• Synopsis : Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Le métier qu’il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n’arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Docteur Dimitri Zvenska, qui dans un premier temps a le tort de le prendre en affection, ce qu’il regrette aujourd’hui amèrement. Le malade imaginaire est difficilement gérable et Dimitri donnerait tout pour s’en débarrasser définitivement. Le docteur Zvenska pense avoir le remède qui le débarrassera en douceur de Romain Flaubert : l’aider à trouver la femme de sa vie. 

    De Dany Boon avec Dany Boon, Kad Merad, Alice Pol et Jean-Yves Berteloot

    Sortie le 26 février 2014

    Fan de Dany Boon devant l'éternel, je ne pouvais assurément pas louper Supercondriaque, son quatrième film, qui a démarré sur les chapeaux de roue, engrangeant dès le premier jour d'exploitation plus de 360 000 entrées (avec prise en compte, il convient tout de même de le souligner, des nombreuses avant-premières triomphales).

    Encore une fois, Dany Boon met dans son oeuvre beaucoup de lui (son hypocondrie est notoirement connue et assumée), poussant ici le vice à y mettre une sacrée dose d'auto-dérision, et surtout à glisser ça et là beaucoup de références et clins d’œil à sa propre vie (y compris également d'y faire apparaître sa femme et ses enfants). Rassurez-vous ce n'est ni un biopic ni une auto-biographie, c'est bel et bien une comédie ... et des plus réussies, dont la force première réside donc dans cette authenticité et cette sincérité qui vous saisissent le cœur toutes les dix secondes.

    Je me demande même si ce n'est pas sa meilleure, elle est à mon sens beaucoup plus aboutie que ses précédentes. Et sur tous les plans.

    Que ce soit dans l'écriture où l'on sent en permanence ses influences puisées dans l'immense oeuvre de son premier inspirateur, Raymond Devos. En effet, ses dialogues sont d'une qualité rare, s'appuyant beaucoup sur les jeux et associations de mots, quiproquos verbaux et autres subtilités du genre. Son scénario est impeccable, bourré d'idées plus inventives les unes que les autres, doublé d'une redoutable énergie dans la plume incisive et percutante.

    Que ce soit dans la réalisation de plus en plus efficace et audacieuse, le cinéaste sachant de mieux en mieux maîtriser ses placements et mouvements de caméra pour nous offrir des plans originaux et amusants, qui ne font qu'exacerber son propos qu'il soit comique, sentimental ou même dramatique par moments. 

    Que ce soit dans l'interprétation pure car on oublie un peu trop souvent que Dany Boon est aussi un excellent acteur, n'abusant jamais de ses incroyables mimiques irrésistibles mais jouant plutôt sur l'art de mouvoir ou d'émouvoir son visage, sur ses regards de chien battu qui apitoieraient le plus impitoyable des geôliers ... 

    L'humoriste sait donc manier et son crayon, et sa caméra, et son interprétation, et sa direction d'acteurs. Il sait s'entourer et aime à retrouver ses amis qu'il connaît par cœur et dont il tire, de ce fait, le meilleur.

    Kad Merad en premier étonnamment sobre et simple, qui s'avère être le pendant de son acolyte qui en fait des tonnes (pour notre plus grand plaisir car le comique de situation trouve aussi sa source dans l'exagération et la redondance). 

    Alice Pol est absolument délicieuse, pétillante, rapide et a l’œil qui frise juste et bien.

    Jean-Yves Berteloot est pour moi une vraie découverte, une révélation, il est parfait.

    Ensuite, il y a surtout tous les seconds rôles qui dynamisent tout ça divinement, de Valérie Bonneton à Bruno Lochet hilarant (une de ses scènes risque bien de devenir culte), en passant par Judith El Zein toujours impeccable.

    Reste une oeuvre un peu hétéroclite où Dany y a mis tout son cœur et son âme, qui est non seulement d'une drôlerie sans commune mesure (quelques fous rires qui font du bien aux maxillaires) mais aussi adroite, abordant des sujets de société graves mais sous un angle intelligent, pertinent et subtil, émouvante (dans la justesse des relations amicales ou amoureuses), éminemment bien écrite et réalisée, se concluant sur une image des plus jolies, et sur un générique final à ne pas louper (la chanson est terrible et il y a quelques phrases amusantes au milieu des noms et remerciements ...).

