• Synopsis : Sam Flynn, 27 ans, est le fils expert en technologie de Kevin Flynn. Cherchant à percer le mystère de la disparition de son père, il se retrouve aspiré dans ce même monde de programmes redoutables et de jeux mortels où vit son père depuis 25 ans. Avec la fidèle confidente de Kevin, père et fils s'engagent dans un voyage où la mort guette, à travers un cyber univers époustouflant visuellement, devenu plus avancé technologiquement et plus dangereux que jamais...

    De Joseph Kosinski avec Jeff Bridges, Garrett Hendlund et Olivia Wilde                                                     

    Nouveauté


    Tron Legacy est le deuxième opus d'un film des années 80 devenu culte après toutefois un échec en salles plus que cuisant, précurseur toutefois d'une ère cinématographique nouvelle puisque ce fut le premier film de science-fiction exploitant les fonds verts pour les effets spéciaux.

    J'ai bien dû voir en son temps le premier qui n'avait donc pas marqué mon esprit et ... je pense que j'oublierai celui-ci tout pareil !

    Car malgré de louables efforts et pléthore d'effets spéciaux, visuels et lumineux, ce film manque cruellement d'un solide scénario et de dialogues convainquants, plus souvent pathétiques que palpitants.

    Autant l'image est forte et magnifique, la 3D étant ici superbement exploitée (comme dans Avatar) jouant sur les contrastes, les profondeurs et les perspectives,  jamais agressive, souvent suggestive, autant le reste laisse vraiment à désirer.

    Alors oui, les yeux et les oreilles sont continuellement sollicités mais par contre les neurones sont en état de repos complet ! Je me suis ennuyée par moments, limite endormie !

    Les acteurs ne sauvent même pas l'affaire. Jeff Bridges reprend son rôle se complaisant dans la facilité et sans aucune surprise. Garret Hendlund, bien que mignon comme tout, prouve davantage ses talents de cascadeur que de comédien, se contentant d'illuminer de l'extérieur et non de l'intérieur ! Quant à la demoiselle Olivia Wilde, sa coupe de cheveux destructurée, à l'instar de son jeu, n'est pas du meilleur effet et m'a considérablement perturbée, un peu obnubilée par cette incongruité capillaire !

    Bref, malgré quelques séquences fabuleusement bien réalisées, somptueuses et époustouflantes (les combats et autres courses poursuites), pleines d'idées fort originales (les motos virtuelles ...), la seule chose que je retiendrai du film est la musique transcendante et transportante de Daft Punk.

    Qui m'aurait dit il y a encore à peine dix ans en arrière (à l'époque j'écoutais encore Céline Dion, Lara Fabian et Pascal Obispo) que j'aimerais autant l'électro-rock à l'approche de la cinquantaine !?? (et j'ai écouté White Lies en rentrant qui viennent d'ailleurs de sortir un nouvel album Ritual ... si vous aimez le bon rock anglais des familles je vous le conseille - ah et j'ai arrêté Céline Dion et Lara Fabian aussi et reste fidèle aux seuls trois premiers albums d'Obispo).

    Bref, le film ne vaut que pour sa bande son et pour ses effets spéciaux mais faut pas chercher midi à quatorze heures, je note un zéro pointé pour le scénario au ras des pâquerettes et qu'on ne me dise pas qu'il faut y chercher des métaphores ou des messages cachés dans les tréfonds des deuxième ou troisième degrés ... !! enfin moi je ne les ai pas trouvés en tout cas ! car pour comprendre l'importance de l'ère informatique dans nos vies ou son évolution depuis ces dernières décennies, j'ai pas attendu de voir Tron Legacy !!

    Bon pour résumer, si vous voulez secouer vos neurones changez de salle ou achetez vous un album de Daft Punk !!


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  • Synopsis : 1er janvier 1993 : passage à l’Europe. Deux douaniers, l’un belge, l’autre français, apprennent la disparition prochaine de leur poste frontière situé dans la commune de Courquain France et Koorkin Belgique.  Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde se voit contraint et forcé d’inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge. Son collègue français, Mathias Ducatel, considéré par Ruben comme son ennemi de toujours, est secrètement amoureux de sa soeur. Il surprend tout le monde en acceptant de devenir le co-équipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagnes frontalières à bord d’une 4L d’interception des douanes internationales.

