• Synopsis : Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d’Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entrainant la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus. De son côté, Loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que Keller ne commette l’irréparable… Les jours passent et les chances de retrouver les fillettes s’amenuisent…

    De Denis Villeneuve avec Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal

    Sortie le 9 octobre 2013 

    Interdit au moins de 12 ans

     

    Voilà bien longtemps que je n'avais pas vu un aussi bon thriller, à l'intrigue admirablement écrite et ficelée, à la réalisation efficace, nette et précise, à l'interprétation grandiose ... les accroches publicitaires l'inscrivent dans la lignée des mythiques Seven, Mystic River ou mieux encore Le silence des agneaux, il peut assurément devenir aussi culte que ses célébrissimes prédécesseurs ...  

    Il est signé par l'excellent Denis Villeneuve (le réalisateur de Incendies, film remarquable et multi-récompensé) qui a un sens aigu du cadrage, du placement de caméras et de la profondeur de champ, de la mise en ombre ou en lumière de ses personnages, de la colorisation de son image afin qu'elle soit en total accord avec la tonalité générale du film ... 

    C'est un film sombre, glacial dans toutes les acceptions du terme ... glacial dans sa photographie qui privilégie les couleurs froides (bleu, gris, blanc), dans une météo morose (il pleut et neige ...), dans le cheminement psychologique des protagonistes, dans l'histoire qui vous étreint le ventre et la gorge, dans une atmosphère anxiogène, étouffante, oppressante ... 

    Rien que le titre du film résume à lui seul ce qui se passe tant concrètement que subtilement, métaphore de l'emprisonnement réel, psychologique et psychique de tous : les fillettes retenues quelque part mais où (si l'on n'ose pas imaginer le pire) ... le père enfermé dans son désir de savoir et dans sa haine viscérale envers celui qu'il considère comme coupable ... le flic obsédé dans sa quête de la vérité ... le coupable quasi-autiste qui se protège dans un mutisme déconcertant ... les mères blessées dans leur douleur ... le spectateur aussi est enfermé dans ce qu'il croit avoir deviné alors qu'il se trompe ... (personne ne peut soupçonner l'insoupçonnable) ... 

    Nous sommes emmenés sur plusieurs pistes, dans des labyrinthes complexes dont on ne trouve jamais la sortie ... nous sommes surpris par les rebondissements et révélations ... nous sommes comme pris en otages dans le dilemme du "qui est le plus coupable de tous, celui qui agit ou celui qui réagit ?" ... "la souffrance morale donne-t-elle tous les droits ?" ... 

    Bref tant dans les faits que dans les questionnements qu'il suscite, ce film est une réussite, maîtrisé et abouti jusqu'à une fin qui vous saisit (peut-être légèrement prévisible mais qui se conclut abruptement) ... 

    Qui plus est, il reste froid de bout en bout, de la première à la dernière image, sans jamais tomber dans le pathos ni le gnangnantisme d'un épilogue souvent inévitable bourré de sentimentalisme débordant et de tout le tralala habituel qu'on nous sort à chaque fois pour faire pleurer dans les chaumières ...

    Ici on pleure oui mais pour d'autres raisons qui vous broient à l'intérieur ...

    Et surtout face à des prestations incomparables des deux acteurs principaux (même disons des trois) (toutefois il faut retenir aussi celles de tous les seconds rôles : Viola Davis, Maria Bello, Terence Howard, Melissa Leo).  

    Tout le monde loue l'interprétation magistrale de Hugh Jackman dont on dit qu'il trouve ici le meilleur rôle de sa carrière ... peut-être bien oui ... il transporte avec lui un lourd bagage, il joue avec son cœur, ses tripes, son âme et donne à son personnage une ambivalence captivante ... nous sommes tout à la fois séduits et horrifiés par ses actes dirigés par une haine viscérale ... oui il est plus qu'excellent ... comme toujours oserais-je dire, même si ses prestations passées dans certains blockbusters sont à dix mille lieues de celle-ci.

