• Synopsis : Que feriez-vous si la fin du monde arrivait dans 3 semaines ? C’est la question que toute l’humanité est obligée de se poser après la découverte d’un astéroïde se dirigeant tout droit vers notre planète. Dodge est nouvellement célibataire, sa femme ayant décidé que finalement, elle préférait encore affronter la fin du monde sans son mari. Il décide alors de partir à la recherche de son amour de jeunesse, qu’il n’a pas vu depuis 25 ans. Mais sa rencontre avec Penny risque de bouleverser tous ses plans.

    De Lorene Scafaria avec Steve Carell et Keira Knightley

    Nouveauté

    Au vu du titre, du pitch et de l'affiche, d'aucuns pourraient croire qu'il s'agit d'un film catastrophe. Non point ! Même si le sujet principal s'axe autour de la fin du monde, celle-ci deviendrait presque anecdotique voire allégorique pour n'être que prétexte à dépeindre les réactions des gens ordinaires face à un événement extraordinaire et inéluctable.

    Certains brûlent la chandelle par les deux bouts, d'autres basculent dans tous les excès ou dans le "à quoi bon", d'autres encore veulent tenter de maîtriser l'heure de leur mort mais la plupart se réconfortent dans leurs rassurantes habitudes quotidiennes.

    Dodge et Penny, deux êtres désemparés et paumés qui, malgré les circonstances, gardent leur intégrité (il continue malgré tout à retourner sur son lieu de travail déserté) et la tête froide (quoique !!), choisissent eux de réunir leurs deux solitudes pour se découvrir mutuellement et atteindre ensemble leur objectif respectif avant qu'il ne soit trop tard (en s'embarquant dans le road trip de la dernière chance), jusqu'à réaliser que les rêves les plus merveilleux ne sont pas toujours ceux derrière lesquels on court mais sont parfois à portée de main ... il suffit de la tendre pour les attraper ...

    Délibérément arythmée et optant pour la simplicité, sans aucune surenchère visuelle ou héroïque, la comédie en devient par là-même romantique, piquante, parfois drôle, mais surtout tendre et touchante.

    Servie par deux acteurs qui nuancent leur jeu sur un panel d'expressions faciales plus éloquentes les unes que les autres (même si le sourire de Keira Knightley n'est pas toujours des plus joli, sa lèvre supérieure s'ourle bizarrement), elle s'avère relevée et profonde, s'appuyant sur un scénario dense et bien écrit.

    Je préfère mille fois Steve Carell dans ce genre de rôle plutôt que dans du comique lourd et indigeste (il en a fait quelques-uns ...), il est bougrement attendrissant parfois, sa retenue, sa gaucherie et sa pudeur nous font oublier son physique quelque peu ingrat (il n'est pas très beau il faut bien l'avouer sauf sur le plan final) ... Keira Knightley, quant à elle, semble bien plus à l'aise dans ce registre que dans des rôles plus empesés et rigides, elle est ici rafraîchissante et lumineuse, délivrant une prestation sans faute.

    Lorene Scafaria signe une œuvre atypique, originale et émouvante, juste et réaliste, à la réalisation peut-être conventionnelle, mais pleine de très belles réflexions sur l'important et l'essentiel, prônant à chaque réplique le "carpe diem", qui se conclut sans surprise mais sur une ultime réplique bouleversante.

    Un beau film, intense et quelque peu troublant car nous laissant dans un état de questionnement. Il mérite plusieurs lectures pour en saisir toute sa substantifique moelle ...


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  • Synopsis : Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent. Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane…

    De Christopher Nolan avec Christian Bale, Tom Hardy, Anne Hathaway, Marion Cotillard, Joseph Gordon-Levitt

    Sortie le 25 juillet 2012

    J'avais déjà trouvé les deux précédents de la trilogie trop longs, j'aurais dû écouter mon instinct qui me soufflait que je souffrirais ici des presque trois heures de film (2h44 pour être précise) ... en général, les métrages de plus de deux heures montrent à un moment donné inévitablement des signes de faiblesses et/ou des pertes de rythme - ou bien moi je baisse d'attention -, chefs d’œuvre exclus.

    Celui-ci ne déroge pas à la règle (et n'en est pas un ... de chef d’œuvre je veux dire !) et à l'instar des précédents, la première heure est plus que laborieuse, les soixante-quinze premières minutes auraient pu être condensées en quinze. De ce fait, l'ennui s'installe, il ne se passe pas grand chose malgré une scène d'ouverture spectaculaire, ça parle beaucoup, c'est lent, c'est sombre. La voix métallique et caverneuse (oui je sais c'est normal et fait exprès !!) du méchant est vite agaçante (au bout de dix minutes je n'en pouvais déjà plus !! et en prime, celle de Batman n'est guère plus agréable) et on a bien du mal à accrocher.

    Il faut attendre presque la moitié du film pour qu'enfin il se passe quelque chose d'intéressant qui réveille un peu les rétines.

    Alors certes le scénario s'inscrit naturellement dans la cohérence des deux premiers et conclut de belle manière la trilogie, se révèle complexe, dense et profond, s'attardant davantage sur le personnage de Bruce Wayne que sur Batman en lui-même (qu'on ne voit que très peu dans le film, il faut attendre la fin) et approfondit les tourments, les angoisses et les questionnements du héros de façon très pertinente et lucide (et c'est ce qui est ici le plus intéressant), certes la réalisation de Christopher Nolan est toujours aussi époustouflante et visuellement flamboyante, certes certaines séquences sont hallucinantes, mais pour moi c'est insuffisant pour me captiver pendant deux heures quarante-cinq.

