• SOUS LES JUPES DES FILLES

    Synopsis : Paris. 28 premiers jours du printemps. 11 femmes.
    Mères de famille, femmes d'affaires, copines, maîtresses ou épouses...
    Toutes représentent une facette de la femme d'aujourd'hui : complexes, joyeuses, complexées, explosives, insolentes, surprenantes... Bref, un être paradoxal, totalement déboussolé, définitivement vivant, FEMMES tout simplement !

    De Audrey Dana avec Audrey Dana, Vanessa Paradis, Géraldine Nakache, Julie Ferrier, Sylvie Testud, Alice Taglioni, Alice Belaïdi, Isabelle Adjani, Audrey Fleurot, Marina Hands, Laetitia Casta

    Sortie le 4 juin 2014

     

    Enfin ... !! enfin je suis allée voir ce film que je ne voulais pas manquer (je n'en ai pas eu l'occasion jusqu'alors, ça fait un mois mine de rien que je ne suis pas allée au cinéma ...) et qui a déjà atteint le million d'entrées ... le succès est mérité ... amplement mérité ... 

    Déjà, avec Audrey Dana aux manettes, c'est pour moi un gage de qualité et de réussite. Cette fille a de l'or en elle. Je l'aime dans chacun de ses rôles, je l'aime donc désormais aussi en tant que scénariste et réalisatrice.

    Même si on peut lui reprocher quelques erreurs, pardonnables, de débutante (manque de fluidité, de liens et de liaisons entre les scènes, une construction et un montage parfois chaotiques), il faut lui reconnaître un immense talent dans son travail tant en amont (recherches, interviewes) qu'en aval (résultat final, intelligence et pertinence dans sa façon d'en parler et de le promouvoir).

    Si cette comédie peut s'inscrire dans la lignée directe des Gazelles (où l'on trouve déjà Audrey Fleurot), elle a plus d'ambition, de portée, est plus aboutie, plus délurée, plus affranchie.

    Le ton y est résolument libre, libéré, libertin, totalement désinhibé, souvent cru (à ne pas mettre entre tous les yeux et oreilles), moderne, franc et direct, vif et enjoué, dynamique et audacieux.

    Ce qui prédomine, c'est l'enthousiasme et l'énergie débordante d'Audrey Dana, exubérants et communicatifs ... l'on sent en elle une implication de tous les instants et un réel investissement de soi  ... même si parfois on a l'impression de regarder une sorte de patchwork maladroit fait de scènes mises bout à bout sans cohérence (ce qui se ressent notamment au début), si on a l'impression que la cinéaste a voulu mettre dans sa première oeuvre, de manière un peu foutraque et dans l'urgence, tout et n'importe quoi sans rien oublier, comme si c'était aussi sa dernière, il faut lui reconnaître qu'elle l'a fait avec tout son coeur et sa sincérité. Elle ne tombe jamais dans l'excès, évitant adroitement de caricaturiser son propos et son image, s'arrêtant chaque fois à la limite ultime, sachant ainsi subtilement doser ses effets de plume et de jeu.

    Elle a par ailleurs choisi judicieusement sa bande d'actrices, les rencontrant une à une pour les convaincre d'accepter ce projet hors norme et original.

    Il faut avouer qu'elle s'est offert un casting féminin cinq étoiles.

    Aucune actrice ne tire la couverture à elle, ne surpasse l'autre, ne tente de tirer la gloire et la lumière sur elle. Audrey Dana a eu l'intelligence d'équilibrer son film en accordant à chacune de grandes scènes, dont certaines pourraient bien devenir mémorables voire cultes. Elle s'est d'ailleurs attribué, avec simplicité et humilité, le plus "mauvais" rôle, s'avérant absolument époustouflante.

    Elle a aussi l'intelligence d'exiger de chacune quelque chose d'elle qu'on n'avait encore jamais vu. 

    Ainsi Marina Hands m'a fait hurler de rire, à dix mille lieues de ce qu'elle a pu jusqu'à présent nous proposer. Vanessa Paradis est méconnaissable en femme d'affaires impitoyable qui se décoince peu à peu. Laetitia Casta, que je n'ai jamais considérée comme une vraie actrice, dévoile une personnalité étonnante. Julie Ferrier prouve encore une fois qu'elle a une grande souplesse de jeu. Sylvie Testud, très masculin-féminin, est bouleversante. Alice Taglioni est renversante. Alice Belaïdi, avec ses faux-airs de Bérénice Béjo, est tout à fait charmante. Isabelle Adjani, une fois que l'on oublie sa bouche horriblement botoxée, se révèle tout à fait surprenante et beaucoup moins agaçante que d'habitude. Audrey Fleurot, un peu plus en retrait, est toujours aussi magnifique. Géraldine Nakache, ma petite Géraldine que j'adore depuis ses tout débuts, est celle que l'on voit le plus à l'écran, elle est un peu le fil rouge qui relie tout ce petit monde, et elle montre encore une fois toute l'étendue de son talent. C'est celle qui a le plus d'épaisseur et de profondeur, et qui gagne le plus en maturité et en assurance.

    Bref, elles sont toutes formidables, sensationnelles ... 

    On n'oubliera pas les seconds rôles masculins, loin d'être des faire-valoir, sans qui les femmes ne seraient pas des femmes, ces femmes-là. A commencer par Pascal Elbé dont le pouvoir de la voix est ensorcelant, d'ailleurs on l'entend avant de le voir. Mais quand son visage apparaît à l'écran, on ne peut que fondre. Alex Lutz est à mourir de rire et Marc Lavoine joue de son charme.

    Cette comédie complexe est un film de femmes, sur les femmes, pour les femmes (sans cependant être jamais féministe) et la philosophie que l'on pourrait en tirer est que, en chacune des héroïnes, on peut y puiser une part de nous ... on peut aussi y percevoir 1/11ème de la Femme avec un grand F ... celle qui serait parfaite ... ou idéale ... 

    Mais ce qu'il en ressort principalement est la drôlerie pemanente (dans les situations souvent cocasses et absurdes, ou les dialogues piquants et acérés), des scènes vous tirant des fous rires irrépressibles (une en particulier m'a fait pleurer), d'autres qui vous émeuvent ... le tout agrémenté de la sublime musique de Imany (n'oubliez pas d'écouter le générique final, splendide).

    Et les vingt dernières minutes sont juste MAGNIFIQUES et MAGIQUES ... 

    On sort de la salle avec le sourire et le rire encore en nous ... et avec cette envie de les garder longtemps enfouis dans notre âme tant ces femmes ont illuminé notre vie pendant deux heures ... avec cette envie de les retrouver comme si elles étaient entrées soudain dans notre famille de coeur.

    Je n'ai qu'un mot à dire : MERCI ... 

    MERCI AUDREY DANA ... 


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