    Mais personnellement je lui ai préféré, et de loin, celle de Jack Gyllenhaal en flic teigneux, hargneux voire limite torturé ... certaines de ses scènes sont d'une grande puissance, rendues encore plus intenses par son regard incisif et aiguisé, d'un bleu ... glacial .. !

    Cet acteur a pris une vraie épaisseur de film en film, et il a peu à peu développé un jeu riche, intelligent et généreux, d'une incroyable amplitude. 

    Il faut avouer que les deux, face-à-face, nous filent à coup sûr des frissons ... 

    Mais je parle de "trois" acteurs car on ne peut pas ne pas citer Paul Dano ... certes il est en second plan (quoique disons à l'image et sur le papier) mais il délivre une interprétation juste remarquable, exceptionnelle ... il nous fait tout à la fois flipper et pitié ... il est assez fascinant ... 

    Finalement, moi qui ai tendance à fuir les films trop longs, je ne me suis même pas rendue compte des deux heures et demi de projection (chose dont je ne m'étais pas préoccupée et que j'ignorais, et tant mieux car mon choix de film en aurait peut-être été influencé et cela aurait dommage de manquer celui-ci), le générique final a filé et moi j'étais juste scotchée à mon fauteuil et c'est au moment où je suis sortie que j'ai réalisé du temps que j'avais passé dans la salle ... 

    Il laisse un goût de malaise mais un malaise claquant qui vous fait comprendre que vous venez de voir un chef d'oeuvre ... 


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  • Synopsis : Pour les voyageurs du monde entier, l’éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull est un coup dur. Pour Alain et Valérie, c’est une catastrophe. Car pour arriver à temps dans le petit village de Grèce où se marie leur fille, ce couple de divorcés, qui se voue l’un l’autre une détestation sans borne, va être amené par la force des choses à prendre la route ensemble.

    De Alexandre Coffre avec Dany Boon, Valérie Bonneton, Denis Ménochet

    Sortie le 2 octobre 2013

     

    Un film avec Dany Boon qui sort le jour de mon anniversaire était immanquable ! 

    Car en plus, la campagne promotionnelle qui a précédé, basée sur le pari improbable de prononcer le titre et de permettre à Dany Boon de s'en offrir mille fantaisies et pitreries, ainsi que les nombreuses avant-premières triomphales ont donné fort envie de se précipiter en salle.

    Toutefois, j'avais un petit a priori défavorable car la bande-annonce ne m'avait pas plus que ça emballée.

    De fait, mon appréhension s'est révélée malheureusement confirmée sur le début du film pas très convaincant : un manque de rythme certain, pas d'introduction bien plantée, deux individualités fortes qui fonctionnent très bien séparément l'une de l'autre mais beaucoup moins bien ensemble ... bref je sentais poindre la déception ... 

    Pourtant, tous les ingrédients sont là : de très bons acteurs (Dany Boon, hilarant, au sommet de sa forme et Valérie Bonneton pour le moins surprenante au pouvoir comique inénarrable ...), une guerre des nerfs du "à qui perd gagne" avec manipulations méchiavéliques et rebondissements permanents, un road-movie qui s'annonce bourré de péripéties et de situations cocasses ... mais la sauce ne prend pas ... la réalisation reste classique voire basique, le couple est trop disparate (pourtant les deux acteurs se connaissent bien mais je trouve que leur complicité ne passe pas à l'écran), l'alchimie ne fonctionne pas, ils se détestent bien mais sans plus ... ça manque d'emphase, on a l'impression qu'ils en ont des tonnes sous le pied mais qu'ils en gardent en réserve pour la suite ... ce que je veux dire c'est que dans ce genre de comédies, il faut forcer le trait à son maximum et là, ce n'est pas le cas ... ils sont censés se haïr et on n'arrive jamais à y croire vraiment ... 

