• NUIT BLANCHE

    Synopsis : Un flic dérobe un gros sac de cocaïne à des trafiquants, mais il est identifié au cours de l’opération. Les truands prennent alors son fils en otage. Vincent doit faire l’échange - son fils contre le sac - dans une immense boîte de nuit tenue par les mafieux. La nuit qui commence sera la plus longue de sa vie et peut-être même la dernière.

    Avec Tomer Sisley, Julien Boisselier et Joeystarr

    Nouveauté

    Nuit blanche n’est pas sans rappeler le récent A bout portant de Fred Cavayé et s’inscrit naturellement dans la nouvelle lignée des bons films d’action français, au scénario parfois un peu bancal et approximatif mais à la réalisation nerveuse et soignée, qui dégage une vraie dynamique et donne une bonne dose d’adrénaline.

    L’intérêt majeur du film réside dans sa conception et sa construction, respectant, comme au théâtre, l’unité de temps, d’espace et d’action.

    Se déroulant quasi exclusivement en une nuit au sein d’une discothèque, on a l’impression que la réalisation se calque parfaitement sur le rythme de la musique omniprésente (parfois trop, elle en devient presque agaçante par moments), entraînant les spectateurs dans une sorte de spirale infernale d'un huis-clos oppressant concomitamment avec ses personnages.

    Frédéric Jardin nous promène dans un dédale labyrinthique d’une boîte de nuit étonnamment immense et ce sans pause, sans arrêt, sans répit, nous balade au cœur de l’action tonitruante, tumultueuse, trépidante, violente … ça tape, fort, ça castagne, à tour de bras, ça gueule, beaucoup … mais la nervosité de la caméra (beaucoup de prises de vue à l’épaule), ses placements, ses cadrages parfois hyper serrés (on pourrait presque compter les points noirs de Tomer Sisley !!) nous enivre d’une griserie étourdissante.

    Certaines scènes sont vraiment très bien filmées (la bagarre dans la cuisine), inventives et surprenantes.

    Par contre, l’intrigue en elle-même n’est pas des plus originales, a contrario d’un style véritablement très marqué – et remarquable,  pour même se terminer un peu en queue de poisson sans épilogue ni réelle conclusion, et le scénario, confus et complexe, bourré d’invraisemblances et d’incohérences (faudra m’expliquer comment un gosse de 13 ans peut conduire une voiture aussi bien sans avoir accès ni aux pédales ni au levier de vitesse !!!!), manque par ailleurs d’un vrai souffle, lui, oubliant d’étoffer les personnages secondaires, d’épaissir le dialogue, et accentuant malheureusement certains clichés inévitables (la fliquette blondasse accumule les conneries !!).

    Toutefois, Tomer Sisley assure et Julien Boisselier, glacial à souhait, excelle. Les seconds rôles Joeystarr, Laurent Stocker et Lizzie Brocheré sont sous-exploités et c’est dommage car ils sont bons. Quant au petit Samy Seghir, il s’avère peu crédible en fils de Tomer Sisley, ce qui fait qu’on a un peu de mal à s’attacher à son personnage et aux relations filiales entre les deux … le film en perd fatalement de son intensité émotionnelle qui devrait pourtant en être le point d’orgue puisque le pivot central de l’histoire !

    Un thriller atypique, plein de suspense et de rebondissements, magnifiquement filmé et réalisé, diablement efficace et hyper musclé mais qui aurait cependant mérité une écriture un peu plus subtile et élaborée.

    En tout cas, on en ressort saoulés, épuisés et cassés en deux, à l’instar des personnages, comme après une vraie nuit blanche … !!


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