    Je pense que ce qui plait au public de Dany Boon c'est sa capacité à nous toucher par sa simplicité, sa sincérité, son humilité, son talent fou, son travail acharné, sa persévérance, sa proximité, son accessibilité ... et aussi ses idées complètement dingues et délirantes.

    Il n'hésite jamais à rappeler : "Mon but principal c’est de faire rire les gens et de divertir mon public. Je le fais avec d’autant plus de sincérité que je pourrais arrêter de travailler ! Je suis dans l’envie, pas dans le besoin… Je peux entendre tout ce que l’on a à me dire sur un de mes films, au moins ça prouve qu’on s’y intéresse mais le plus important restera toujours la relation avec le public…"

    S'il y a une comédie vraie, honnête et désopilante à voir en ce moment, c'est bien celle-ci.

    SUPERCONDRIAQUE est le meilleur "remède" contre la morosité ambiante ... 

    Je terminerai ce bulletin en publiant la photo (un peu mal cadrée et coupée aux entournures !) prise lors de la venue de l'équipe pour l'avant-première marseillaise.



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  • Synopsis : Flics sur Toulon, Simon et Franck fêtent la fin d'une mission. De retour vers chez eux, ils percutent une voiture. Bilan : deux victimes dont un enfant. Franck est indemne. Simon, qui était au volant et alcoolisé, sort grièvement blessé . Il va tout perdre. Sa vie de famille. Son job de flic. Six ans plus tard, divorcé de sa femme Alice, Simon est devenu convoyeur de fonds et peine à tenir son rôle de père auprès de son fils Théo qui a désormais 9 ans. Franck, toujours flic, veille à distance sur lui. Lors d'une corrida, le petit Théo va être malgré lui le témoin d'un règlement de compte mafieux. Très vite, il fera l'objet de menaces. Simon va tout faire pour protéger son fils et retrouver ses poursuivants. Le duo avec Franck va au même moment se recomposer. Mais ce sera aussi pour eux l'occasion de revenir sur les zones d'ombre de leur passé commun. 

    De Fred Cavayé avec Vincent Lindon, Gilles Lellouche et Nadine Labaki

    Sortie le 5 février 2014

     

    Je tenais absolument à voir ce film ayant adoré les deux premiers de Fred Cavayé (Pour elle et A bout portant).

    Le réalisateur boucle donc ce qu'il définit comme une trilogie, ses trois films s'inscrivant parfaitement dans la même lignée, Mea Culpa étant un réussi mixte des deux premiers.

    La première évidence est dans le casting bien entendu puisque le cinéaste réunit ses deux acteurs fétiches mais on perçoit tout le long une réelle et légitime parenté entre les trois.

    Alors on éludera quelques facilités et pompages scénaristiques, l'intrigue n'est pas forcément des plus originales ni inattendues, malgré un twist final qui n'était pas forcément prévisible, mais il faut reconnaître que le talent de Fred Cavayé réside davantage dans sa réalisation et le maniement de sa caméra, dans les moyens qu'il met au service de son film, dans ses décors parfois surprenants qui donnent à certaines séquences une dimension irréelle, dans sa direction d'acteurs, mais surtout et avant tout dans son extrême précision et sa justesse.

    Tout est étudié finement et intelligemment pour mettre le spectateur en situation, au coeur de l'action.

    Car de l'action ça il y en a, à revendre même, presque trop, on a peine à reprendre notre souffle dans ce thriller haletant (et je pèse mon mot). 

    Beaucoup de courses poursuites, de luttes et combats à mains nues, de tirs, de séquences ahurissantes, le film est diablement efficace et dynamique, admirablement mis en scène et réalisé. C'est de là dont il tire une de ses principales forces.

