• Synopsis : Chassés de leur village par Gargamel, le méchant sorcier, les Schtroumpfs se retrouvent au beau milieu de Central Park à travers un portail magique.

    De Raja Gossnell avec Neil Patrick Harris, Jayma Mays et Sofia Vergara

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    Je suis allée voir Les Schtroumpfs ... si si !! même moi, là à l'écrire, je n'en reviens encore pas !! cela me paraît aberrant !! mais si j'y suis allée et ... j'y ai passé un bon moment ...

    Bon certes c'est un film pour enfants de moins de dix ans. Certes, l'histoire tient sur une ligne. Certes, ce sont des petits bonhommes bleus rigolos qui sortent des "schtroumpf" à toutes les sauces, qui envahissent Manhattan et la vie d'un couple de jeunes mariés et bientôt parents.

    Mais j'ai parfois bien ri à certaines répliques très drôles, j'ai apprécié certaines séquences fantaisistes et fantastiques (celle d'ouverture est sensationnelle), rehaussées par une bonne utilisation de la 3D.

    J'ai juste regretté qu'elle soit insuffisamment exploitée car il y avait matière à donner à l'ensemble un vrai plus. Mais les quelques effets spéciaux sont très réussis.

    J'ai regretté aussi le sentimentalisme dégoulinant et la miellosité de la fin mais c'était inévitable.

    J'avoue toutefois avoir été bigrement attendrie par les deux acteurs principaux qui y croient à fond et qui s'impliquent totalement. Et impressionnée par Hank Azaria qui campe un odieux Gargamel avec un plaisir évident.

    Il faut emmener ses enfants voir cette exquise balade new-yorkaise, ils se régaleront devant ce très bon film assez proche de l'esprit de la BD, mêlant personnages réels et personnages d'animation, où l'on perçoit l'énorme travail qu'il a fallu abattre car les images de synthèse sont brillamment réalisées.

    Les petits s'amuseront follement (les rires des enfants dans la salle sont rafraîchissants et vivifiants) et les adultes s'amuseront de l'amusement de leurs bambins.

    Par contre, il est vrai, la mélodie est bigrement entêtante et agaçante. Et bémol aussi sur toutes les pubs qui pullulent (sauf pour le Blue Man Group qui est français ....) ...

    Un divertissement bien réalisé et fort distrayant. Pas besoin d'être grand pour le schtroumpfer ...


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  • Synopsis : Jean, 35 ans, habite encore avec sa mère dans sa petite ville de Corse et travaille comme cuisinier dans le restaurant familial. Son avenir, à son grand désespoir, est tout tracé : reprendre le restaurant. Mais un jour, Nora, jeune femme de caractère est jetée à la mer depuis un voilier de course. Elle échoue sous les yeux de Jean. C’est l’aventure qui frappe à sa porte.

    De Jean-Luc Perreard avec Fred Testot et Leïla Bekhti

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    Jean-Luc Perreard réalise ici son tout premier film mais l'on sent bien qu'il n'est qu'un amateur, éclairé peut-être mais rarement inspiré. Il nous propose un road-movie "à la française" (je mets dans ce guillemet un soupçon de connotation péjorative) à travers les magnifiques paysages corses mais peine à trouver un vrai rythme et l'énergie nécessaire pour nous happer dans l'intrigue quelque peu ténue.

    A partir d'un scénario qui tient sur un timbre poste, de dialogues amusants mais sans plus (quelques bonnes répliques qui prêtent à sourire), le cinéaste met en scène un couple qui fonctionne plutôt bien sur le papier mais qui a du mal à l'écran à atteindre la complicité qu'on en attend.

    Pourtant, l'idée était louable et on perçoit en permanence de vraies intentions et une certaine sincérité mais la réalisation est plate et convenue, ça patauge un peu dans la semoule et plus on avance dans l'histoire, plus on a l'impression de freiner plutôt que d’accélérer. On n'y sent ni enthousiasme ni passion, on dirait que le cinéaste a juste voulu rendre un produit calibré collant pile au cahier des charges.

