• THE PRODIGIES

    Synopsis : Imaginez-vous doté d’une intelligence surhumaine, du pouvoir de contrôler les autres par la force de l’esprit, de les transformer en marionnettes dépourvues de volonté, obéissant à vos ordres les plus fous… Ce don fascinant et terrible Jimbo Farrar le connaît bien car depuis son enfance, il le possède.  Brillant chercheur à la tête de la Fondation Killian pour enfants surdoués, très amoureux de sa femme Ann, Jimbo n’a qu’un but : trouver d’autres prodiges comme lui. Il imagine alors un jeu en ligne d’une complexité extrême et finit par découvrir cinq adolescents qu’il décide de réunir à New York. Conscients de leur différence, isolés et incompris, ces prodiges se retrouvent un soir à Central Park. Enfin, ils ne sont plus seuls. Mais ils sont alors sauvagement agressés et leur destin bascule. Ignorés par la police, abandonnés par ceux qui devaient les protéger, en état de choc, ils déchaînent alors leurs pouvoirs avec une intelligence diabolique, éliminant sans laisser de trace ceux qui les ont trahis... Jimbo est le seul à l’avoir compris, mais aussi le seul à pouvoir les arrêter. Il va devoir combattre le déchainement de violence de ses esprits-jumeaux… à moins qu’il ne décide de se joindre à eux…

    De Antoine Charreyron avec Jeffrey Evan Thomas, Jacob Rosenbaum et Isabelle Van Waes

    Nouveauté

    J'avoue ne pas savoir par quel angle entamer cette critique, totalement déconcertée par ce film d'animation. Je ne suis pas particulièrement cliente du genre habituellement mais celui-ci m'intriguait par l'adaptation à l'écran du livre de Bernard Lenteric (La nuit des enfants rois) et par l'apparente grande qualité de l'image.

    De fait, le film est excellemment bien réalisé, les gestuelles des personnages sont fluides et jamais saccadées. Les décors et les effets visuels sont exceptionnels et éblouissants, la 3D est superbement exploitée.

    Les dessins et les images sont vraiment hallucinants, on est en permanence à la frontière entre le manga, le comics et un vrai film. Les ralentis sont étonnants, les mouvements de caméra sont étourdissants, les scènes d'action sont stupéfiantes.

    Le français (je souligne le fait qu'il soit français, ils sont rares ceux à s'attaquer au genre avec une telle audace) Antoine Charreyron s'appuie sur une réalisation en quatre étapes : un storyboard filmé, puis une animation en 2D avec les personnages schématisés, puis filmage des séquences en Mocap (d'où l'explication d'une liste d'acteurs qui ont utilisé la même méthode que dans Avatar. La MOCAP, ou Motion Capture, est une technique qui permet de reproduire les mouvements, les gestes et les expressions faciales de chaque comédien grâce à des capteurs posés partout sur son corps et sur son visage. Un ordinateur assimile les données prélevées à partir des capteurs et reconfigure ensuite toutes les positions enregistrées dans un espace virtuel en trois dimensions. Les silhouettes des modèles humains sont reconstituées avec une précision chirurgicale. Ce procédé reste encore aujourd'hui l'un des plus avancés), et enfin mise en scène avec les caméras virtuelles.

    Je suis plus circonspecte quant au scénario plutôt simpliste (l'adaptation est plus qu'approximative, épurée et lénifiante), à la noirceur et à la violence permanentes qui règnent dans cette œuvre réellement particulière. Tandis que visuellement on ne peut qu'être admiratif par l'esthétique singulière de l'image, on ne peut être que dérangé par le reste.

    Même si l'on conçoit que, par un film d'animation, le cinéaste choisit le parti pris d'un manque total de réalisme, optant pour le fantastique et un semblant de science-fiction, on a du mal à comprendre pourquoi il donne tant de matérialité et d'humanisation à ses personnages. C'est cette contradiction qui me gêne.

    Par moments, on oublie totalement que les personnages sont dessinés par des scènes crues et croyables, et par d'autres, ça part dans le n'importe quoi et le n'importe comment (les déchaînements de violence personnifiés par des monstres sanguinaires).

    Très originale, cette œuvre magnifiquement réalisée pêche donc d'une vraie histoire bien tenue et d'une certaine cohérence. Et aura du mal à trouver son public. Interdite au moins de 12 ans (cela se justifie), les plus jeunes et/ou les plus sensibles seront sans nul doute importunés par l'extrême violence et l'atmosphère lourde et sombre, les plus adultes par une intrigue qui ne tient pas vraiment la route et manquant de profondeur, de maîtrise et d'intensité.

    Elle n'a de prodigieux que le nom et l'image, pourtant elle était prometteuse mais, si elle n'avait été d'animation, aurait subi les foudres de mes critiques assassines !!


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