• Synopsis : Cloclo, c’est le destin tragique d’une icône de la chanson française décédée à l’âge de 39 ans, qui plus de trente ans après sa disparition continue de fasciner. Star adulée et business man, bête de scène et pro du marketing avant l’heure, machine à tubes et patron de presse, mais aussi père de famille et homme à femmes…

    De Florent Emilio Siri avec Jérémie Renier, Benoît Magimel, Monica Scattini, Sabrina Seyvecou, Joséphine Japy et Ana Girardot

    Nouveauté

    L'idée de base de ce projet remonte à l'an 1999 et Jérémie Renier était déjà pressenti pour le rôle. Les deux fils du chanteur sont ici directement impliqués puisque producteurs, même s'ils étaient un peu réticents à l'idée que certaines anecdotes préjudiciables allaient y être évoquées (le malaise simulé lors d'un concert, le fils dissimulé, sa maniaquerie obsessionnelle qui lui aura été fatale ...) et que la face cachée de l'idole allait être dévoilée.

    Donc, loin d'être une hagiographie ou une compilation de ses succès, ce biopic, fidèle dans les reconstitutions, présente le portrait sans concession ni complaisance d'un homme en quête éperdue d'amour, expliquée sans nul doute par le rejet paternel. Il vivra toute sa vie avec cette rancœur ancrée en lui et son parcours artistique ne sera qu'une façon d'exorciser cette douleur, dans la recherche permanente d'un inaccessible bonheur et de la reconnaissance de son père/ses pairs ...

    J'avais très envie, à travers cette œuvre, de découvrir l'homme derrière l'artiste, le côté sombre et la complexité du personnage, de l'appréhender différemment, de comprendre ses tourments, ainsi que de retrouver ce chanteur populaire, emblématique de toute une époque, qui a bercé mon enfance et adolescence (par ses nombreuses apparitions télévisuelles - ah les émissions cultes des Carpentier ou Drucker ... !!), devenu désormais mythique et incontournable, pour en avoir une tout autre vision.

    Très classique dans sa forme et sa construction (parcours de la naissance (même avant !!) et jusqu'à sa mort (même après !!) englobé entre deux images marquantes, juxtaposition d'images d'archives (vraies ou fausses ... !!??) ou d'un style documentaire pour crédibiliser la biographie, la chanson ad hoc posée sur l'image ou la séquence correspondante ... bref autant de facilités pour alimenter l'histoire), le film s'avère exceptionnel au niveau de la réalisation, du scénario et surtout, bien sûr, de l'interprétation de TOUS les acteurs, Jérémie Renier en tête bien sûr, mais il ne faut pas oublier les autres qui délivrent tous des partitions parfaites.

    Florent Emilio Siri est un réalisateur inspiré. Maniant adroitement son image à la lumière quasi mystique, faisant virevolter sa caméra qui ne lâche jamais son héros (les scènes de concerts sont fabuleuses), filmant les expressions au plus près, trouvant des angles d'attaque inventifs ou osant de longs plans séquence, il maîtrise totalement son métrage de la première à la toute dernière image, malgré le fait qu'à mon sens il reste un peu en surface, comme s'il était simple spectateur de son film qui n'est qu'une succession de faits avérés, comme écrasé par le poids de son héros et de son sujet, et qu'il oubliait par là-même d'y mettre sa petite touche personnelle et un soupçon de fantaisie qui n'aurait pas nui à l'ensemble (le récit est un peu trop linéaire).

    Toutefois il évoque très habilement tout à la fois les immenses qualités de l'artiste qui était un bosseur acharné, visionnaire et hyper moderne, précurseur et opportuniste, sachant se renouveler et rebondir (dans tous les sens du terme !!), un danseur doué, un chanteur talentueux (même si je n'ai jamais été séduite par son timbre, il faut avouer qu'il savait placer sa voix et reconnaître que chanter en dansant d'une façon aussi trépidante était déjà en soi un véritable exploit) et même un homme d'affaire émérite mais également, écornant son image et proposant une peinture peu flatteuse, les aspects méconnus de l'homme, ses doutes et ses failles, ses côtés maniaco-dépressif, perfectionniste, tyrannique, jaloux, possessif, narcissique, ses relations conflictuelles avec les uns, fusionnelles avec les autres, voire malsaines avec ses fans ...

    Il revient aussi sur la très intéressante genèse de certaines chansons (la scène présentant la naissance de Comme d'habitude est d'une pure émotion (il l'a écrite dans la tristesse de la séparation d'avec France Gall, même s'il lorgnait déjà sur la belle Isabelle), émotion qui ne m'a d'ailleurs pas quittée jusqu'à la fin), les furtives rencontres avec Franck Sinatra (Robert Knepper (le méchant de la série Prison Break) est LA curiosité de ce casting, même s'il ne fait que deux brèves apparitions !!), les hystéries collectives que le chanteur déclenchait plus ou moins, mais plutôt plus que moins, volontairement à chaque apparition publique (même pour faire 200 mètres il prenait sa voiture pour ne pas marcher dans la rue comme un piéton lambda accessible et abordable !!, en fin de concert il ôtait ses chemises pleines de sueur pour les jeter au public ou encore se lançait à corps perdu dans la fosse, au grand désespoir des gardes du corps mais pour le plus grand plaisir de ses fans qui hurlaient son pseudo à gorge déployée !!) ...