    Même si je reconnais un certain plaisir à avoir suivi les péripéties de ce jeune couple atypique (l'adorable emmerdeuse et le grand dadais ingénu), j'avoue m'être un peu ennuyée de leurs pseudo-aventures sans intérêt.

    Toutefois, Leïla Bekhti aborde enfin des rôles un peu plus épais et consistants, sort de ses éternels airs adolescents et épure sa voix de ses accents de "racaille", en proposant une prestation assez piquante de jeune femme fatale et déterminée.

    C'est davantage Fred Testot, qui me fait par instants penser à Dany Boon, qui séduit ici dans son rôle de timide, mythomane et maladroit. Sa gaucherie est attendrissante et il délivre un jeu tout en nuances.

    Cette comédie sentimentale n'est cependant pas si désagréable si on s'y laisse promener sans crier gare, elle s'avère plaisante et distrayante mais manque singulièrement de magie et d'étincelle, de ces bulles de champagne qui donnent une vraie pétulance. Elle dévie un peu trop souvent de sa route principale (ou pas assez !!).

    Heureusement que les deux acteurs y sont convaincants et touchants, sauvant ce film du désastre.

    Il ne fera pas date. Un premier film pour lequel on peut avoir cependant un peu d'indulgence mais dommage qu'il prenne l'eau ...


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  • Synopsis : Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité…

    De J.J. Abrams avec Kyle Chandler, Joel Courtney et Elle Fanning

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    On ne peut pas nier, comme l'indique l'affiche volontairement accrocheuse, qu'il y a de réels accents spielberguiens dans ce film à grand spectacle qui tourne en permanence autour des références du producteur. On est proche de l'esprit de E.T. ou de Rencontres du troisième type, tant dans la réalisation que dans le style ou encore dans les effets spéciaux, voire également par le monstre, assez similaire à celui de Cloverfield (une précédente grande réussite de J.J. Abrams), mais quand on sait que les deux ont été conçus par le même homme, Neville Page, ce n'est guère étonnant.

    On ne peut nier que situer le film dans les années 80 facilite cette approche, du temps où les enfants s'évadaient en sortant vivre dehors, au guidon de leur vélo, avec leur bande de copains, et se divertissaient simplement. J.J Abrams est tombé dans le chaudron Spielberg quand il était petit et, à sa manière, il lui rend hommage à travers son œuvre même s'il s'en défend.

    "Super 8 n'est pas un hommage aux premiers Spielberg mais à mon enfance. Il se trouve que les films de Steven en font partie intégrante car j'ai grandi avec eux. Ils ont influencé mon rapport au monde et au cinéma. Difficile, du coup, de démêler les deux. Mais mes inspirations ne s'arrêtent pas là" (Première n° 414 - Août 2011)

    On sent toutefois dans chaque scène la fascination de Abrams pour son "mentor", par le perfectionnisme et le travail qu'il a fallu pour réaliser l'incroyable et époustouflante séquence du déraillement du train (par exemple et entre autres), par les clins d'oeil par-ci par-là, dans des scènes de nuit superbement mises en lumière, ou dans le fait que les héros soient des enfants.

    Car ici, ce sont bien les enfants qui tiennent la dragée haute aux adultes campés par des acteurs de seconde zone (Kyle Chandler s'illustre davantage dans les séries TV) par leur indéniable présence et prestance.

    J.J Abrams, qui a fait ses preuves en tant que scénariste et réalisateur dans des séries comme Alias ou la plus célèbre Lost, gère parfaitement bien ses effets de surprise, ses effets spéciaux (on suggère plus qu'on n'expose le monstre même si on le voit davantage sur la fin du film mais il faut bien à un moment qu'on perçoive la bête pour mieux comprendre, mieux l'appréhender et ressentir pour elle de l'empathie), sa fin originale et spectaculaire, même si quelque peu attendue, sa direction d'acteurs, un scénario (diablement ingénieux proposant des moments quasi-magiques parfois même intimistes, entrecoupés d'autres davantage visuels et fantastiques) et des dialogues bien écrits où perle sans cesse un rafraîchissant sens de la dérision. Il maîtrise surtout son intrigue de bout en bout, adopte délibérément le genre qui a fait le succès de Spielberg tout en y mettant sa propre patte, travaille sur l'émotion (de magnifiques scènes du film dans le film ...), sur la qualité de l'image, sur un bon suspense, et surtout s'appuie sur une mise en scène intelligente et fonctionnelle.