    Et puis soudain, il se passe quelque chose d'incroyable lorsque Denis Ménochet, en état de grâce, débarqué de nulle part et au coeur de nulle part, apparaît en scène ... 

    En deux secondes chrono, il m'a déclenché un fou rire irrépressible (puis deux, trois ...), sa prestation est digne des plus grands et peut assurément devenir culte, il nous offre une séquence décoiffante, j'en ai littéralement pleuré de rire ... et du coup, toute la seconde moitié du film en devient bien plus agréable, on surfe sur une sorte d'euphorie réjouissante et régénérante (on rit bêtement au moindre gag ou aux mimiques risibles de Dany Boon) qui ne s'apaise qu'à la toute fin ... 

    Rien qu'à écrire ces mots, je sens le rire remonter à visualiser la tête de Denis Ménochet, méconnaissable, et à repenser à son personnage complètement dément.

    Le film vaut donc essentiellement pour le duo improbable formé par Dany Boon et Valérie Bonneton (et leur qualité d'interprétation) et pour l'excellent Denis Ménochet donc, qui mériterait que les réalisateurs se penchent sérieusement sur son immense talent.

    On pourra apprécier les aventures rocambolesques et délirantes du couple qui va rencontrer moult difficultés et d'étranges personnages pittoresques (outre Denis Ménochet, il y a une jolie palette de seconds rôles) tout au long de son voyage à travers une Europe superbement mise en images et en lumière, aux paysages magnifiques.

    Une comédie qui aurait pu se cantonner à être gentillette mais qui finalement s'avère être une bonne surprise car bien écrite (quelques excellentes répliques), truffée de bonnes idées (le postulat de départ n'est finalement qu'un fallacieux prétexte à peine évoqué) et qui a surtout le mérite de déclencher quelques bons fous rires salvateurs ... et après une dure semaine de travail, c'est fort précieux ... 


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  • Synopsis : Membre de la police du Capitole, John Cale vient de se voir refuser le job dont il rêvait : assurer la protection du président des États-Unis. Espérant éviter à sa fille une déception lorsqu’il lui apprendra la nouvelle, il l’emmène visiter la Maison-Blanche. C’est à ce moment qu’un groupe paramilitaire lourdement armé attaque le bâtiment. Alors que le gouvernement américain sombre dans le chaos, Cale va tenter de sauver sa fille, le président, et le pays tout entier…

    De Roland Emmerich avec Channing Tatum et Jamie Foxx

    Sortie le 4 septembre 2013

     

    J'adore en une après-midi alterner ainsi les genres et le moins que l'on puisse dire est qu'entre les deux il y a un pas de géant.

    Je me suis vraiment régalée devant celui-ci qui n'est pas sans réunir les codes de la saga Die Hard (et qui l'assume d'ailleurs).

    Le héros en débardeur qui finit en sang, l'unité de temps, de lieu et d'action, la gamine délurée, les combats à mains nues, les courses poursuites, les "ça tire dans tous les sens", les explosions et effets pyrotechniques en tous genres, avec en plus une bonne dose d'humour saupoudrée ça et là judicieusement ... j'en passe ... 

    Ici, pas une once d'ennui ... du début à la fin, nous sommes plongés au coeur d'une Maison Blanche plus vraie que nature qui va souffrir (mais qui sera bien entendu reconstructible n'ayez crainte !), mais l'honneur et les héros sont saufs, c'est le principal ! On s'y attend me direz-vous, certes l'intrigue et le final sont d'une prévisibilité déconcertante, mais on s'en fout un peu, nous sommes devant un film de divertissement très réussi.