    De Dany Boon avec Dany Boon, Benoît Poelvoorde, Julie Bernard                                                             

    Nouveauté


    Après le ras de marée des Ch'tis, Dany Boon se devait de rebondir et je l'attendais au tournant. Trois ans de travail acharné sur ce film et ça se sent. Dieu sait que j'ai aimé Bienvenue chez les Ch'tis et que je déteste comparer. Mais c'est inévitable. Celui-ci est à mon sens bien meilleur, plus travaillé, mieux écrit, plus réfléchi et abouti sans toutefois perdre cette humanité et cette poésie dont fait preuve Dany Boon. Il a acquis une sacrée maîtrise dans la dynamique de la comédie et également dans la réalisation (certaines scènes sont visuellement très réussies et le décor soigné), tout en gardant son style et sa personnalité.

    Le scénario de Rien à déclarer est d'une drôlerie sans commune mesure, teinté d'une certaine émotion, de beaucoup de tendresse, d'un rythme effréné et de dialogues absolument hilarants. Qu'est-ce que j'ai ri !! Voilà bien longtemps que je n'avais pas autant ri au cinéma !! Et j'avoue avoir bien apprécié ces presque deux heures de franche rigolade saine et revigorante.

    Le film, délicieusement absurde et corrosif (le message sur la tolérance et contre le racisme est récurrent et important), s'appuyant sur un comique de situation et sur des gags excellents, est bourré de répliques cinglantes qui vous débloquent les maxillaires. J'ai même été prise d'un fou rire irrépressible au "Ne sois pas défaitiste" qui m'a rappelé une anecdote personnelle récente. Et j'ai tellement ri que j'en ai pleuré à la fin. Pas de rire. D'émotion. Car l'émotion vient pointer son nez par moments et après le rire elle en prend une force inattendue.

    Et du coup, je crois que j'en ai que plus adoré cette comédie qui vous procure beaucoup de sensations fortes.

    Dany Boon retrouve ses comédiens fétiches et s'octroie les services d'autres grands acteurs leur offrant des rôles en or.

    Le numéro de duettistes entre Laurent Gamelon et Bruno Lochet est irrésistible et le couple Karin Viard et François Damiens est bien campé ! La jeune Julie Bernard qui trouve ici son premier rôle est charmante.

    Quant à Benoït Poelvoorde, il tombe un peu trop souvent dans le surjeu mais son personnage est tellement excessif et caricatural que ce n'en est pas gênant, au contraire cela lui donne une dimension encore plus comique.

    Par ailleurs, là où Dany Boon est fort, à part son marathon à travers la France pour présenter son film en avant-première et une promo envahissante, c'est d'avoir réuni dans la bande annonce des extraits de scènes du premier quart d'heure. Une fois passé (car à force de la voir, les répliques perdent leur effet de surprise et donc leur impact - dommage pour le "Madame Lanus - non Janus avec un J comme Jacques" est quand même très bon mais trop entendu), on peut ainsi entrer de plain-pied dans le film et s'en donner à coeur joie.

    En tout cas, au risque d'être lourdement redondante, j'ose dire et redire et répéter que Dany Boon est pour moi le meilleur scénariste et dialoguiste de comédie actuellement en France. Il y met toute son expérience, son âme, sa sincérité, sa sensibilité, son humanité, sa simplicité et sa générosité.

    L'acteur Dany Boon je l'aime depuis longtemps, mais l'auteur je l'admire de plus en plus. Du Dany Boon dans toute sa splendeur et fraîcheur.

    L'acteur, formant avec Benoît Poelvoorde un couple improbable mais qui en tire en conséquence un incroyable ressort comique, me fait craquer, tout à la fois terriblement drôle et terriblement touchant. Avec ses yeux qui tombent, ses yeux qui frisent, ses yeux qui rient, ses yeux qui pleurent, il me fait fondre.

    Bref, j'ai tout bonnement adoré cette comédie trépidante et jubilatoire, et je pense que certaines scènes (la première "course poursuite", les commentaires de la radio du passeur , le repas final) et répliques vont devenir cultes.

    Après trois jours d'exploitation depuis sa sortie nationale, le film avait déjà engrangé plus de 1,2 millions d'entrées et le week end n'a pas encore délivré les chiffres. Dany Boon a d'ores et déjà gagné son pari en réalisant une comédie trucculente et savoureuse de laquelle on sort avec le sourire aux lèvres et le rire au fond du coeur.

    Malgré quelques critiques assassines et délibérément méchantes voire blessantes, le film va sûrement s'imposer et exploser le box-office. J'ai déjà très envie de le revoir, je suis sûre d'avoir manqué plein de choses et autres subtilités. Quant à vous, courez-y vite, ne boudez pas votre plaisir !