    Il a eu surtout la bonne idée de caster de jeunes acteurs géniaux : le petit Joel Courtney est adorable, Riley Griffiths est excellent, Gabriel Basso a une certaine classe mais celle qui m'a bluffée c'est Elle Fanning qui confirme la bonne impression que j'ai eu d'elle sur ses précédentes prestations (le très mauvais Somewhere qu'elle illuminait de sa grâce). Une graîne de future grande si elle continue à faire de bons choix et qu'elle ne perd pas les pédales. Elle est hallucinante de maturité et elle dégage une bien belle lumière. Les scènes de face-à-face avec son jeune partenaire sont d'une rare émotion (celle qui précède le déraillement est wouaouw !!).

    Bref, un divertissement assez grandiose, abordable et par les adultes qui y trouveront du plaisir et par les enfants qui ne seront jamais trop impressionnés (disons juste assez pour leur donner deux ou trois petites décharges d'adrénaline judicieusement placées) (aucune image vraiment pénible mais quelques sursauts irrépressibles) bien écrit et bien réalisé, jamais ennuyeux, parfois amusant, bref vraiment "super" (sans ignorer le message sur l'acceptation de l'autre et sur la tolérance) ... dont il ne faut rien louper, jusqu'au générique de fin et le court métrage "The Case" à mourir de rire. Ne partez surtout pas au premier nom sur l'écran ...


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  • Synopsis : Enfant, Tommy Popper attendait impatiemment les occasions de parler par radio à son père, un explorateur toujours parti aux quatre coins du monde. Des années plus tard, Popper est devenu un brillant promoteur immobilier à Manhattan. Sa réussite lui a coûté son couple : divorcé d’Amanda, il ne voit plus ses enfants qu’un week-end sur deux. M. Popper mène une vie solitaire et luxueuse dans son appartement ultramoderne de Park Avenue, et il est sur le point de devenir un des associés de la prestigieuse firme qui l’emploie. Mais lorsqu’un matin, il reçoit l’ultime cadeau de son père décédé – un pingouin vivant, sa vie bascule.

    De Mark Waters avec Jim Carrey, Carla Gugino et Ophelia Lovibond

    Sortie le 20 juillet 2011

    Mais pourquoi je suis allée voir Jim Carrey faire le clown, je le déteste quand il fait le pitre (toujours les mêmes mimiques, toujours les mêmes grimaces, rien de nouveau à l'horizon), alors qu'il est si bon dans des rôles plus sérieux (The Truman Show ou I love you Phillip Morris) ? Pourquoi ? Parce qu'une amie m'a dit que ce film n'était pas si mal. Que rien d'autre à l'affiche ne m'attirait vraiment après Colombiana, et que les horaires me convenaient ... !!

    Bon, je reconnais volontiers qu'il y a un énorme travail autour du dressage des pingouins et autres images de synthèse pour donner un résultat correct, et il est vrai que les facéties des animaux sont amusantes.

    Je reconnais aussi qu'il y a quelques vues sur New York magnifiques.

    Je reconnais encore qu'il y a une bien belle palette de seconds rôles, Carla Gugino a une vraie présence et un regard prenant, Ophelia Lovibond est mignonnette et les deux gamins sont adorables.

    Mais cela reste un petit film pour enfants, qui ne fait jamais vraiment rire, juste par instants fugaces rigolo et plaisant, mais voilà je me suis un peu ennuyée.