    S'appuyant sur un scénario et des dialogues réellement subtils et intelligents écrit par l'excellent Julien Rappeneau sous les conseils avisés de Fabien Lecoeuvre qui a bien connu Claude François, le cinéaste s'attarde sur ses périodes de vie marquantes tout en expliquant les ellipses inévitables en une seule réplique ou image. Car il n'était certes pas chose aisée de résumer 40 ans de vie en 2 h 30 de film (qu'on ne voit pas passer), il fallait donc trouver une astuce pour lier le tout, faire des choix - ils sont ici judicieux - même si l'on aurait aimé en savoir encore plus ... !!

    Il a eu surtout l'idée géniale de choisir Jérémie Renier pour ce rôle qui lui était prédestiné. L'acteur est troublant, bluffant. Criant de vérité. Tant dans la transformation purement physique (une ressemblance naturelle alliée à deux heures de maquillage par jour, la métamorphose est saisissante, il reproduit parfaitement les gestuelles, les attitudes, les mimiques ...) que dans la performance. On sait que les biopics sont en général exhaussés par leur acteur principal, souvent d'ailleurs portés aux nues et jouant dans la course aux récompenses (voir tout récemment Meryl Streep oscarisée pour sa prestation dans La dame de fer ou il y a quelques années le triomphe de Marion Cotillard dans sa fabuleuse interprétation d'Edith Piaf, etc.), je pense qu'ici tel est le cas.

    Car on ne peut imaginer autre acteur dans ce rôle, en deux secondes on oublie Jérémie Renier, on ne voit que Claude François, l'acteur s'y est longuement préparé (cinq mois d'entraînement intensif pour être crédible dans les séquences dansées et chantées), et ça se ressent à chaque plan, et se glisse dans le(s) costume(s) avec une aisance déconcertante. Il est exceptionnel, littéralement habité.

    Mais là où le film tire aussi sa force c'est que tous les rôles secondaires sont à la hauteur, tant dans les nuances de jeu que dans l'homologie. Ana Girardot (la fille de Hyppolite ... et non la petite fille d'Annie ..) est magnifique, Joséphine Japy charmante, Sabrina Seveycou superbe, et Benoît Magimel est méconnaissable. Quant à Monica Scattini dans le rôle de Chouffa, elle est tout bonnement extraordinaire.

    Rien que pour les admirables prestations de chacun, il faut voir ce biopic authentique et passionnant, très complet, très dense et très documenté, rythmé par les titres les plus connus du chanteur (sans non plus noyer le film), même s'il tombe un peu dans le pathos à la fin, Florent Emilio Siri aurait pu avoir l'audace de conclure son film par une pirouette originale (toutes les scènes au cimetière avec les proches en deuil et en pleurs étaient-elles bien nécessaires ?) ...

    Mais il en émane une telle magie, il est si prenant et poignant (on touche ici à l'humain derrière le mythe) ... on oscille en permanence entre l'antipathie et la sympathie pour cet homme blessé et blessant, cet artiste exceptionnel.

    Je vous enjoins vivement à aller voir ce film immanquable (la bande annonce m'avait déjà foutu les frissons, je les ai retrouvés intacts, surtout sur la deuxième partie), même si j'y apporte quelques légers bémols qui m'empêchent de le classer au rang de chef d’œuvre, mais il est assez représentatif de ce que l'on peut attendre d'un tel biopic. Même si vous n'êtes pas fan, comme moi, vous ne pourrez pas rester indifférent, serez forcément émus et retrouverez avec nostalgie ses plus grands succès.


    2 commentaires
  • Synopsis : Marilyne et Bruno Caron arrivent dans un village de montagne pour emménager dans un chalet qu’ils ont loué à Patrick Castang, promoteur et propriétaire de nombreuses habitations dans la région. Contents de quitter le nord de la France pour démarrer une nouvelle vie, ils acceptent sans sourciller quand Castang leur annonce qu’il va les loger momentanément dans un autre chalet de grand standing car le leur n’est pas terminé. S’ensuivra alors une succession de déconvenues qui va les conduire à déménager de nombreuses fois, avec le sentiment grandissant d’être traités sans aucune considération, alors même que les Castang multiplient patiemment et avec bienveillance les efforts envers eux. Les relations entre les deux familles vont se tendre. Bruno et Marilyne Caron ne supportent plus d’avoir sous leurs yeux le bonheur et l’abondance de biens des Castang.

    De Eric Guirado avec Julie Depardieu, Jérémie Renier, Alexandra Lamy et Lucien Jean-Baptiste

    Nouveauté

    Librement inspiré de l'affaire Flactif qui avait fait grand bruit en 2003, ce film relate la genèse glaçante et terrifiante d'une tragédie (il reste une oeuvre de pure fiction et ne s'agit en aucun cas d'une reconstitution).

    Avec une grande impartialité (qui nuit toutefois à l'empathie) et sans jamais se poser en donneur de leçon, Eric Guirado dépeint le portrait de quatre personnages dont le destin va basculer peu à peu, distillant habilement par petites touches apparemment insignifiantes mais insidieuses les faits et gestes des époux Castang qui vont peu à peu conduire au drame.