    Bravo à Dany Boon que j'aime profondément et admire sincérement.


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  • Synopsis : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.

    De Tom Hooper avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter                                                      

    Nouveauté


    J'attendais impatiemment ce film encensé par les critiques, plusieurs fois nominé pour les prochains Oscar, et qui a été récompensé lors de la cérémonie des Golden Globes (prix d'interprétation pour Colin Firth) et ce n'est que justice.

    Voici une oeuvre magistrale pas tant dans son traitement et sa réalisation mais plutôt grâce à l'interprétation prodigieuse des deux acteurs principaux.

    Il est vrai que la réalisation plus que convenue paraît quelque peu conformiste et rigide mais s'accorde parfaitement au protocole ankylosé de l'Angleterre des années 40.

    En fait, les seules scènes à mon sens dignes d'intérêt sont les face-à-face entre Colin Firth et Geoffrey Rush (heureusement les trois quarts du film) Car le reste est un peu lent et empesé, pas vraiment sauvé par une Helena Bonham Carter encore une fois fade, triste et pâlotte. D'une blancheur d'albâtre dans la perfide albion !! Je n'ai jamais aimé cette actrice que je trouve sans aucun relief et parfois même agaçante (très mauvais souvenir d'un Sweeny Todd horrible) et ici, bien que parfaitement dirigée, elle est encore une fois médiocre.

    Mais le film reste toutefois une oeuvre majeure car le scénario de David Seidler est brillantissime, narrant par "la petite histoire" la grande Histoire et j'ai toujours aimé voir aborder les grands faits historiques par des anecdotes personnelles.

    Tom Hooper propose une réalisation d'une intelligence rare, le film s'avérant donc surtout remarquablement écrit et dialogué, par ailleurs particulièrement bien monté (la fin est vraiment très habile).

    Colin Firth délivre ici une prestation magistrale, tellement exceptionnelle et puissante que j'ai presque regretté avoir vu la version française (mais bravo à l'acteur-doubleur dont le travail n'a pas dû être aisé). Ce film mérite d'être vu en VOST - pourtant pas vraiment ma tasse de thé, ça me lasse vite et j'ai du mal à suivre le tout (les images, les sous-titres, l'intrigue ... !!) - pour mieux appréhender et percevoir l'ampleur du travail de l'acteur qui trouve ici le rôle de sa vie (pas de géant avec Mamma Mia !! mais un bon acteur doit savoir tout faire n'est-ce-pas ?).

    La force du film vient aussi du fait qu'il a en face de lui un autre acteur de taille, Geoffrey Rush qui se place à sa hauteur. Leurs tête-à-tête sont exquis et savoureux, parfois amusants, parfois plus graves, ou encore ardus mais toujours justes et poignants.

    C'est là qu'on comprend que les problèmes de bégaiement sont davantages psychologiques que physiologiques et/ou physiques. Et c'est tout cet aspect qui est éminemment intéressant dans le film. Le pourquoi du comment et le comment du pourquoi. Comme le souligne Colin Firth "C'est essentiellement en discutant avec David Seidler (qui souffrit de bégaiement lui aussi dans son enfance) que j'ai pu travailler mon personnage. En effet, ce n'est pas tant le bégaiement que j'ai cherché à jouer que l'angoisse que cela peut générer". (...)"Du coup, j'ai mieux compris la dimension héroïque de mon personnage qui réussit à s'affranchir de son infirmité."

    Les affrontements entre celui qui devint roi malgré lui, après l'abdication de son frère Edouard VIII qui refusa la couronne par amour pour une américaine divorcée deux fois Wallis Simpson (ce qui n'était guère compatible avec sa fonction de monarque), et son thérapeute en tirent une vraie force dramaturgique qui vous serre le coeur.

    Tout cela pour aboutir au fameux discours du roi Georges VI (d'ailleurs tous ses discours eurent un rôle important en rassurant à la fois le peuple britannique et en convainquant le monde que la Grande-Bretagne ne permettrait jamais à Hitler de gagner) qui trouve ici une incroyable intensité, mené comme un orchestre symphonique dont Geoffrey Rush en serait le chef d'orchestre et Colin Firth le soliste.

    La caméra joue alors un rôle particulier puisque par moments subjective, nous permettant d'avoir une réelle empathie pour ce roi qui fut adoré par son peuple, qui vivait dans la crainte de s'exprimer face aux foules. Il fut d'ailleurs à chaque fois assisté par celui qui devint son ami.

    Un film très important à voir absolument pour les deux immenses et incroyables acteurs principaux.


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