    Surtout que Roland Emmerich (lequel, quoi qu'on en dise, a tout de même un sens aiguisé de la mise en scène et qui sait manier la caméra, et par là-même manipuler son spectateur - bon côté direction d'acteurs j'avoue que ça laisse parfois à désirer et que ceux-ci sont parfois en roue libre !) a eu la bonne idée de donner le premier rôle à un mec absolument renversant, d'un canonisme à tomber par terre, pas forcément l'acteur du siècle mais qui trouve ici un rôle à sa mesure : Channing Tatum (Bruce Willis peut prendre sa retraite tranquille, la relève est assurée).

    Il est vraiment ... comment dire ... bon pas autant ni aussi bien que Bradley (personne ne peut rivaliser avec lui !!) mais quand même ... 

    Face à lui, Jamie Foxx campe un Président super cool et moderne (il est black quoi !) tout à fait crédible et fort sympathique  ... 

    Tous les seconds rôles sont parfaitement tenus (Maggie Gyllenhaal parfaite et la petite Joey King craquante) ... 

    Bref deux heures sans plus penser à quoi que ce soit d'autre que de profiter d'un film à grand spectacle (l'on ne s'attardera pas sur les absurdités, les incohérences et les méchants complètement abrutis) et d'action pure, jubilatoire et réjouissant, qui vous laisse un peu sur le cul, la larmichette à l'oeil face à l'héroïsme de ses personnages attachants, et le sourire aux lèvres ... 

    Moi en tout cas j'adore, je suis fort cliente de ce genre sur grand écran ... pour résumer en deux mots : ça pète (grave) et on s'éclate (grave) !  


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  • Synopsis : Le portrait d’une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons.

    De François Ozon avec Marine Vatch et Géraldine Pailhas

    Sortie le 21 août 2013

    Interdit au moins de 12 ans

     

    Le cinéma de François Ozon se fait de plus en plus intrusif, sa caméra s'immisce au plus près de ses acteurs, impudique et indiscrète ... après Dans la maison, le réalisateur choisit encore une fois de dépeindre le portrait de jeunes en mal être, à la recherche du soi ... ici, la demoiselle est en phase de découverte de son identité sexuelle, poussant le vice le plus loin possible jusqu'à ce qu'il en devienne réellement addictif ... et comme toutes les addictions, la jeune héroïne ne pourra s'en défaire qu'après un déclic ou un événement inattendu ... 

    Avec finesse et intelligence, François Ozon se détache de ses personnages pour permettre au spectateur d'être seul juge de ce qui se déroule à l'écran, il ne prend jamais parti ni ne se positionne par rapport aux choix d'Isabelle.

    Mais, de ce fait, le revers de la médaille est que son intrigue reste somme toute relativement superficielle, les motivations de la jeune fille restent peu expliquées et évasives, voire inintéressantes, car là finalement n'est pas le propos ... on aurait aimé que ses raisons soient plus profondes ou approfondies, ici nous restons en frontière sans jamais rentrer totalement dans le coeur de l'intrigue qui s'axe autour non seulement de la prostitution adolescente mais aussi des mensonges qu'elle induit fatalement ... 

    Toutefois, nous sommes assez pris par ce personnage ambigu et complexe grâce à la performance de Marine Vatch, jusqu'alors inconnue (aperçue dans l'excellent Ma part du gâteau), ravissante, fraîche et grave. Elle lui octroie une certaine force fragile.

    Même si parfois l'on peut regretter que les scènes de sexe soient un peu crues (un peu plus de suggestion n'aurait pas nui et aurait permis d'être moins mal à l'aise devant un érotisme cependant assumé), on ne peut nier que l'actrice est investie, allant jusqu'à sublimer certaines scènes, sachant indéniablement prendre la lumière, d'une photogénie et d'une plastique parfaites.

    J'ai toutefois été davantage séduite par le jeu de Géraldine Pailhas, que j'ai toujours trouvée excellente, mais qui s'avère ici FORMIDABLE. Quel dommage qu'on ne lui offre que des rôles sans vraie envergure ! Elle a indubitablement les qualités et le talent pour tenir à elle seule un film à bout de bras.

