le 26 février 2014 

     

    On s'en doute, le scénario, à l'instar du synopsis, tient sur deux lignes, nous sommes ici face à un divertissement pur, un film d'action et de suspense, pas très écrit (les dialogues sont également assez insipides allant à l'essentiel - ici pas de fioriture ni de blablas inutile) mais qui pourtant tient bien la route (euh ... le ciel !!!).

    Lorsque Liam Neeson enfile ses costumes de sauveur des gentils gens, de héros moderne, musclé, inflexible et impitoyable, de celui qui est pris au piège de méchants piégeurs, il est juste génial.

    J'aime cet immense acteur (dans tous les sens du terme) depuis son rôle marquant dans "Faute de preuves" (1991) (un film qui n'est peut-être pas resté dans les mémoires mais qui m'avait absolument renversée et qui mérite assurément d'être (re)découvert) et surtout dans ce type de personnages, s'inscrivant dans la lignée des Bryan Mills (Taken), qui lui vont tellement bien (même s'il a une très large palette (La liste de Schindler pour ne citer que celui-là si je devais n'en citer qu'un !)).

    Son faciès singulier, son regard d'acier, son nez busqué lui donnent un physique particulier certes mais dès qu'il sourit, il se passe quelque chose d'incroyable : on fond ... 

    Il retrouve ici le réalisateur de "Sans identité", Jaume Collet Serra, qui sait indéniablement filmer ... j'ai trouvé la mise en scène d'une justesse et d'une précision nettes et sans bavure, d'une efficacité redoutable,  les séquences finales sont hallucinantes et saisissantes ... d'autant plus qu'elles succèdent à des scènes de huis-clos où l'atmosphère anxiogène et oppressante nous coupent déjà le souffle.

    Alors rien de vraiment nouveau dans le déroulement de l'intrigue et rien qui ne révolutionne le genre mais quelques rebondissements et twists réussis, et une interprétation impeccable de tous les autres, Julianne Moore en tête qui est toujours excellente.

    Un film à grand spectacle qui se regarde avec beaucoup de plaisir et duquel on ressort sans oser assumer qu'en fait, on l'a adoré ! 


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  • Synopsis : Lorsque les filles de Walt Disney le supplient d’adapter au cinéma leur livre préféré, “Mary Poppins”, celui-ci leur fait une promesse... qu’il mettra vingt ans à tenir ! Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Walt Disney va se heurter à l’auteur, Pamela Lyndon Travers, femme têtue et inflexible qui n’a aucunement l’intention de laisser son héroïne bien aimée se faire malmener par la machine hollywoodienne. Mais quand les ventes de ses livres commencent à se raréfier et que l’argent vient à manquer, elle accepte à contrecoeur de se rendre à Los Angeles pour entendre ce que Disney a imaginé... Au cours de deux semaines intenses en 1961, Walt Disney va se démener pour convaincre la romancière. Armé de ses story-boards bourrés d’imagination et des chansons pleines d’entrain composées par les talentueux frères Sherman, il jette toutes ses forces dans l’offensive, mais l’ombrageuse auteur ne cède pas. Impuissant, il voit peu à peu le projet lui échapper... 

    De John Lee Hancock avec Tom Hanks, Emma Thompson et Colin Farrell

    Sortie le 5 mars 2014 

     

    C'est la toute première fois que Walt Disney est incarné à l'écran, et ici avec le talent immense d'un Tom Hanks toujours autant investi dans ses rôles.

    Nous assistons ici au processus de création du film devenu culte, Mary Poppins, ainsi qu'à toutes les négociations et forces de persuasion que le cinéaste a dû développer pour obtenir l'aval de la romancière, puis enfin à la conception même, de la découverte du scénario et des story-boards à l'écriture des chansons jusqu'au résultat final ... 

    Mais également à l'enfance de P.L. Travers qui a indéniablement influencé son oeuvre, période qui a marqué sa vie et dans laquelle elle a connu successivement bonheur et malheur ... 

    Le film est construit sur le parallélisme constant entre le présent et le passé, entre ce qu'elle est devenue et ce qu'elle a été, insérant avec une grande habileté des flash-backs fort réussis nous transportant en une seconde d'un Los Angeles des années 60 déjà très marqué par les paillettes, l'opulence et la luxuriance hollywoodienne à une Australie insouciante, pauvre et ensoleillée.