    J'y ai presque préféré le premier quart d'heure où l'on voit le héros enfant attendant des nouvelles de son père, ou encore la toute fin.

    Bref, c'est un peu bébête, Jim Carrey est fade et sans surprise, le méchant est pathétique, et c'est bourré d'idées complètement débiles. Dommage il y avait un potentiel pour réaliser une exquise comédie absurde mais le réalisateur s'est planté sur toute la ligne.

    Bref, ça ne casse pas trois pattes à un canard ... euh à un pingouin !!!!


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  • Synopsis : 1992. Colombie. Cataleya, 9 ans, assiste au meurtre de ses parents. Échappant de justesse au massacre, elle se réfugie aux États-Unis, chez son oncle Emilio, un gangster. 15 ans plus tard, elle travaille pour lui comme tueuse à gages. Elle signe ses meurtres d'une orchidée dessinée sur le torse de ses victimes : un message à l'intention des assassins de ses parents.

    De Olivier Megaton avec Zoe Saldana, Amandla Stenberg et Michael Vartan

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    On le sait, les scénarios de Luc Besson ne font pas toujours dans la dentelle, ne s'appuient pas sur des dialogues transcendants, et sont même parfois minimalistes. Pourtant, ici, cela fonctionne vraiment très bien grâce à une incroyable maîtrise de la réalisation avec un Olivier Megaton derrière la caméra particulièrement inspiré (bons placements, bons cadrages, bons plans).

    Après un assez long début s'attardant sur le drame vécu par la toute jeune héroïne (la petite Amandla Stenberg est fabuleuse et touchante) et une course poursuite incroyable, il bascule ensuite dans une seconde partie percutante, dynamique et intelligente puisque se déroulant en spirale autour de Cataleya qui rivalise d'ingéniosité pour perpétrer ses crimes.

    Romain Lacourbas, le Directeur de la Photographie, fait par ailleurs un remarquable travail car l'image est réellement soignée et justement étudiée pour coller à l'époque, à la scène et à l'action.

    Et même si l'intrigue en elle-même n'est pas particulièrement originale (dans la lignée de Nikita ou de Léon - du même Luc Besson si besoin était de le rappeler - comme s'en prévaut le cinéaste), parfois incohérente et approximative, voire totalement irréaliste, elle devient intéressante lorsqu'elle décortique l'ambivalence de Cataleya qui oscille en permanence entre sa vengeance infernale et son terrible besoin d'amour (Michael Vartan est charmant dans le rôle du petit ami, dommage qu'on le voit si peu et que son personnage manque d'épaisseur, en tout cas il y avait matière à creuser dans leur relation ...) "Je voulais explorer et pousser à l’extrême la psychologie du personnage principal", confie le réalisateur.

    Zoe Saldana joue avec beaucoup de conviction et de nuances un rôle quasi-muet, parfois elle se fait féline, combative, déterminée, d'autre fois elle se fait plus douce, mais elle ne trouve jamais vraiment l'apaisement jusqu'à la toute fin poignante. Elle dégage en tout cas beaucoup de grâce et de charisme, elle sait tuer avec classe, y'a pas à dire !

    Elle s'est beaucoup entraînée pour réaliser elle-même les cascades, les combats, apprendre le maniement des armes, ses meilleures amies. Elle prouve surtout qu'on peut compter sur elle pour porter un film sur ses seules épaules, surfant ici sur la vague du succès phénoménal de Avatar.

    Et le résultat est réussi grâce à son excellente prestation.

    Pas ennuyeux une seule seconde, trépidant, percutant, doté d'une implacable énergie, éminemment bien réalisé (les scènes d'action sont toutes remarquables), c'est un divertissement à voir au moins pour Zoe Saldana et la petite Amandla Stenberg, une révélation, qui crève l'écran.

    (ps : désolée pour les quinze jours sans nouvelles mais j'ai pris quelques jours de vacances ... !!!! :=) ... et puis j'ai zappé quelques films (Case Départ, Les Tuche, Harry Potter, L'élève Ducobu ...) que je n'avais pas du tout envie de voir même s'ils réalisent de bons scores au box-office !!!)