    Axant principalement son récit autour du couple interprété par le duo Depardieu / Renier, parfois au détriment de l'autre couple un peu moins étoffé, le réalisateur (dé)montre les arcanes de la folie liée à la convoitise, la jalousie, la haine ... mais quelque part, je lui donne raison d'avoir voulu développer son intrigue autour d'eux car ils s'avèrent les plus intéressants, tout d'abord les plus sympathiques pour devenir les plus horribles ... on en serait presque compréhensifs tant la façon dont évoluent les choses plaide en leur faveur. Sans vouloir pardonner le geste odieux et abominable, on serait presque enclins à leur trouver des circonstances atténuantes tant ils sont traités avec mépris et irrespect. Ils ne sont finalement que dans une quête éperdue du bonheur absolu qu'ils pensent trouver dans le confort purement matériel ...

    Le sujet était tabou (dénonciation de la société de consommation, exploration de l'inégalité des richesses ("les riches ces salauds et les pauvres ces héros"), problème du surendettement très à la mode en ce moment ... malheureusement ...) et ardu, Eric Guirado réussit par une réalisation vive, singulière et créative (utilisation des focales, contraste entre les décors blancs et purs et l'intrigue noire et sordide) à captiver le spectateur et le tenir en haleine tout le long, malgré le fait que l'on en connaisse l'issue fatale et quelques pardonnables maladresses, éludant par ailleurs habilement le sensationnel au profit d'une analyse sociologique et psychologique pertinente, qui plus est maniant avec une admirable perfection la montée en puissance et en tension.

    Ce qui retient essentiellement l'attention ici sont les changements qui s'opèrent peu à peu dans les comportements des victimes qui vont finalement devenir coupables. Car, pendant toute la première partie du film on se surprend à avoir de la sympathie pour ce couple qui se fait balader et arnaquer ... qui perd ses repères et dont le sens des valeurs va être totalement chamboulé ... et qui finit par se rebeller ... la jeune femme va sournoisement inciter son mari, fou d'amour pour elle, à commettre l'acte irréversible en le blessant dans sa dignité et sa fierté, le poussant délibérément et sciemment au crime ...

    Pour interpréter ce rôle très marqué, Jérémie Renier a pris 18 kilos comme si, par cette prise de poids, il s'appropriait ce personnage ambigu (il les a reperdu en deux mois lorsqu'il a fallu entamer le tournage de Cloclo qui sort mercredi prochain, film que j'attends impatiemment et dans lequel il a l'air vraiment sensationnel). Il s'avère excellent (je soupçonne depuis longtemps que cet acteur belge a du potentiel mais il n'a pas fait de films particulièrement marquants jusque-là, même s'il prend de plus en plus d'épaisseur grâce à ses prestations dans les films des frères Dardenne entre autres, enfin désormais il trouve des rôles importants), sa blondeur innocente n'est qu'un masque cachant le vrai visage du monstre (on pourrait presque l'assimiler à Docteur Jekyll et Mister Hyde ...). Dans le rôle de sa jeune épouse, Julie Depardieu est tout à fait étonnante, dans le ton juste, et se fait peu à peu un prénom allégé du lourd fardeau de l'héritage paternel. Ils sont tous deux tellement impliqués qu'on ne peut qu'admirer la métamorphose qui s'opère en eux entre le début et la fin du film.

    Les prestations d'Alexandra Lamy et de Lucien Jean-Baptiste sont de fait un peu minimisées, même s'ils sont tous deux également très bien, comme étouffées par la qualité des deux autres acteurs qui les dominent de la tête et des épaules. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ici Jérémie règne ...

    Un thriller passionnant, intense et terrifiant, à l'atmosphère anxiogène et oppressante, dérangeant (la folie m'a toujours mise mal à l'aise), qui ne peut qu'interpeller.


    votre commentaire
  • Synopsis : Le cadavre mutilé d’une jeune femme est retrouvé à son domicile. Pas d’effraction, pas de témoin : le crime est parfait. L’enquête est confiée au commandant Lassalle, un flic expérimenté et solitaire, détruit par la mort de sa femme. Alors que d’autres meurtres tout aussi sanglants sont perpétrés, Lassalle est intrigué par la personnalité d’un aveugle, Narvik. Mais l’alibi du suspect est plausible et son infirmité le met hors de cause. Un étrange duel, telle une partie d’échecs, s’engage alors entre les deux hommes.

    De Xavier Palud avec Jacques Gamblin et Lambert Wilson

    Nouveauté

    Lorsque j'ai vu au générique production et signature de Luc Besson j'ai un peu soupiré d'aise et de malaise car, autant j'adore et j'admire le réalisateur génial qu'il est ainsi que le producteur parfois audacieux, autant je déplore la qualité de son écriture.

    J'avais hélas raison car ici ce qui pêche le plus est justement le scénario qui démarre pourtant bien et sur une idée originale mais qui part très vite en vrille, complètement incohérent et tiré par les cheveux, complexe jusqu'à en être incompréhensible, et dont la fin est d'une absurdité sans nom.