    Les moments les plus intenses et les meilleurs du film sont ceux de la prime enfance de l'auteur, alors surnommée Ginty, car ils nous permettent de mieux appréhender et comprendre P.L. Travers ainsi que les raisons de ses tourments, de son insistance à vouloir être appelée Madame Travers ... ses relations fusionnelles avec son père (Colin Farrell dans ce rôle est juste à tomber par terre), ses rapports assez tendus avec sa mère qui semble plutôt lointaine et peu maternelle, son admiration pour sa tante venue les aider lors des périodes difficiles ...  

    La richesse de ce long métrage vient non seulement des intrigues principale (celle en Australie) et secondaires (celles à Londres et à Los Angeles) (à moins que ce ne soit le contraire, ce que le réalisateur aime à souligner avec une exquise ambiguïté...) mais aussi de l'interprétation sans faille des acteurs impliqués et parfaits.

    Tom Hanks donc (à mon sens un des plus grands comédiens de sa génération) qui campe un Walt Disney impeccable (cigarettes à la bouche en moins, faute à la récente loi ... - l'on rappellera qu'il est mort d'un cancer du poumon dû vraisemblablement à son tabagisme) tout à la fois fasciné, irrité voire agacé puis finalement touché par cette femme réservée, intrigante, implacable et déterminée. Il explique : "Il a fallu que je m’approprie la fantaisie qui illuminait son regard ainsi que sa grande perspicacité, car Walt Disney est inimitable".

    Emma Thompson, droite, fière et altière, est absolument géniale, ce rôle complexe et exigeant, qui a induit un jeu incroyablement nuancé, lui va comme un gant.

    Enfin et surtout Colin Farrell qui m'a littéralement fait craquer, il est sublime.

    Le résultat donne un film fort intéressant sans être jamais ennuyeux (on apprend beaucoup de choses sur cette auteur toutefois relativement méconnue ici en France ainsi que sur Walt Disney lui-même), se clôturant sur des séquences particulièrement émouvantes.

    Peut-être pas un chef d'oeuvre, loin s'en faut, mais une oeuvre simple et sans prétention qui ne peut laisser personne insensible par son authenticité, surtout lorsque l'on se surprend à siffloter les magnifiques et inoubliables chansons de Mary Poppins ... une héroïne qui a plus d'un tour dans son sac ... 

    Et n'oubliez pas de rester jusqu'à la fin du générique (je sais, je vous rebats les oreilles avec ça mais pour moi cela fait partie du film d'autant que les musiques et/ou chansons, écrites et composées souvent spécialement pour, se doivent d'être écoutées ...) car il y a une bien jolie surprise (en tout cas, moi, je l'ai trouvée ingénieuse et touchante).


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  • Synopsis : Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Le métier qu’il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n’arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Docteur Dimitri Zvenska, qui dans un premier temps a le tort de le prendre en affection, ce qu’il regrette aujourd’hui amèrement. Le malade imaginaire est difficilement gérable et Dimitri donnerait tout pour s’en débarrasser définitivement. Le docteur Zvenska pense avoir le remède qui le débarrassera en douceur de Romain Flaubert : l’aider à trouver la femme de sa vie. 

    De Dany Boon avec Dany Boon, Kad Merad, Alice Pol et Jean-Yves Berteloot

    Sortie le 26 février 2014

    Fan de Dany Boon devant l'éternel, je ne pouvais assurément pas louper Supercondriaque, son quatrième film, qui a démarré sur les chapeaux de roue, engrangeant dès le premier jour d'exploitation plus de 360 000 entrées (avec prise en compte, il convient tout de même de le souligner, des nombreuses avant-premières triomphales).

    Encore une fois, Dany Boon met dans son oeuvre beaucoup de lui (son hypocondrie est notoirement connue et assumée), poussant ici le vice à y mettre une sacrée dose d'auto-dérision, et surtout à glisser ça et là beaucoup de références et clins d’œil à sa propre vie (y compris également d'y faire apparaître sa femme et ses enfants). Rassurez-vous ce n'est ni un biopic ni une auto-biographie, c'est bel et bien une comédie ... et des plus réussies, dont la force première réside donc dans cette authenticité et cette sincérité qui vous saisissent le cœur toutes les dix secondes.

    Je me demande même si ce n'est pas sa meilleure, elle est à mon sens beaucoup plus aboutie que ses précédentes. Et sur tous les plans.