    Mais ce qui lui procure une vraie intensité est l'interprétation magistrale des deux acteurs. Autant parfois je maudis Vincent Lindon de se complaire dans des rôles introspectifs, taciturnes et taisants, autant quand il commence à s'énerver et se mettre en mouvement il est bigrement bon. 

    Par contre, Gilles Lellouche m'épate de plus en plus, il a pris sacrément de l'épaisseur, il est excellent et dans l'action et dans les nuances de jeu aux moments choisis, il est assurément une valeur sûre du genre.

    Qui plus est, l'on sent bien que les deux sont totalement investis et impliqués, lors du tournage ils se sont tous deux blessés à plusieurs reprises voire gravement (Gilles Lellouche a tenu à ne pas être doublé même pour des scènes ardues). Cela ne donne que plus de crédibilité à l'ensemble, et il en faut dans la mesure où l'intrigue ne l'est pas toujours.

    Enfin, les rôles secondaires sont admirablement servis : Nadine Labaki est loin d'être une potiche et le gamin (Max Baissette de Malglaive) est absolument adorable et sacrément doué, faisant preuve d'une belle maturité.

    Finalement, je me rends compte que, malgré quelques bémols dans l'écriture pas toujours rigoureuse, j'ai vraiment adoré ... car on ne s'ennuie à aucun moment, pris à la gorge par la redoutable efficacité du film dont le format assez court (1 h 30) aide assurément à lui octroyer énergie et vivacité.

    Vivement le prochain car je crois pouvoir dire que je suis fan de Fred Cavayé ...


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  • SynopsisEntre fiction et réalité, AMERICAN BLUFF nous plonge dans l’univers fascinant de l’un des plus extraordinaires scandales qui ait secoué l’Amérique dans les années 70. Un escroc particulièrement brillant, Irving Rosenfeld, et sa belle complice, Sydney Prosser, se retrouvent obligés par un agent du FBI, Richie DiMaso, de nager dans les eaux troubles de la mafia et du pouvoir pour piéger un homme politique corrompu, Carmine Polito. Le piège est risqué, d’autant que l’imprévisible épouse d’Irving, Rosalyn, pourrait bien tous les conduire à leur perte…

    De David O'Russell avec Christian Bale, Amy Adams, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Jeremy Renner

    Sortie le 5 février 2014

     

    Voilà bien longtemps que j'avais donc déserté mon cinéma préféré (plus de trois mois déjà) mais, en ce dimanche 9 février, mes pas m'y ont menée ... il faut dire que la présence à l'affiche de mon (très) cher Bradley Cooper, la réputation qui l'a précédé, le succès critique et public reçu outre-atlantique et l'intense promotion hyper-médiatisée (Bradley en France, moult fois interviewé - et l'on (je) craque encore devant son regard bleu lagon et son charmant accent) m'ont fortement incitée à me précipiter en salle.

    Après un samedi pluvieux, un dimanche heureux car, non seulement le soleil était au rendez-vous mais en plus, cerise sur le gâteau, il y avait juste avant (avec un timing qui semblait étudié pour) l'arrivée sur le tapis rouge de Kad Merad, Alice Pol et mon (très) cher Dany Boon venus présenter Supercondriaque en avant-première (un des films les plus attendus de ce début d'année et que je ne manquerai assurément pas ! j'ai même pu parler à Dany et avoir une photo avec lui).

    Mais fi de mes digressions et venons-en à l'essentiel : American Bluff avec mon cher et tendre devant lequel, même cheveux en mode bouclettes serrées, j'ai bien bâdé ...

    Heureusement, oserais-je dire, qu'il y a eu bâdage de beau gosse, car j'ai eu un peu de mal à entrer dans le film dont le début est quelque peu laborieux.

    Un peu trop écrit, un peu trop parlé, un peu trop longuet, par instants par trop théâtral ... il faut bien l'avouer, je sentais la déception s'installer ... mais c'est alors que le génie de David O'Russell s'est réveillé, et moi avec ! Il a l'art de placer justement et judicieusement aux bons moments, juste avant que l'ennui ne pointe, des scènes voire séquences complètes qui emportent le morceau et vous emballent tout ça dans un papier cadeau étincelant (celle dans la discothèque en est l'exemple le plus flagrant et le plus réussi) ... 