    Mettre face à face un flic torturé et un suspect non-voyant était judicieux, portés par deux bons comédiens investis, mais malheureusement la réalisation manque parfois de souffle et le récit s'allonge, s'éternisant sur des scènes sans intérêt qui sont juste posées là pour faire de ce film un long métrage sinon, en gardant juste l'essentiel, il n'aurait duré qu'une demi-heure, s’appesantissant un peu trop sur l'histoire du flic dont on se fout royalement (on tombe même dans la caricature avec l'amourette entre le commandant veuf dépressif et la bleue ...) au détriment d'une intrigue mal menée (en un ou deux mots !!) qui peine à trouver sa place et sa solution.

    Jacques Gamblin est cependant un peu trop théâtral, surjoue en permanence, que ce soit dans ses tourments personnels que dans ses interrogatoires poussifs (les dialogues pauvres et ridicules ne sauvent rien !!), tandis que Lambert Wilson surprend par la sobriété de son jeu, le placement de sa voix, volontairement monocorde voire désincarnée pour mieux camper cet énigmatique et sombre personnage, s'avérant le meilleur dans les affrontements, seul réel intérêt du film (et le réalisateur s'appuie un peu trop dessus d'ailleurs, ce qui explique sans nul doute pourquoi il a tant bâclé le reste malgré quelques efforts louables pour soigner ses prises de vue, la photographie et surtout la lumière). On sent qu'il a travaillé son rôle en amont (il a été coaché pendant trois mois pour se glisser dans la peau d'un aveugle avec le plus de justesse possible) et qu'il s'y est impliqué à 100 %.

    La vraie révélation du film est Raphaëlle Agogué que je trouve formidable et la curiosité est la présence de Arnaud Cosson, un des pensionnaires de On ne demande qu'à en rire, dans son tout premier (même petit mais tout de même, son nom est le quatrième au générique ... !!) rôle en lui souhaitant d'autres plus étoffés par la suite.

    Finalement n'en reste presque rien de ce polar sans nervosité ni intensité, qui a du mal à s'inscrire dans la lignée des bons thrillers français tant il se traîne en longueur (pas vraiment d'action ni de suspense tué en milieu de film) et tant la dernière demi-heure est mauvaise.

    Pour avoir fini ma boîte de bonbons à la menthe, c'est dire que j'ai failli piquer du nez plusieurs fois et que je n'ai trouvé que ce moyen pour résister à l'exquise tentation de m'endormir.

    Soporifique, dispensable et même carrément oubliable !!


    votre commentaire
  • Synopsis : Oskar Schell, 11 ans, est un jeune New-Yorkais à l'imagination débordante. Un an après la mort de son père dans les attentats du World Trade Center, le "jour le plus noir", selon l'adolescent, il découvre une clé dans les affaires du défunt. Déterminé à maintenir un lien avec l'homme qui lui a appris à surmonter ses plus grandes angoisses, il se met en tête de trouver la serrure qui correspond à la mystérieuse clé. Tandis qu'il sillonne la ville pour résoudre l'énigme, il croise toutes sortes d'individus qui, chacun à leur façon, sont des survivants. Chemin faisant, il découvre aussi des liens insoupçonnés avec son père qui lui manque terriblement et avec sa mère qui semble si loin de lui, mais aussi avec le monde déconcertant et périlleux qui l'entoure...

    De Stephen Daldry avec Thomas Horn, Sandra Bullock, Tom Hanks et Max Von Sydow

    Nouveauté

    Le point de vue inédit sur la catastrophe du 11 septembre 2001 avait de quoi surprendre et plaire. Adapté du roman éponyme de Jonathan Safran Foer qui se penche sur la détresse des familles endeuillées, le film s'axe principalement autour du jeune surdoué Oskar qui va tenter de se reconstruire et faire son deuil à travers une futile quête prétexte à exorciser sa douleur et son sentiment de culpabilité.

    Pourtant, je suis restée totalement réfractaire au chantage émotionnel dont Stephen Daldry use à outrance, prenant le spectateur en otage et lui délivrant dans les oreilles une musique envahissante et dégoulinante (signée par le français Alexandre Desplats) comme s'il cherchait par là à compenser certaines faiblesses scénaristiques et/ou à accentuer les effets mélodramatiques.

    Forcer l'émotion est une démarche surfaite et superficielle, ici tout est chargé de pathos, larmes, souffrance, errance, qui plus est alourdi d'une voix off lancinante et agaçante sans relief ni nuance.

    Le petit garçon raconte son histoire avec un vocabulaire et des tournures de phrase improbables pour un enfant de son âge (il est surdoué mais tout de même c'est d'un pénible !!!), nulle empathie ni compassion ne sont donc possibles tant on se détache de son sort avec une aisance déconcertante et qu'on reste dans l'incompréhension totale lorsqu'il se promène seul dans la jungle de New York, de jour comme de nuit (il a 11 ans quoi ...) au rythme des clochettes de son tambourin (pendant deux heures c'est assez crisant). Quand il joue au petit singe savant (le pire est le coup de la bataille d'oxymores !!), il manque tellement de naturel et est tellement énervant qu'on a envie de le baffer tant il est insupportable. Il n'est dans le ton juste que lorsqu'il se laisse aller aux faiblesses de son âge, à sa douleur de gosse, aux élans de tendresse ou dans les scènes avec ses parents.