    Que ce soit dans l'écriture où l'on sent en permanence ses influences puisées dans l'immense oeuvre de son premier inspirateur, Raymond Devos. En effet, ses dialogues sont d'une qualité rare, s'appuyant beaucoup sur les jeux et associations de mots, quiproquos verbaux et autres subtilités du genre. Son scénario est impeccable, bourré d'idées plus inventives les unes que les autres, doublé d'une redoutable énergie dans la plume incisive et percutante.

    Que ce soit dans la réalisation de plus en plus efficace et audacieuse, le cinéaste sachant de mieux en mieux maîtriser ses placements et mouvements de caméra pour nous offrir des plans originaux et amusants, qui ne font qu'exacerber son propos qu'il soit comique, sentimental ou même dramatique par moments. 

    Que ce soit dans l'interprétation pure car on oublie un peu trop souvent que Dany Boon est aussi un excellent acteur, n'abusant jamais de ses incroyables mimiques irrésistibles mais jouant plutôt sur l'art de mouvoir ou d'émouvoir son visage, sur ses regards de chien battu qui apitoieraient le plus impitoyable des geôliers ... 

    L'humoriste sait donc manier et son crayon, et sa caméra, et son interprétation, et sa direction d'acteurs. Il sait s'entourer et aime à retrouver ses amis qu'il connaît par cœur et dont il tire, de ce fait, le meilleur.

    Kad Merad en premier étonnamment sobre et simple, qui s'avère être le pendant de son acolyte qui en fait des tonnes (pour notre plus grand plaisir car le comique de situation trouve aussi sa source dans l'exagération et la redondance). 

    Alice Pol est absolument délicieuse, pétillante, rapide et a l’œil qui frise juste et bien.

    Jean-Yves Berteloot est pour moi une vraie découverte, une révélation, il est parfait.

    Ensuite, il y a surtout tous les seconds rôles qui dynamisent tout ça divinement, de Valérie Bonneton à Bruno Lochet hilarant (une de ses scènes risque bien de devenir culte), en passant par Judith El Zein toujours impeccable.

    Reste une oeuvre un peu hétéroclite où Dany y a mis tout son cœur et son âme, qui est non seulement d'une drôlerie sans commune mesure (quelques fous rires qui font du bien aux maxillaires) mais aussi adroite, abordant des sujets de société graves mais sous un angle intelligent, pertinent et subtil, émouvante (dans la justesse des relations amicales ou amoureuses), éminemment bien écrite et réalisée, se concluant sur une image des plus jolies, et sur un générique final à ne pas louper (la chanson est terrible et il y a quelques phrases amusantes au milieu des noms et remerciements ...).

    Je pense que ce qui plait au public de Dany Boon c'est sa capacité à nous toucher par sa simplicité, sa sincérité, son humilité, son talent fou, son travail acharné, sa persévérance, sa proximité, son accessibilité ... et aussi ses idées complètement dingues et délirantes.

    Il n'hésite jamais à rappeler : "Mon but principal c’est de faire rire les gens et de divertir mon public. Je le fais avec d’autant plus de sincérité que je pourrais arrêter de travailler ! Je suis dans l’envie, pas dans le besoin… Je peux entendre tout ce que l’on a à me dire sur un de mes films, au moins ça prouve qu’on s’y intéresse mais le plus important restera toujours la relation avec le public…"

    S'il y a une comédie vraie, honnête et désopilante à voir en ce moment, c'est bien celle-ci.

    SUPERCONDRIAQUE est le meilleur "remède" contre la morosité ambiante ... 

    Je terminerai ce bulletin en publiant la photo (un peu mal cadrée et coupée aux entournures !) prise lors de la venue de l'équipe pour l'avant-première marseillaise.



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  • Synopsis : Flics sur Toulon, Simon et Franck fêtent la fin d'une mission. De retour vers chez eux, ils percutent une voiture. Bilan : deux victimes dont un enfant. Franck est indemne. Simon, qui était au volant et alcoolisé, sort grièvement blessé . Il va tout perdre. Sa vie de famille. Son job de flic. Six ans plus tard, divorcé de sa femme Alice, Simon est devenu convoyeur de fonds et peine à tenir son rôle de père auprès de son fils Théo qui a désormais 9 ans. Franck, toujours flic, veille à distance sur lui. Lors d'une corrida, le petit Théo va être malgré lui le témoin d'un règlement de compte mafieux. Très vite, il fera l'objet de menaces. Simon va tout faire pour protéger son fils et retrouver ses poursuivants. Le duo avec Franck va au même moment se recomposer. Mais ce sera aussi pour eux l'occasion de revenir sur les zones d'ombre de leur passé commun. 