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  • Synopsis : Hanna, 16 ans, n’est pas une adolescente comme les autres. Élevée loin de tout par son père, Erik, ex-agent de la CIA, elle n’ignore aucune des techniques de combat ou de survie qui font les plus redoutables soldats. Erik lui a enseigné tout ce qu’elle sait à partir d’une encyclopédie et d’un recueil de contes de fées. Formée depuis son plus jeune âge, Hanna est une combattante parfaite. Séparée d’Erik, Hanna découvre le monde extérieur pour la première fois et se lance dans la mission que sa famille doit achever. Elle est prête. Pourtant, avant de pouvoir retrouver son père à Berlin comme prévu, elle est capturée par les hommes de l’agent Marissa Wiegler, une femme que bien des secrets relient à Hanna et Erik. Détenue quelque part dans une base souterraine, Hanna parvient à s’échapper.

    De Joe Wright avec Saoirse Ronan, Eric Bana et Cate Blanchett

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    Comment réussir un film à partir d'un mauvais scénario plus que confus et complexe ? Joe Wright l'a fait. Ce thriller peine à camper une intrigue ténue dont on n'a qu'une faible révélation et explication d'une phrase au trois quarts du film, ce qui fait qu'on nage, on rame, on patauge à comprendre quelque chose. Un peu trop de pistes explorées mais jamais suffisamment exploitées.

    Mais en fait, il ne faut peut-être pas chercher à comprendre mais plutôt se satisfaire d'une réalisation époustouflante, hallucinante. Je crois avoir rarement vu une telle maîtrise dans l'image, le placement, la lumière, le cadrage, le montage. Chaque séquence de poursuite, traque, combat, affrontement est étonnamment indépendante et pourrait presque se savourer comme un clip, sans tout le reste à côté, tous les tralalas, les blablas inutiles (de toute façon on comprend rien, on se passerait des dialogues inconsistants et inintéressants), menée tambour battant et surtout portée par une fabuleuse musique des Chemical Brothers qui se calque parfaitement aux images, devenant par là-même indissociables. On dirait qu'en fait le film, dont les séquences s'enchaînent sans cohérence ni fluidité, a été réalisé à partir de la musique et non le contraire.

    C'est donc un thriller purement visuel qui s'appuie sur une photographie magnifique, tourné dans des décors splendides (en Finlande pour les scènes dans la neige), et porté par trois acteurs qui y croient et qui s'y donnent à fond.

    La petite Saoirse Ronan ne cesse de m'étonner (vue dans Reviens-moi et surtout dans l'émouvant Lovely Bones, ou encore le plus récent Les chemins de la liberté). Très jeune, elle s'avère la plus mature, la plus déterminée, la plus convaincante, elle fait les pires choses avec une incroyable grâce, on dirait parfois qu'elle danse tant son corps est dans une mouvance harmonieuse et artistique, même dans les passages les plus abrupts et les plus violents. Ca s'appelle la classe. Elle est vraiment incroyable. Elle dégage une luminosité rare. Elle est tout à la fois fragile comme du cristal par son minois diaphane et ses yeux bleu azur, son regard clair et innocent, et tout à la fois impitoyable, extraordinairement forte, énergique et volontaire (elle s'est entraînée de nombreuses semaines pour effectuer elle-même les cascades).

    Cate Blanchett, pourtant excellente en méchante sèche et cruelle, paraît bien palotte à côté de la jeune actrice, et Eric Bana est assez effacé. Son personnage aurait mérité qu'on s'y attarde davantage et qu'il soit un peu plus approfondi.

    C'est vraiment le film de Saoirse qui le porte toute seule comme une grande sur ses frêles épaules. Et elle s'en sort à merveille. Je lui prédis une belle carrière si elle continue sur cette voie.