    Le reste du temps, ses comportements dirigistes et odieux sont dérangeants, ses façons de s'exprimer sont laborieuses et pompeuses ...

    Toutefois, au milieu du film, Max Von Sydow (nominé aux derniers Oscars pour ce rôle et c'est justifié), d'une classe folle, vient imperceptiblement illuminer l'image et alléger le ton ... à croire que les rôles muets sont plus éloquents que les rôles parlants, les silences ici sont précieux et de vrais sas de décompression ... !! parce qu'il parle le gamin, mon Dieu qu'est-ce qu'il est bavard ... !!! alors lorsqu'il est confronté à ce curieux personnage qu'on a cependant un peu de mal à situer, il en devient enfin touchant. Le contraste entre les deux et l'étrange duo qu'ils forment est un des aspects le plus intéressant du film qui, jusque-là, se trainait un peu en longueur.

    Par contre, fans de Tom Hanks et/ou de Sandra Bullock, vous risquez d'être déçus : le premier n'apparaît qu'une dizaine de minutes dans le film et la deuxième vingt ... même si son rôle est très beau et qu'elle l'assume magnifiquement ... elle est poignante dans certaines scènes finales.

    Au bout du compte, malgré une réalisation soignée, de magnifiques plans serrés sur les visages et quelques belles images dont l'ultime, n'en reste qu'un film ennuyeux qui ne suscite aucune émotion tant elle est téléphonée ... (allez spectateur il faut pleurer là maintenant tout de suite !), bien que certains seconds rôles soient très bien interprétés par surtout Viola Davis récemment oscarisée pour son rôle dans La couleur des sentiments ... elle sort indéniablement du lot.

    Parce que le petit Thomas Horn, omniprésent et portant quasi seul le film sur ses frêles épaules, n'est pas si mauvais et est tout mignon mais j'ai eu du mal à accrocher à sa prestation manquant singulièrement de luminosité et de spontanéité, il est en permanence dans le surjeu et la recherche de la perfection mais à son âge c'est un peu prématuré, on aurait tant voulu qu'il laisse parler son coeur plutôt que sa tête qui réfléchit un peu trop à mon goût ... même si le thème tourne un peu autour de la perte de son innocence face au drame qui le frappe, on aurait apprécié plus de sensibilité, de sincérité, de simplicité ...

    J'ai failli sortir mais j'avais tout de même envie de savoir ce que cette maudite clef pouvait bien ouvrir ... mais la conclusion est si décevante que ça ne méritait pas de se forcer à rester dans la salle.

    Un film trop prétentieux, trop ambitieux, trop écrit, trop bavard, qui aurait mérité d'être plus sobre dans son adaptation, dans sa construction (trop de flash backs mal exploités et mal placés) et sa réalisation, et qui n'a que pour lui d'aborder, par un biais original, le travail de deuil suite à une telle catastrophe qui est évoquée en toile de fond (par contre j'adore le carnet de voyage très bien conçu, on aurait voulu le feuilleter jusqu'à la toute dernière page) ... il est cependant un peu sauvé par les prestations des personnages secondaires (Sandra Bullock et Viola Davis essentiellement, Tom Hanks est tellement inexistant que voir écrire son nom en haut de l'affiche est une tromperie !!).

    Je ne comprends décidemment pas comment ce genre de mélo peut susciter autant de dithyrambes (à l'instar de The Descendants), ce sont des oeuvres formatées et conçues pour faire pleurer dans les chaumières ... et quand on gratte un peu derrière l'apparât du drame qui fait recette, il n'y a finalement pas grand chose ... je ne sais pas pourquoi mais je suis passée complètement à côté de ce qu'on attendait de moi, les kleenex sont restés au fond du sac à main .. !!!

    Extrêmement long et incroyablement ennuyeux.


    votre commentaire
  • Synopsis : L’infidélité masculine et ses nombreuses variations, vues par 7 réalisateurs.

    Sur une idée de Jean Dujardin

    De Fred Cavayé (Prologue), Michel Hazanavicius (Le séminaire), Eric Lartigau (Lolita), Emmanuelle Bercot (La question), Alexandre Courtes (Les infidèles anonymes), Jean Dujardin et Gilles Lellouche (Las Vegas)

    Avec Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Alexandra Lamy, Géraldine Nakache, Manu Payet, Mathilda May, Guillaume Canet ...

    Nouveauté

    Les Infidèles ou l'antithèse de The Artist.

    Jean Dujardin peut désormais s'offrir le luxe de financer des projets à risque. Après s'être frotté avec le triomphe mondial que l'on connait à un film muet en noir et blanc, il remet "le curseur à zéro" et change complètement de registre avec cette œuvre déroutante et singulière.

    Sous le format plus qu'original et peu utilisé en France du "film à sketches" (quoique j'ai du mal à parler ici de sketches, terme pour moi qui a une connotation comique, je parlerais davantage de courts-métrages), Jean Dujardin et Gilles Lellouche déclinent l'infidélité sous toutes ses formes, de la manière la plus exhaustive possible, en piquant çà et là dans les perversions les plus viles des hommes dans toute leur splendeur / horreur ... !!!