    Et finalement peu à peu, malgré la complexité de l'intrigue qu'il ne faut pas chercher à comprendre dans son intégralité tant on pourrait la considérer comme anecdotique (là n'est pas le propos principal, le cinéaste s'attache davantage à nous présenter des portraits de personnages atypiques, sympathiques et empathiques, ainsi qu'un retour en arrière au coeur des années 70 - décors, costumes ...), on se laisse prendre au jeu et surtout à l'intelligence qui transpire de (et sur) tous les plans.

    Intelligence scénaristique (car l'écriture est vraiment brillante), réalistique (quelques mouvements de caméra éblouissants et ahurissants, quasi-lelouchiens, partant par moments fugaces dans des envolées lyriques quand on s'y attend le moins), et surtout et avant tout de direction d'acteurs, même si l'on sent une grande part d'improvisation et que David O'Russell ne fait que leur donner des directives purement basiques.

    Parlons-en des acteurs ! Car oui, le film vaut essentiellement pour l'interprétation des cinq (six) acteurs principaux. Christian Bale méconnaissable, ou l'art de se glisser dans la peau de ses personnages comme un caméléon, Amy Adams absolument exquise et merveilleusement mise en valeur dans des tenues divines aux décolletés plongeants hallucinants, Jeremy Renner juste et intense, Elisabeth Rohm (que je tiens à citer car tout aussi excellente et un peu oubliée) parfaite ... bien entendu, les deux qui sortent du lot, et haut la main, sont Jennifer Lawrence qui apporte de la légèreté et de la luminosité qui ne cessent d'éclairer le film et Bradley Cooper qui m'a juste sidérée (et je suis objective ! ou pas ! mais si !) ... il a une puissance et une rapidité de jeu incroyables, tout en nuance, en relief ... il a une vraie aisance tant dans le verbiage que dans le mouvement et/ou la mouvance (et hum oh la la quel danseur !!) ... 

    Au bout du compte, je n'ai pas senti passer les deux heures et quelques du film qui aurait pu se permettre d'être amputé de vingt bonnes minutes pour gagner en dynamisme et en énergie (même si les acteurs en donnent beaucoup à eux seuls ...) ...

    C'est une oeuvre brillante, bluffante, méritant certainement son statut de favori aux prochains Oscars (pas moins de dix nominations, dont une deuxième consécutive pour Bradley qui aura toutefois fort à faire vu la concurrence, Jared Leto risque fort de lui souffler le trophée, tout auréolé de son Golden Globe).

    Déjà, on aura une première idée dès cette nuit avec la Cérémonie des BAFTA ... 

    Verdict dans quinze jours ... 


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  • Synopsis : Thor se bat pour restaurer l’ordre dans le cosmos, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un ennemi que même Odin et Asgard ne peuvent contrer, Thor doit s’engager dans son aventure la plus dangereuse et la plus personnelle, au cours de laquelle il va devoir s’allier au traître Loki pour sauver non seulement son peuple et ceux qui lui sont chers, mais aussi l’univers lui-même.

    De Alan Taylor avec Chris Hemsworth, Natalie Portman et Tom Hiddleston

    Sortie le 30 octobre 2013

     

    Je me rappelais avoir beaucoup aimé le premier, c'était pour moi d'ailleurs un des arguments majeurs - outre l'excellent Chris Hemsworth dont j'avais alors remarqué le talent fou ! - pour m'inciter à aller voir ce deuxième opus, même si Kenneth Branagh a ici délaissé les commandes au profit de Alan Taylor, cinéaste rompu à la réalisation d'épisodes de séries télévisées des plus réputées et qui y a fait assurément ses armes et preuves.

    Force est de constater que la réalisation prime ici sur le reste, car scénaristiquement parlant on a toutefois beaucoup perdu par rapport au premier un peu plus écrit. Pourtant peut-être est-ce un mal pour un bien car on gagne ici en efficacité et dynamisme là où il y avait parfois un peu trop de dialogues ennuyeux (il me semble qu'il y avait quelques passages très théâtralisés un peu pompeux).

