• A L'AVEUGLE

    Synopsis : Le cadavre mutilé d’une jeune femme est retrouvé à son domicile. Pas d’effraction, pas de témoin : le crime est parfait. L’enquête est confiée au commandant Lassalle, un flic expérimenté et solitaire, détruit par la mort de sa femme. Alors que d’autres meurtres tout aussi sanglants sont perpétrés, Lassalle est intrigué par la personnalité d’un aveugle, Narvik. Mais l’alibi du suspect est plausible et son infirmité le met hors de cause. Un étrange duel, telle une partie d’échecs, s’engage alors entre les deux hommes.

    De Xavier Palud avec Jacques Gamblin et Lambert Wilson

    Nouveauté

    Lorsque j'ai vu au générique production et signature de Luc Besson j'ai un peu soupiré d'aise et de malaise car, autant j'adore et j'admire le réalisateur génial qu'il est ainsi que le producteur parfois audacieux, autant je déplore la qualité de son écriture.

    J'avais hélas raison car ici ce qui pêche le plus est justement le scénario qui démarre pourtant bien et sur une idée originale mais qui part très vite en vrille, complètement incohérent et tiré par les cheveux, complexe jusqu'à en être incompréhensible, et dont la fin est d'une absurdité sans nom.

    Mettre face à face un flic torturé et un suspect non-voyant était judicieux, portés par deux bons comédiens investis, mais malheureusement la réalisation manque parfois de souffle et le récit s'allonge, s'éternisant sur des scènes sans intérêt qui sont juste posées là pour faire de ce film un long métrage sinon, en gardant juste l'essentiel, il n'aurait duré qu'une demi-heure, s’appesantissant un peu trop sur l'histoire du flic dont on se fout royalement (on tombe même dans la caricature avec l'amourette entre le commandant veuf dépressif et la bleue ...) au détriment d'une intrigue mal menée (en un ou deux mots !!) qui peine à trouver sa place et sa solution.

    Jacques Gamblin est cependant un peu trop théâtral, surjoue en permanence, que ce soit dans ses tourments personnels que dans ses interrogatoires poussifs (les dialogues pauvres et ridicules ne sauvent rien !!), tandis que Lambert Wilson surprend par la sobriété de son jeu, le placement de sa voix, volontairement monocorde voire désincarnée pour mieux camper cet énigmatique et sombre personnage, s'avérant le meilleur dans les affrontements, seul réel intérêt du film (et le réalisateur s'appuie un peu trop dessus d'ailleurs, ce qui explique sans nul doute pourquoi il a tant bâclé le reste malgré quelques efforts louables pour soigner ses prises de vue, la photographie et surtout la lumière). On sent qu'il a travaillé son rôle en amont (il a été coaché pendant trois mois pour se glisser dans la peau d'un aveugle avec le plus de justesse possible) et qu'il s'y est impliqué à 100 %.

    La vraie révélation du film est Raphaëlle Agogué que je trouve formidable et la curiosité est la présence de Arnaud Cosson, un des pensionnaires de On ne demande qu'à en rire, dans son tout premier (même petit mais tout de même, son nom est le quatrième au générique ... !!) rôle en lui souhaitant d'autres plus étoffés par la suite.

    Finalement n'en reste presque rien de ce polar sans nervosité ni intensité, qui a du mal à s'inscrire dans la lignée des bons thrillers français tant il se traîne en longueur (pas vraiment d'action ni de suspense tué en milieu de film) et tant la dernière demi-heure est mauvaise.

    Pour avoir fini ma boîte de bonbons à la menthe, c'est dire que j'ai failli piquer du nez plusieurs fois et que je n'ai trouvé que ce moyen pour résister à l'exquise tentation de m'endormir.

    Soporifique, dispensable et même carrément oubliable !!


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