    De Fred Cavayé avec Vincent Lindon, Gilles Lellouche et Nadine Labaki

    Sortie le 5 février 2014

     

    Je tenais absolument à voir ce film ayant adoré les deux premiers de Fred Cavayé (Pour elle et A bout portant).

    Le réalisateur boucle donc ce qu'il définit comme une trilogie, ses trois films s'inscrivant parfaitement dans la même lignée, Mea Culpa étant un réussi mixte des deux premiers.

    La première évidence est dans le casting bien entendu puisque le cinéaste réunit ses deux acteurs fétiches mais on perçoit tout le long une réelle et légitime parenté entre les trois.

    Alors on éludera quelques facilités et pompages scénaristiques, l'intrigue n'est pas forcément des plus originales ni inattendues, malgré un twist final qui n'était pas forcément prévisible, mais il faut reconnaître que le talent de Fred Cavayé réside davantage dans sa réalisation et le maniement de sa caméra, dans les moyens qu'il met au service de son film, dans ses décors parfois surprenants qui donnent à certaines séquences une dimension irréelle, dans sa direction d'acteurs, mais surtout et avant tout dans son extrême précision et sa justesse.

    Tout est étudié finement et intelligemment pour mettre le spectateur en situation, au coeur de l'action.

    Car de l'action ça il y en a, à revendre même, presque trop, on a peine à reprendre notre souffle dans ce thriller haletant (et je pèse mon mot). 

    Beaucoup de courses poursuites, de luttes et combats à mains nues, de tirs, de séquences ahurissantes, le film est diablement efficace et dynamique, admirablement mis en scène et réalisé. C'est de là dont il tire une de ses principales forces.

    Mais ce qui lui procure une vraie intensité est l'interprétation magistrale des deux acteurs. Autant parfois je maudis Vincent Lindon de se complaire dans des rôles introspectifs, taciturnes et taisants, autant quand il commence à s'énerver et se mettre en mouvement il est bigrement bon. 

    Par contre, Gilles Lellouche m'épate de plus en plus, il a pris sacrément de l'épaisseur, il est excellent et dans l'action et dans les nuances de jeu aux moments choisis, il est assurément une valeur sûre du genre.

    Qui plus est, l'on sent bien que les deux sont totalement investis et impliqués, lors du tournage ils se sont tous deux blessés à plusieurs reprises voire gravement (Gilles Lellouche a tenu à ne pas être doublé même pour des scènes ardues). Cela ne donne que plus de crédibilité à l'ensemble, et il en faut dans la mesure où l'intrigue ne l'est pas toujours.

    Enfin, les rôles secondaires sont admirablement servis : Nadine Labaki est loin d'être une potiche et le gamin (Max Baissette de Malglaive) est absolument adorable et sacrément doué, faisant preuve d'une belle maturité.

    Finalement, je me rends compte que, malgré quelques bémols dans l'écriture pas toujours rigoureuse, j'ai vraiment adoré ... car on ne s'ennuie à aucun moment, pris à la gorge par la redoutable efficacité du film dont le format assez court (1 h 30) aide assurément à lui octroyer énergie et vivacité.

    Vivement le prochain car je crois pouvoir dire que je suis fan de Fred Cavayé ...


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  • SynopsisEntre fiction et réalité, AMERICAN BLUFF nous plonge dans l’univers fascinant de l’un des plus extraordinaires scandales qui ait secoué l’Amérique dans les années 70. Un escroc particulièrement brillant, Irving Rosenfeld, et sa belle complice, Sydney Prosser, se retrouvent obligés par un agent du FBI, Richie DiMaso, de nager dans les eaux troubles de la mafia et du pouvoir pour piéger un homme politique corrompu, Carmine Polito. Le piège est risqué, d’autant que l’imprévisible épouse d’Irving, Rosalyn, pourrait bien tous les conduire à leur perte…

    De David O'Russell avec Christian Bale, Amy Adams, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Jeremy Renner

    Sortie le 5 février 2014

     

    Voilà bien longtemps que j'avais donc déserté mon cinéma préféré (plus de trois mois déjà) mais, en ce dimanche 9 février, mes pas m'y ont menée ... il faut dire que la présence à l'affiche de mon (très) cher Bradley Cooper, la réputation qui l'a précédé, le succès critique et public reçu outre-atlantique et l'intense promotion hyper-médiatisée (Bradley en France, moult fois interviewé - et l'on (je) craque encore devant son regard bleu lagon et son charmant accent) m'ont fortement incitée à me précipiter en salle.