    Mais toutefois, le plaisir est bel et bien là devant ce divertissement de haut vol à voir de préférence en 3D qui est ici particulièrement bien exploitée, octroyant assurément à l'image une perspective, une profondeur et une beauté époustouflantes (essentiellement pour toutes les séquences se déroulant sur Asgard ou dans l'espace ...).

    Pourtant, ce sont toutes les scènes sur terre qui nous arrachent toutes les exclamations possibles et imaginables. Déjà parce que le réalisateur s'appuie avec intelligence et dérision sur le décalage anachronique et spatialo-temporel, permettant de jouer sur les incongruités des personnages - du héros surtout - dans la jungle urbaine londonienne.

    Par ailleurs, les situations et dialogues accentuent encore davantage les effets comiques inattendus dont certains nous font éclater de rire. C'est aussi cet humour sous-jacent qui donne au film un air de "je ne me prends pas au sérieux" qui le rend éminemment sympathique.

    Mais qui plus est, il y a aussi des effets spéciaux impressionnants, des destructions massives, des combats hallucinants ... 

    Parlons enfin, je dirais même plus venons-en au fait principal et essentiel, au point d'orgue, à ce qui fait que ce film ne serait pas ce qu'il est ... LUI ... pour toute femme normalement constituée comme moi de deux yeux pour voir et d'une bouche pour béer, Chris Hemsworth est juste THE acteur qu'il fallait pour ce rôle et qui nous rend béates. 

    La blondeur, la mèche folle, le regard bleu azur, le sourire Ultra-Brite à tomber par terre, la carrure, les écorchures sur le front, cet homme ... que dis-je ce Dieu ... a tout pour lui et campe un Thor renversant ... 

    A côté de lui, Natalie Portman fait un peu pâle figure d'autant que Tom Hiddleston a également un pouvoir charismatique assez puissant, et que dans les rôles féminins j'ai trouvé que la jeune Kat Dennings était bien meilleure, toujours aussi délicieuse ...

    Un film à grand spectacle à voir en famille, si tant est que les parents tiennent leurs bambins, car le bémol que j'ajouterai ne tient pas donc à l'oeuvre en elle-même mais plutôt au fait qu'il y avait dans la salle quelques gosses de cinq-six ans livrés à eux-mêmes, courant partout, ne restant pas en place, riant, criant, parlant ... il est sûr que ça gâche un peu le plaisir et que j'ai maudit les parents qui avaient l'air de s'en foutre royalement ... 

    Et n'oubliez pas de rester jusqu'à la fin de la fin de la toute fin ... comme pour tous les Marvel, il y a non seulement une scène post début de générique final mais également une après les tout derniers mots qui ont défilé à l'écran ... lorsque je me suis retournée après (j'étais au troisième rang), on n'était plus que dix personnes (les vrais aficionados du genre ou les cinéphiles acharnés) et les nettoyeurs de salle étaient déjà en action ... 

    Pour résumer en deux mots : Thor tue ! 


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  • Synopsis : Ariane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c'est que d'après les tests de paternité, le père de l'enfant n'est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l'attend...

    De Albert Dupontel avec Albert Dupontel et Sandrine Kiberlain

    Sortie le 16 octobre 2013

    Je me croyais totalement hermétique à l'humour de Dupontel tout en étant fan de son travail d'acteur (Deux jours à tuer, La proie).

    Et j'avoue être allée à ce film un peu à reculons mais assez séduite par les excellentes critiques qui l'ont précédé.

    Mais voir Sandrine Kiberlain dans un rôle aussi débridé et complètement désinhibée est jubilatoire. Cette actrice, quand elle se lâche, me ravit au plus haut point (son pouvoir comique, déjà perçu dans Les infidèles, est absolument irrésistible) ... 

    Albert Dupontel, quand il tombe à outrance dans le trash de mauvais goût, ne me plaît pas (je n'ai pas tout regardé) mais je reconnais tout de même que la qualité de son écriture sauve le tout et nous emporte dans des fous rires irrépressibles.