    Et on ne peut rester indifférent et neutre : on adore ou on déteste. Pourtant, comme le souligne Dujardin, on est ici, grâce justement à la multiplicité des styles dans un seul et même film, dans une "dramédie", un hybride entre la comédie et la tragédie.

    Moi j'ai adoré ... dès le prologue, d'entrée ma machoire s'est décrochée (mon Dieu qu'il est craquant) puis j'ai hurlé de rire. Le duo inénarrable des deux compères est détonnant, terminant le premier court métrage sur une partie de jambes en l'air à quatre : le ton est donné, c'est cru, gras, trash mais hilarant. Ils cabotinent, ils sont puants d'orgueil, ils sont machistes, ils sont abominablement lâches, ils sont odieux mais ils sont tellement drôles ... et beaux ... beaux et drôles ... mais je pense qu'il faut être fan inconditionnelle pour leur passer quelques vulgarités qu'ils auraient pu éviter, c'est toutefois graveleux, licencieux et quelque peu trivial (il y a un avertissement, ce n'est certes pas à mettre entre tous les yeux). Mais c'est tellement subversif, outrecuidant, sarcastique, ironique, grinçant qu'on leur pardonne aisément ces errements (en même temps, comment traiter de l'infidélité sans y mettre, osons le dire, du cul !!?? je pense le spectateur assez sensé pour s'en douter considérant le thème, les affiches et le pitch).

    Vous me direz que je ne suis pas objective : je vous l'accorde. Je suis archifan des deux. Je le resterai.

    La constante est assurée par le "couple" Dujardin - Lellouche qui se sont pété un gros délire de dingue en interprétant des personnages tout à fait différents d'un sketch à l'autre. Les deux acteurs jouent les cons et les salauds avec brio et conviction ... (dans le Séminaire, Jean est réellement sensationnel et donne la réplique à une Isabelle Nanty juste parfaite).

    Alors oui, les courts-métrages sont de qualité inégale mais ils sont soit bons, soit très bons, soit très très bons, entrecoupés par des pastilles d'une ou deux minutes irrésistibles dans lesquelles on aperçoit Guillaume Canet, excellent en bourgeois fayot au brushing impeccable, ou encore Manu Payet, entre autres, qu'on retrouvera dans Les Infidèles Anonymes animé par une Sandrine Kiberlain inattendue et incroyable.

    Du Séminaire qui présente un pauvre type qui veut à tout prix "se faire une nana", à Lolita où un autre pauvre type pathétique s'humilie pour une petite jeunette, à La Question (qui peut en susciter beaucoup ...) admirablement dialogué, superbement filmé par Emmanuelle Bercot et interprété par le couple Jean Dujardin / Alexandra Lamy, tellement maîtrisé qu'on a l'impression de rentrer dans leur propre intimité, se clôturant sur leurs visages graves et sur un regard d'une intensité troublante (Alexandra Lamy m'a bouleversée elle est sublimissime et dispose d'une vitesse de jeu hallucinante - dixit son mari mais je confirme, j'aimerais sincèrement qu'elle soit enfin reconnue à sa juste valeur et non en tant que l'éternelle Chouchou ou femme de ... !! - par ailleurs, je défie quiconque de résister au charme fou de Jean dans ce court-métrage surtout au début ... il est juste à tomber par terre), aux Infidèles Anonymes à hurler de rire pour se terminer par le très déjanté Las Vegas, il y a matière à verser des larmes.

    Des larmes d'émotion sur Lolita tant le personnage est touchant ou encore sur La Question qui vous noue le ventre et vous prend aux tripes aux larmes de rire sur Le Séminaire (bon sang il est vraiment pitoyable) ou sur la fin de Las Vegas qui part vraiment dans du grand n'importe quoi et qui fait beaucoup de "des gars" ... !!!! (un petit jeu de mots pour le plaisir) ...

    La comédie est tellement surprenante, jubilatoire et audacieuse qu'elle en est très réussie, proposant surtout une montée en puissance jusqu'au point d'orgue sur La Question qui tombe dans le drame intimiste poignant. On en ressent un malaise profond qui vous bouffe à l'intérieur et il fallait le placer judicieusement avant un sketch drôle pour alléger la gêne alors ressentie.

    C'est du lourd, du très lourd, c'est complètement fou, c'est magnifiquement écrit, c'est finalement assez cruel et cynique, ça ridiculise surtout la gent masculine, n'est pas du tout mysogine comme d'aucuns pourraient le croire, bien au contraire, et s'avère somme toute assez moralisateur. Et puis la fin est tellement .... énorme !!!!! j'en ris encore mon Dieu ... énorme ... !!! dont une des répliques risque de devenir ... culte ... !! Sans oublier bien entendu de rester pour l'ultime scène ...