    Il ne faut donc pas s'arrêter à un scénario plus que basique dont la dernière réplique est tellement prévisible qu'elle en est risible mais s'éclater la rétine et le tympan sans modération et avec jubilation, sans oublier de rester tout le générique final pour apprécier la géniale musique jusqu'à la toute dernière note (je suis partie encore une fois la dernière de la salle).

    C'est un film très esthétique furieusement original, plus viscéral que cérébral, mais diablement efficace et hyper nerveux, au rythme soutenu. Dommage qu'il n'y ait pas d'histoire, pas de message, pas de morale, il aurait pu confiner au chef d'oeuvre avec une bonne écriture.


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  • Synopsis : Auvergne, 1922. Suzanne, jeune romancière, décide de s’isoler à la campagne pour écrire son nouveau livre. Mais peu à peu des visions et des cauchemars font leur apparition tandis que de mystérieuses disparitions de petites filles sèment le trouble dans le village...

    De Pascal Sid et Julien Lacombe avec Laetitia Casta, Thierry Neuvic et Jacques Bonnafé

    Nouveauté

     

    Bon j'annonce la couleur, j'allais voir ce film uniquement pour voir Thierry Neuvic en 3D parce que c'est un de mes acteurs chouchous. Hélas, de 3D point puisque diffusé dans une petite salle non équipée, et de Thierry Neuvic pas trop puisqu'on le voit à peine un tiers du film exclusivement centré sur la nénette complètement frapadingue. 

    Bref, du coup, déçue de ne le voir qu'en 2D, je me suis passablement ennuyée devant un film soi-disant "fantastique - thriller - drame - épouvante-horreur" qui n'a de genre que la longueur ... du genre. Il n'est ni fantastique (sinon il faudra me dire où), ni thriller car aucun suspense, aucun rebondissement, aucun sursaut, il faut dire surtout aucune histoire, ni drame parce que ça ne fait ni pleurer, ni rire (quoique), ni rien du tout, ni épouvante-horreur car si l'on peut qualifier ce film d'épouvante, faudra me dire où aussi. A part une cheville agrippée sous les draps, deux invasions de rats et un incendie final mal conçu, il ne se passe absolument rien.

    Supérieurement soporifique (je ne pense pas que la 3D eut pu sauver quoi que ce soit d'ailleurs), j'ai failli m'endormir (j'espère ne pas avoir ronflé même s'il n'y avait que trois pelés et deux tondus dans la salle !!!) à la seule scène digne d'intérêt, celle où la Casta arrache la chemise du bellâtre devant lequel il y a de quoi se pâmer ... beau gosse putain Thierry et bien gaulé à part une épaule gauche où les os saillent bizarrement ...


    Bref, suprêmement chiant, inintéressant au possible, un final d'une stupidité sans nom, d'une platitude déconcertante. C'est long, c'est lent, c'est fastidieux (ah me direz-vous sans doute un film d'atmosphère .. !! wouaih !! bof !!) ... et dire qu'ils s'y sont mis à deux pour écrire et réaliser ce navet !! Bon allez je leur concède qu'il y a de beaux paysages (tourné en décors naturels) et que la porte de la cave grince vachement bien.

    Laetita Casta n'a toujours pas fait de progrès dans son jeu, totalement fade et inexpressive, on peut juste remarquer qu'elle a fait un effort pour ne pas être toujours au top de sa beauté, affublée qui plus est de robes affreuses, de coiffures ridicules et outrageusement maquillée d'un rouge à lèvre qui lui bouffe la bouche !!

    Thierry Neuvic ben c'est Thierry Neuvic, classe, charismatique, bon, même très bon, trop pour cette daube (mais qu'est-ce qu'il est allé faire dans cette galère ?? après le Clint Eastwood il aurait pu se permettre de mieux choisir ...) mais ici un peu trop rare à l'écran.

    Par contre, je ne comprendrai jamais pourquoi Jacques Bonnaffé tourne si peu alors que lui excelle.

    Pour résumer : en 3D c'est peut-être mieux ... ou pas !!


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