    Une écriture tranchante, un scénario diablement créatif et bourré de bonnes idées (je me demande même si cela ne mériterait pas une revision pour y capter tous les détails je pense en avoir loupés beaucoup),  une réalisation originale et efficace, un montage incisif, une dynamique atypique et un rythme soutenu, un décor grandiose (le Palais de Justice à Paris est magnifique et il n'était pas aisé d'y tourner considérant les difficultés d'accès du lieu, et l'appartement de l'héroïne est tout aussi sublime), le film se révèle une excellente surprise.

    D'autant qu'une des scènes centrales (et dans le déroulement et dans l'intrigue) m'a fait hurler de rire et, qu'à partir de ce moment-là, c'était gagné.

    Pas conquise à 100 % (presque mais avec quelques réserves) mais tellement pliée de rire (j'y ai vu aussi une critique assez acerbe et cynique du système judiciaire français ...) que j'en suis sortie avec les maxillaires contents, douloureux mais contents. 

    Et avec les oreilles enchantées par le générique final (encore une fois, je vous enjoins à écouter les chansons jusqu'au bout) même si je me croyais également hermétique au talent de Camille.

    A voir et à revoir ... autrement ... en plaçant le regard ailleurs que sur les premiers plans ... et en tendant l'oreille vers le second degré ... 


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  • Synopsis : Alex, Antoine et Manu rencontrent Jean, un solitaire, qui ignore les plaisirs de l'amitié. Peu à peu, ils apprennent à se connaître, à s'apprécier. Jean est touché par la complicité et l'affection qui nourrit leur relation, il découvre le bonheur d'être ensemble. Quand leurs aventures sentimentales et les épreuves de la vie les bousculent, ils se regroupent pour les partager, pour se tenir chaud. De confidences en éclats de rires, le trio redevient un quatuor.

    De Marc Esposito avec Marc Lavoine, Bernard Campan, Jean-Pierre Darroussin et Eric Elmosnino

    Sortie le 23 octobre 2013

    A l'affiche, d'emblée on part avec un a priori défavorable car on se dit que, sans Gérard Darmon, ce ne sera plus pareil.

    Oui effectivement, ce n'est plus pareil, mais ... il y a plein de mais ... de "bons" mais ... 

    Alors si l'on peut regretter un scénario des plus convenu et pas très inventif, des situations on-ne-peut-plus clichés, des idées pas vraiment nouvelles, et même quelques redites lourdes et indigestes des deux précédents, il faut tout de même reconnaître que le tout est bougrement bien écrit, surtout les dialogues souvent désopilants (voire parfois salaces mais sans tomber dans la vulgarité ... ou si peu ...) qui savent déclencher les sourires et rires aux moments choisis.

    Marc Esposito, pas un virtuose de la réalisation loin s'en faut, est un auteur de talent qui offre à ses acteurs une partition sur mesure ... il sait faire dire quoi à qui, donnant de l'épaisseur à ses personnages auxquels nous nous sommes imperceptiblement attachés au fil du temps.

    Il permet surtout au "petit nouveau" d'éclater à l'écran.

    Gérard Darmon n'est plus là certes, mais Eric Elmosnino le remplace plus qu'honorablement. Je dirais même, j'ose, c'est le meilleur des quatre. Peut-être surtout parce que les trois autres se (ré)confortent dans le "déjà fait" avant. Même s'ils le font très bien (ils sont tous bons avec une mention spéciale à Jean-Pierre Darroussin). Et que Eric Elmosnino apporte la touche de sensibilité, de fraîcheur et de modernité qu'il fallait pour que ce troisième opus ne soit pas qu'un simple copier-coller des deux premiers.

    La comédie s'avère somme toute éminemment drôle et plaisante ... si toutefois, dans les scènes avec leur compagne respective, l'on peut déplorer une certaine mièvrerie (accentuée par instants par des chansons additionnelles doucereuses, belles au demeurant, mais exacerbant un peu trop les gnangnantises), celles où ils sont tous les quatre réunis sont réellement excellentes. Les répliques (certaines peuvent devenir cultes assurément) fusent à tout-va, jaillissent à toute vitesse, avec une spontanéité et une aisance déconcertantes. Une sorte de ping-pong verbal, au verbiage choisi, fort réussi.