    Jean Dujardin se met à nu - c'est le moins que l'on puisse dire !!! - casse son image et ose avec tout le talent qu'on lui connaît, s'accoquine qui plus est avec un autre acteur de poids qui prend une vraie épaisseur tant il a perfectionné ses nuances de jeu (leur complicité dans la vie se ressent à l'écran). Il égratigne surtout avec intelligence le vernis du mâle, manie le sens de la dérision et de l'auto-dérision avec dextérité, n'oublie jamais de se servir de l'humour pour cacher ses faiblesses ou sa pudeur, utilise le second degré et l'ironie à bon escient, s'offre une vraie liberté de ton et d'esprit, étoffe son propos pour lui donner davantage d'efficacité (plus la caricature est chargée mieux elle provoque) se diversifie (il écrit, il joue, il réalise, il produit) avec génie et propose ici un véritable plaidoyer pour la fidélité (je vous assure qu'après ça les mecs vous ne considérerez plus vos femmes de la même manière et il serait intéressant même d'aller le voir en couple). Il sait tellement tout faire et le faire bien qu'il en devient agaçant !! D'où les critiques méchantes et acerbes que j'ai pu lire ça et là, d'où les jalousies idiotes ... alors que le box-office les dément (les premiers chiffres sont prometteurs et augurent d'un succès (le film a déjà été acheté par Harvey Weinstein, l'instigateur de l'incroyable parcours de The Artist aux Etats-Unis) ... oubliée la polémique stupide sur les affiches, oublié le Jean Dujardin sans voix, il surfe ici sur la vague et il a bien raison ma foi ...).

    Dans le dernier numéro de Première, les deux acteurs ont accordé une interview croisée très intéressante. Je vous conseille de la lire. Vous comprendrez mieux leurs motivations, leurs interrogations, leurs doutes mais vous ne pourrez que les aimer à travers leurs propos pertinents et lucides.

    En tout cas, moi, à ce cinéma là, je dis oui, oui, oui et encore oui, j'en veux encore ... et j'y retournerai ... !! parce que se piquer des fous rires irrépressibles devant la toile, c'est inestimable.

    Jean, si tu me lis : je t'aime ...


    3 commentaires
  • Synopsis : Après avoir été en contact avec une mystérieuse substance, trois lycéens se découvrent des super-pouvoirs. La chronique de leur vie qu’ils tenaient sur les réseaux sociaux n’a désormais plus rien d’ordinaire… D’abord tentés d’utiliser leurs nouveaux pouvoirs pour jouer des tours à leurs proches, ils vont vite prendre la mesure de ce qui leur est possible. Leurs fabuleuses aptitudes les entraînent chaque jour un peu plus au-delà de tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Leur sentiment de puissance va rapidement les pousser à s’interroger sur les limites qu’ils doivent s’imposer…

    De Josh Trank avec Dane DeHaan, Alex Russel et Michael B. Jordan

    Sortie le 22 février 2011

    Ça commence comme un film d'ados acnéiques ordinaires qui s'emmerdent à mourir dans des fêtes pourries et qui, pour tromper leur ennui, filment leur histoire extraordinaire après avoir été confrontés à quelque chose d'indéterminé caché au fond d'un trou en plein milieu d'une pelouse ... (le début du film coïncide avec la fin de la bande-annonce très originale et donc accrocheuse).

    Sur le principe du "found footage" (métrage trouvé) et réalisé en caméra embarquée qui parfois s'envole toute seule (quelques facilités réalistiques), le film décolle peu à peu pour se terminer sur un final grandiose, un combat titanesque et manichéen.

    Entre les deux (le début et la fin je veux dire !!), il y a du bon et du moins bon ...

    Les bons côtés d'abord.

    La réalisation est assez hallucinante (certaines séquences de "vol" sont ahurissantes) et moderne, les effets spéciaux sont réussis, à part quelques trois ou quatre grossièretés réalisées en images de synthèse qui font hurler de rire tant ça frise par moments le ridicule.

    Les trois jeunes acteurs sont plutôt convaincants avec une mention spéciale à Dane DeHaan.

    Le scénario, plein de suspense et de rebondissements, s'appuie intelligemment et de façon approfondie sur la psychologie des personnages qui doivent faire face à des pouvoirs grandissants (des anti-superhéros) et comment ils doivent apprendre à les gérer, les contrôler et les maîtriser. Alors que l'un, lucide et mature, choisit finalement de ne pas en abuser après s'en être amusé (prétexte à quelques scènes marrantes dans la première partie, et là encore voilà une bonne idée que ce contraste saisissant entre un début léger et une fin lourde), l'autre, fragile et instable, va péter un câble jusqu'au point de non retour et basculer du mauvais côté de la force obscure. Le troisième est un peu plus effacé et en demi-teinte.

    Le film est assez court (1h30) et y gagne donc en intensité et en dynamisme, sans baisse de rythme.

    Mais toutefois, certains passages laissent quelque peu à désirer ... et la liste des mauvais côtés risquerait de ne pas être exhaustive.

    Parce que Maurice, ... euh Josh, faut pas pousser le bouchon ... je veux bien tolérer des erreurs de jeunesse mais tout de même !!

    Bon déjà il n'y a aucune explication au pourquoi du comment (genre vu la toute fin, on se dit qu'on s'est bien fait flouer et qu'il va falloir attendre une éventuelle suite et je n'aime pas le côté putassier de l'affaire ...) et donc on assiste juste à un résultat de faits, à des conséquences sans avoir la cause et c'est assez frustrant.