    Après un samedi pluvieux, un dimanche heureux car, non seulement le soleil était au rendez-vous mais en plus, cerise sur le gâteau, il y avait juste avant (avec un timing qui semblait étudié pour) l'arrivée sur le tapis rouge de Kad Merad, Alice Pol et mon (très) cher Dany Boon venus présenter Supercondriaque en avant-première (un des films les plus attendus de ce début d'année et que je ne manquerai assurément pas ! j'ai même pu parler à Dany et avoir une photo avec lui).

    Mais fi de mes digressions et venons-en à l'essentiel : American Bluff avec mon cher et tendre devant lequel, même cheveux en mode bouclettes serrées, j'ai bien bâdé ...

    Heureusement, oserais-je dire, qu'il y a eu bâdage de beau gosse, car j'ai eu un peu de mal à entrer dans le film dont le début est quelque peu laborieux.

    Un peu trop écrit, un peu trop parlé, un peu trop longuet, par instants par trop théâtral ... il faut bien l'avouer, je sentais la déception s'installer ... mais c'est alors que le génie de David O'Russell s'est réveillé, et moi avec ! Il a l'art de placer justement et judicieusement aux bons moments, juste avant que l'ennui ne pointe, des scènes voire séquences complètes qui emportent le morceau et vous emballent tout ça dans un papier cadeau étincelant (celle dans la discothèque en est l'exemple le plus flagrant et le plus réussi) ... 

    Et finalement peu à peu, malgré la complexité de l'intrigue qu'il ne faut pas chercher à comprendre dans son intégralité tant on pourrait la considérer comme anecdotique (là n'est pas le propos principal, le cinéaste s'attache davantage à nous présenter des portraits de personnages atypiques, sympathiques et empathiques, ainsi qu'un retour en arrière au coeur des années 70 - décors, costumes ...), on se laisse prendre au jeu et surtout à l'intelligence qui transpire de (et sur) tous les plans.

    Intelligence scénaristique (car l'écriture est vraiment brillante), réalistique (quelques mouvements de caméra éblouissants et ahurissants, quasi-lelouchiens, partant par moments fugaces dans des envolées lyriques quand on s'y attend le moins), et surtout et avant tout de direction d'acteurs, même si l'on sent une grande part d'improvisation et que David O'Russell ne fait que leur donner des directives purement basiques.

    Parlons-en des acteurs ! Car oui, le film vaut essentiellement pour l'interprétation des cinq (six) acteurs principaux. Christian Bale méconnaissable, ou l'art de se glisser dans la peau de ses personnages comme un caméléon, Amy Adams absolument exquise et merveilleusement mise en valeur dans des tenues divines aux décolletés plongeants hallucinants, Jeremy Renner juste et intense, Elisabeth Rohm (que je tiens à citer car tout aussi excellente et un peu oubliée) parfaite ... bien entendu, les deux qui sortent du lot, et haut la main, sont Jennifer Lawrence qui apporte de la légèreté et de la luminosité qui ne cessent d'éclairer le film et Bradley Cooper qui m'a juste sidérée (et je suis objective ! ou pas ! mais si !) ... il a une puissance et une rapidité de jeu incroyables, tout en nuance, en relief ... il a une vraie aisance tant dans le verbiage que dans le mouvement et/ou la mouvance (et hum oh la la quel danseur !!) ... 

    Au bout du compte, je n'ai pas senti passer les deux heures et quelques du film qui aurait pu se permettre d'être amputé de vingt bonnes minutes pour gagner en dynamisme et en énergie (même si les acteurs en donnent beaucoup à eux seuls ...) ...

    C'est une oeuvre brillante, bluffante, méritant certainement son statut de favori aux prochains Oscars (pas moins de dix nominations, dont une deuxième consécutive pour Bradley qui aura toutefois fort à faire vu la concurrence, Jared Leto risque fort de lui souffler le trophée, tout auréolé de son Golden Globe).

    Déjà, on aura une première idée dès cette nuit avec la Cérémonie des BAFTA ... 

    Verdict dans quinze jours ... 


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