    Au final, l'on apprécie avoir passé du temps avec ces compères que l'on a plaisir à retrouver, toujours aussi sympathiques et touchants, charmeurs chacun dans leur genre : Alex, incurable cavaleur, Manu qui doit faire face à une situation difficile et Antoine qui se reconstruit après quelques histoires d'amour chaotiques ... enfin Jean, qui s'intègre parfaitement dans l'équipe, est le plus en retenue des quatre ... 

    En reste une série de portraits brossés avec générosité et sincérité, et une jolie ode à l'amitié, l'amour et la fidélité ... ou pas ... 


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  • Synopsis : Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d'être sauvés.

    De Alfonso Cuaron avec George Clooney et Sandra Bullock

    Sortie le 23 octobre 2013 

    Difficile d'évoquer ce film, ou plutôt devrais-je dire cet immense chef d'oeuvre qui marquera non seulement l'année cinématographique mais aussi la décennie voire davantage, sans l'usage de tous les superlatifs possibles et imaginables ! 

    Car je n'ai à ce jour jamais vu une telle oeuvre, à la réalisation magistrale, d'une netteté et d'une précision rares, à la photographie d'une beauté intersidérale (dans toutes les acceptions du terme), à la bande son (qui alterne subtilement bruit(s) et silence(s)) et musicale qui exacerbent les sensations, à l'interprétation de deux acteurs qu'on ne voyait certainement pas dans ce type de rôles ardus et exigeants ... 

    Sandra Bullock est ici à l'opposé de ses personnages complètement foldingues dans des comédies plus ou moins réussies, épurée jusque dans ses costumes basiques (combinaison spatiale ou short-débardeur) ou encore sa coupe de cheveux (courts) , mais surtout et essentiellement dans un jeu rigoureux et introspectif, sûr et juste jusque dans les moindres détails ...

    George Clooney apporte la touche de légèreté et d'humour nécessaires pour ne pas plomber le film dont, au demeurant, la durée plutôt courte (1 h 30) évite de tomber dans le répétitif ou l'ennui, au contraire cela lui confère une dynamique particulière (.. aller à l'essentiel sans esbroufe ni fioriture inutile et/ou superflue ...) ... 

    La 3D, ici indispensable, permet une plongée en apnée totale dans un monde de l'espace et du silence en mode quasi-réel, rehaussée par l'utilisation, par moments judicieusement choisis, de la caméra subjective, ce qui peut parfois nous donner le mal de ... l'air ... 

    Il faut, pour encore mieux apprécier, se placer (comme je le fais systématiquement, quel que soit le film d'ailleurs) dans les tout premiers rangs de la salle ... cela donne réellement l'impression de flotter avec eux dans le vide et en apesanteur ... 

    Difficile donc d'en dire plus pour ne pas trop en dévoiler (et laisser la surprise ...) et surtout parce qu'il est impossible d'évaluer ce qui est inestimable ... de critiquer ce qui est incritiquable, ce qui est parfait de la première à la dernière seconde ... 

    Une oeuvre qui est totalement hors norme ... d'une incroyable richesse alors que le scénario lui-même ne tient qu'à un fil ... pourtant, Alfonso Cuaron sait tellement bien utiliser ses placements et déplacements de caméra qu'il nous renverse complètement par sa réalisation à couper le souffle ... et parce qu'il pousse ses acteurs à puiser au plus profond d'eux-mêmes, surtout Sandra Bullock qui porte presque tout le film sur ses épaules et qui dévoile ses frayeurs et ses faiblesses tout au long de son voyage de survie tant physique que mentale ... 

    Et pour conclure, je reprendrai ce que j'ai posté sur ma page Facebook (parce qu'aussi j'aime l'art de l'allitération) : un suspense spatial en suspension, spécial, spectaculaire et époustouflant où Sandra fait des bulles et George fait le clown ... (j'aime bien cette synthèse !) ... 



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