    La principe de la caméra embarquée, d'accord je veux bien, mais on sent bien par moments qu'il y a un peu de l'arnaque ... ça en perd de la crédibilité et c'est dommage parce que j'aime bien en général ce genre, même si ces quelques dernières années, on en voit de plus en plus. Ça donne du réalisme à l'ensemble (Cloverfield est un des meilleurs ...). Mais là bon déjà côté réalisme, c'est un peu raté mais ça encore ça passerait puisqu'on sait qu'on est dans de la science fiction pure, mais faudra tout de même m'expliquer certaines prises de vue impossibles à réaliser par ce moyen-là. Et, qui plus est, l'image n'est donc pas toujours de très bonne qualité alors qu'on peut très bien faire la même chose en améliorant sensiblement la photographie et le cadrage pour permettre au spectateur d'avoir moins mal aux yeux (et au coeur).

    Et puis on sent bien des approximations de placement et de mise en scène, trop facile d'utiliser la caméra embarquée pour les justifier ...

    Enfin, malgré ces quelques gros bémols, il faut avouer que le film est plutôt sympathique et se laisse agréablement regarder, consistant surtout par l'interprétation tout à fait honorable des trois jeunes garçons (je me répète mais vraiment excellente prestation de Dane DeHaan, fort prometteur) et par une très bonne réalisation, et ce malgré une fin un peu trop sombre et violente (à ne pas mettre entre les yeux des plus jeunes, il ne me semble pas qu'il y ait d'avertissement mais moi j'en mettrais un ..), bancale et prévisible.

    Josh Trank propose ici une première œuvre encourageante qui oscille entre drame psychologique (le contexte familial du jeune garçon explique sans nul doute son pétage de plomb) et blockbuster (vu le dernier combat assez grandiose voire grandiloquent). Assez déconcertante mais pas totalement inintéressante.

    En conclusion et en morale, on pourrait citer une des répliques de Spiderman : "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" ... l'un en est conscient, l'autre non ...


    votre commentaire
  • Dans la nuit s'est déroulée la 84ème nuit des Oscars couronnant The Artist par cinq trophées dont trois des plus prestigieux : meilleur costume, meilleure musique pour Ludovic Bource, meilleur réalisateur et meilleur film pour Michel Hazanavicius, et surtout celui que j'attendais le plus, meilleur acteur pour Jean Dujardin.

    Du jamais vu, un exploit sans précédent, Jean Dujardin devient le premier acteur français récompensé à Hollywood.

    Le cinéma français ridiculise le cinéma américain et vice-versa ... !!

    Thomas Langman, le producteur, Michel Hazanavicius et Jean Dujardin mettent ko leurs plus grands concurrents tels Martin Scorsese, Steven Spielberg ou encore Woody Allen, excusez du peu, ou des acteurs reconnus, de George Clooney à Brad Pitt pour ne citer que les deux plus prestigieux challengers.

    Après avoir été snobé vendredi soir par le cinéma français, se voyant "piquer" le César et la vedette par Omar Sy et sans renier ni rabaisser la victoire de ce dernier, Jean Dujardin lui fait un sacré pied de nez en ramenant le trophée américain.

    Bravo l'artiste !!

    Depuis le temps que je dis et répète que Jean Dujardin est le meilleur acteur du monde, je suis bienheureuse de cette pluie de récompenses qui prouvent bien que j'avais raison.

    Si mes comptes sont bons, The Artist comptabilise à ce jour pas moins de 94 récompenses !!!

     

    Palmarès complet :

    Film: The Artist, de Michel Hazanavicius

    Réalisateur: Michel Hazanavicius pour The Artist

    Acteur: Jean Dujardin dans The Artist

    Actrice: Meryl Streep dans La Dame de fer

    Second rôle masculin: Christopher Plummer dans Beginners

    Second rôle féminin: Octavia Spencer dans La couleur des sentiments

    Scénario original: Woody Allen pour Minuit à Paris

    Adaptation: Alexander Payne, Nat Faxon et Jim Rash pour The Descendants

    Photographie: Robert Richardson pour Hugo Cabret

    Musique: Ludovic Bource pour The Artist

    Chanson originale: Man or Muppets, paroles et musique de Bret McKenzie, pour le film The Muppets.

    Décors: Dante Ferreri et Francesca Lo Schiavo pour Hugo Cabret

    Costumes: Mark Bridges pour The Artist

    Maquillage: Mark Coulier et J. Roy Helland pour La Dame de fer

    Montage: Kirk Baxter et Angus Wall pour Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes

    Son: Philip Stockton et Eugene Gearty pour Hugo Cabret

    Mixage son: Tom Fleischmann et John Midgley pour Hugo Cabret

    Effets spéciaux: Rob Legato, Joss Williams, Ben Grossman et Alex Henning pour Hugo Cabret

    Film en langue étrangère: Une séparation, de l'Iranien Asghar Farhadi

    Film d'animation: Rango, de Gore Verbinski

    Documentaire: Undefeated, de TJ Martin, Dan Lindsay et Richard Middlemas.

    Court métrage de fiction: The Shore, de Terry George et Oorlagh George.

    Court métrage documentaire: Saving Face, de Daniel Junge et Sharmeen Obaid-Chinoy.

    Court métrage d'animation: The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore, de William Joyce et Brandon Oldenburg

     


    votre commentaire