    Un bon film, assurément, à la hauteur de ce à quoi François Ozon nous a habitués, mais qui manque un peu de suspense émotionnel et sensitif, et d'une fin maîtrisée ... 

    Même si Charlotte Rampling y fait une apparition remarquable et remarquée, cette fin-là n'apporte absolument rien à l'oeuvre et ne la conclut pas vraiment ... 

    J'ai beaucoup aimé mais je trouve dommage que l'écriture ne soit pas assez touffue. Mais François Ozon a malgré tout dans sa caméra un oeil d'une justesse authentique et frappante. 

    A revoir peut-être pour l'appréhender autrement et sous un autre angle ... 


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  • Synopsis : En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. 

    De Neil Blomkamp avec Matt Damon, Jodie Foster et William Fichtner

    Sortie le 14 août 2013 

    Je crois avoir été abusée par les plutôt bonnes critiques et le super casting de ce film ... car malheureusement je l'ai trouvé vraiment mauvais ... 

    Basé sur un scénario et une idée qui auraient pu être un peu plus originaux mais toutefois dans l'air du temps (les méchants riches d'en haut et les gentils pauvres d'en bas), ce long métrage n'est qu'un tissu d'inepties, d'invraisemblances et d'incohérences.

    Ou comment transformer un blockbuster en gros navet malgré la présence notable d'un Matt Damon investi, d'une Jodie Foster toujours aussi parfaite (quoique légèrement agaçante !), d'un William Fichtner à la mâchoire d'acier et de bons seconds rôles (j'aime bien Alice Braga, elle sait courir !).

    Mais comment dire ... je n'ai pas adhéré au personnage principal, son espèce d'armure exosquelette vissée directement sur le corps laissant suinter des traces sanguinolentes est plus que grossière, son oeil aiguisé et ses muscles hyper développés ne m'ont fait absolument aucun effet,  tellement il est fade et éteint, comme si l'acteur n'y croyait pas lui-même !

    Les dialogues sont du degré zéro, les situations totalement stéréotypées, on atteint même le summum du ridicule dans quelques scènes finales (qui ici tue !!) et seule la réalisation, alternant maladroitement le meilleur et le pire, peut avoir éventuellement un quelconque intérêt ...

    Je mets beaucoup de points de suspension car il y a de quoi imaginer tout et n'importe quoi ... car ici il y a tout et n'importe quoi ... 

    Et puis ces films où ça pète, ça se castagne, ça explose, ça tire dans tous les sens, toute cette violence souvent gratuite, moi j'en ai plus que marre ... 

    Et puis la fin ... mon Dieu ... la fin ... ! c'est la plus grosse catastrophe du film ... prévisible, débile et ratée ...

    En tout cas je suis amèrement déçue d'avoir choisi ce film si nul alors que je n'étais pas allée au cinéma depuis longtemps et qu'a priori je n'irai pas samedi prochain (autre chose de prévu ...).

    A fuir à toutes jambes ... 



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  • Synopsis : Il était une fois trois frères qui vivaient heureux. Du moins le pensaient-ils. Un jour leur maman eut un accident. Alors Henri, Philippe et Louis se mirent à se questionner sur le sens de leur vie. Une grande vague de doutes pour ces quadragénaires versaillais sans histoire, qui suffit à leur faire entrouvrir la porte à l'inédit, à l'interdit, à l'aventure... au Grand Méchant Loup !  De maison de paille en maison de bois, le loup aussi sexy soit-il délogera-t-il nos trois frères ? Et si au bout du compte la vie d'adulte n'était pas complètement un conte pour enfant ?

    De Nicolas Charlet et Bruno Lavaine avec Kad Merad, Benoit Poelvoorde et Fred Testot

    Sortie le 10 juillet 2013

    J'ai vu ce film il y a déjà dix jours mais sa piètre qualité ne m'a pas vraiment incitée à trouver le temps et encore moins l'envie d'écrire un bulletin dessus ... 

    Dommage l'idée de départ était plutôt bonne et méritait assurément un traitement beaucoup plus aiguisé et une écriture plus serrée  ... 

    Nicolas et Bruno s'étaient déjà fourvoyés dans le bien médiocre La personne aux deux personnes et ils renouvellent ici leur essai, pour moi loin d'être transformé !

    En effet, le film, curieusement mais toutefois assez intelligemment construit (un des quelques rares bons points !), cherche ses marques et ses pas pendant une heure et demi ... et quand on voit sur le papier qu'il est d'une durée de 1 h 47, cela laisse peu de minutes pour convaincre  (et puis la voix off franchement ne sert à rien et s'avère prodigieusement agaçante, le style narratif ne lui va pas du tout).

    Souvent vulgaire, malsaine voire immorale (encore l'amoralité peut être jouissive lorsqu'elle est incisive et bien écrite), cette comédie, qui aurait tendance à faire l'apologie de la tromperie, du mensonge et de l'infidélité (alors que le propos laisse à penser que c'est l'inverse qu'il souhaite défendre mais il est tellement maladroit qu'il stagne douloureusement au premier degré, manquant cruellement de dérision et d'ironie), peine à soutirer ne serait-ce qu'un sourire au spectateur, désappointé devant tant de mièvreries et d'inepties en tous genres.

    Qui plus est Kad Merad et Benoit Poelvoorde ne sauvent strictement rien car il n'y a vraiment pas grand chose à sauver, leur interprétation poussive et cabotine lasse.

    En fait, dans les trois frères, je serais davantage séduite par Fred Testot qui confirme qu'on peut compter sur lui, c'est le plus touchant.

    Finalement, le film vaut qu'on s'attarde sur les beaux moments à l'hôpital avec la maman (magnifique Marie-Christine Barrault) qui réservent de très jolies surprises émotionnelles ... et également sur les trois "tentatrices" car Charlotte Le Bon, Christiana Reali et Linh-Dan Pham sont parfaites, tandis que les trois "légitimes" (Zabou Breitman, Léa Drucker et Valérie Donzelli) sont quelque peu effacées ... 

    Outre les actrices donc pas grand chose à en tirer et à en retirer ... une "petite" comédie pas très drôle (un remake d'ailleurs d'une oeuvre canadienne ...) qui n'apporte rien d'intéressant ni de pertinent, à la réalisation conventionnelle et plate, et au final sans panache.

    Bon allez on peut à la rigueur s'en contenter un dimanche soir à la télé ... et encore ! ... faute de mieux ... 


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  • Synopsis : Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité.

    De Zack Snyder avec Henry Cavill, Amy Adams et Michael Shannon

    Sortie le 19 juin 2013

    Wou-a-ouh !

    Je pensais avoir tout vu en matière de 3D (et récemment encore avec Star Trek), je pensais que nul ne pouvait rivaliser avec le charismatique Christopher Reeve, je pensais qu'en films de superhéros rien ne pouvait plus me surprendre ! Je me trompais lourdement.

    Fan de la première heure de tous les trucmachinman (sauf Iron Man allez comprendre pourquoi !? je pense que Robert Downey Jr n'y est pas étranger car cet acteur me fait flipper !), je ne pouvais pas passer à côté de ce "Man of steel" qui retrace l'histoire du plus célèbre d'entre eux, Superman. A signaler car, même si l'affiche ne laisse pas planer (le mot est ad hoc) le doute, le nom du film ne l'indique en rien.

    De la première à la dernière image, nous sommes complètement transportés dans un film de science-fiction (voire de guerre, car parfois c'est un peu ça) d'une qualité rare, tant scénaristiquement que réalistiquement parlant. En moins de deux minutes, ce film relègue ses prédécesseurs au rang de comédies légères et malhabiles. A rappeler qu'il s'agit d'un reboot complètement revisité, réécrit et dépoussiéré (jusqu'au costume qui a été repensé, exit la culotte rouge), et que sa tonalité générale n'a rien à voir avec la saga précédente (la fin de celui-ci correspond au début de la double identité Clark Kent/Superman, et l'histoire d'amour avec Loïs Lane n'est ici qu'à ses balbutiements).

    Alors certes on pourrait regretter un petit manque d'humour et de simplicité, mais l'oeuvre est d'une telle maestria qu'on lui pardonnera ses élans quelque peu prétentieux. 

    Ce métrage est long, sérieux, lourd, sombre, intense et profond.

    Et il s'avère réellement époustouflant.

    Zack Snyder (300, Watchmen) est un habitué des grosses productions et sait assurément manier la caméra (parfois à l'épaule pour renforcer le réalisme). Ici il met l'accent sur le parcours initiatique d'un garçon mal dans sa peau qui cherche à découvrir ses origines et son histoire, parfois à l'aide de flashbacks particulièrement bien faits et placés quand il faut où il faut.

    Il appuie sa réalisation par des effets spéciaux ahurissants, qui vous scotchent au fauteuil. On est vraiment avec Superman dans les airs, on peut toucher les pans de sa cape (quelques images de synthèse par ci par là ...), on peut sentir le souffle du vent sur le visage, on peut brûler, voler, trembler, plonger ... franchement la 3D est magnifiquement exploitée et on s'en prend vraiment plein la vue.

    Car visuellement le film est tout simplement impressionnant et parfait jusque dans les moindres détails. De la séquence d'introduction sur la planète Krypton au combat final (un des plus beaux et des plus longs jamais vus), en passant par luttes et batailles dantesques, destructions massives de gratte-ciel ... ce ne sont que successions d'images plus magnifiques et saisissantes les unes que les autres. 

    Et non seulement Zack Snyder en fait une oeuvre pour le moins spectaculaire, bourrée d'action et au rythme soutenu sans aucun relâchement, mais il la double d'un scénario particulièrement bien écrit (il s'est adjugé pour ce faire les services de Christopher Nolan, excusez du peu), agrémenté qui plus est de très bons dialogues délivrés par d'excellents comédiens.

    Car en plus, il s'est octroyé les services d'acteurs formidables, un casting sans fausse note.

    Henry Cavill nous ferait presque oublier le fort regretté Christopher Reeve même si parfois il est presque dans le mimétisme (on sent poindre par instants fugaces l'envie d'honorer l'acteur par son jeu et ses attitudes), la mâchoire carrée, la voix grave et profonde (tout du moins la doublure française), la réplique rare mais juste, l'oeil incisif, le regard d'acier, le corps musclé, tout en lui contribue à donner à son personnage une carrure et une emphase magistrales (bon il manque juste l'accroche-coeur fatal ! mais il est tout de même sacrément beau !)

    Amy Adams campe une Loïs Lane à dix mille lieues de la nunuche de service interprétée par Margot Kidder dans les premiers. Elle est une révélation, investie, magnifique, déterminée.

    Michael Shannon prouve encore une fois qu'on peut compter sur lui. Dans le rôle du méchant, on ne pouvait rêver mieux. 

    En guest stars, Russel Crowe, Laurence Fishburne, Christopher Meloni, Kevin Costner et Diane Lane ... rien que ça ! 

    C'est vraiment un grand spectacle d'une efficacité redoutable (avec en plus une BO signée Hans Zimmer superbe) ... qui aurait pu toutefois être amputé de plusieurs minutes et d'effets pyrotechniques superflus ... mais quel pied ! une sacrée claque !

    Un deuxième est d'ores et déjà en route que je ne louperai assurément pas, sous aucun prétexte.

    Pour conclure, je ne dirais qu'un mot : 

    Wou-a-ouh !


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