    La dernière heure de film révèle de bien belles choses et de vraies scènes d'action pure mais le mal était fait, dommage.

    N'en reste pas moins que les acteurs sont corrects mais sans plus : Christian Bale un peu trop éteint, Anne Hathaway un peu trop allumeuse, Marion Cotillard un peu trop inutile (euh c'est moi ou elle joue mal ? elle m'a habituée à beaucoup mieux), Tom Hardy un peu trop masqué (Joseph Gordon-Levitt s'avère le meilleur) ... et que Christopher Nolan marque son film de son empreinte, il a un univers unique, il faut bien l'avouer, on ne peut le nier, et il propose encore une fois un exercice de style classieux.

    Voire toutefois quelque peu pompeux. Ce n'est pas un film de super héros dynamité, c'est un film d'atmosphère, introverti et obscur, tout en retenue et en introspection psychologique, qui n'atteint jamais de paroxysme émotionnel, et qui est surtout un peu trop sérieux (quelques onces d'humour et de légèreté auraient été bienvenus) (et je pense qu'il ne s'adresse pas aux jeunes enfants - moins de dix ans s'abstenir). Je pense surtout qu'il s'ancre un peu trop dans le réalisme et en perd donc fatalement de la magie des films du genre. Ce n'est pas un divertissement, c'est une prise de tête !!

    En fait, je trouve ce long métrage (dans toutes les acceptions du terme) péjorativement ambitieux, assez puant de prétention et manquant d'un leader charismatique (Heith Ledger est et restera à tout jamais irremplaçable).

    Et que je te mets des effets par ici, et que je t'offre un casting cinq étoiles par là (ne pas oublier au générique Gary Oldman, Morgan Freeman ou encore Liam Neeson), et que je te filme des trucs improbables ...

    Bref, je suis plus que circonspecte et désappointée (je dois être une des rares, vu les chiffres du box office plus qu'impressionnants et les dithyrambes qu'on peut lire un peu partout sur le net - ce qui m'a d'ailleurs incitée à finalement y aller).

    Eh, Monsieur Cadbury, le même en deux heures c'est possible ???!!


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  • Synopsis : Plus rien ne retient Yvan à Paris. Sa femme l’a quitté pour vivre en Thaïlande. Ses filles, adolescentes, ont choisi d’habiter chez sa sœur Ariane, aussi angoissée qu’admirable. Yvan est prêt à partir… quand débarquent dans sa vie la belle Emmanuelle, qui fait des enfants comme elle tombe amoureuse, et Léo, le petit garçon que sa femme a eu avec un autre. Yvan va devoir changer ses plans.

    De Cécilia Rouaud avec Vanessa Parais, Denis Ménochet, Léa Drucker et Valérie Karsenti

    Sortie le 11 juillet 2012

    Il y a deux nuits en arrière, n'arrivant pas à dormir, j'avais le choix entre compter les moutons, bouquiner ou écrire ... j'ai donc pris vaillamment la plume, retrouvant le plaisir de la calligraphie des mots qu'on a tendance à perdre, malheureusement, pour coucher sur un papier d'écolier ce bulletin, d'autant que j'ai vu ce film vendredi dernier (déjà !! comme le temps passe vite) et que depuis je n'ai guère eu le temps de m'y atteler (j'ai des journées bien chargées en ce moment ... heureusement ça me vide la tête et je fais de belles rencontres :))) ...

    Cette digression désormais close, passons à l'essentiel : LE FILM LE FILM LE FILM !!! bon oui d'accord .. ^^

    Car, finalement, il y en a à en dire sur ce petit film ...

    Pourquoi "petit" ?

    Premièrement en clin d’œil au titre (qui est un clin d’œil au titre ... de la fameuse chanson de Brassens), deuxièmement parce que je pense que, malheureusement, il ne fera pas le poids face aux blockbusters et au soleil de l'été (oui oui à Marseille y'a du soleil ... tous les jours !! et il fait chaud ... tous les jours !!) ...

    "Petit" à cause de son sujet un peu casse-gueule et rebattu, d'un traitement plus que maladroit, une réalisation catastrophique, un style qui cherche son ton malgré toutefois une écriture pas banale qui recèle par ci par là de bien belles choses, d'un scénario privilégiant une palette de personnages touchants (les deux gamines et le gosse sont très bien) à des dialogues subtils voire drôles ...

    Pourtant les deux acteurs principaux sont tous deux excellents.

    Enfin Vanessa Paradis fait femme et non plus post-ado ou pré-adulte (elle a des rides et des pattes d'oie, si si !!). Déjà mise en valeur et perçue dans l'Arnacoeur, sa féminité est ici rehaussée par des tenues masculines/féminines (tailleurs et chemises d'homme raffinés et bien coupés) qui lui donnent une certaine allure et exacerbent sa sensualité fragile et son naturel (elle est ici peu maquillée). J'y vois là comme une métaphore d'une inversion de rôles : la femme qui prend les décisions, fait des choix, déterminée et forte, avec face à elle, l'homme qui s'avère gauche, maladroit, tout en pudeur et en retenue ... Denis Ménochet, vu dans Les adoptés, gagne encore en épaisseur et pourrait bien peu à peu prendre une vraie place dans le paysage cinématographique français.

    Mais alors, avec toutes ces cartes en main, comment Cécilia Rouaud a-t-elle ainsi raté son film ?

    Parce qu'elle s'improvise réalisatrice alors qu'elle aurait dû se cantonner à l'écriture et déléguer la mise en scène à un pro. On sent trop son amateurisme ... pourtant de temps à autre, par fulgurances, mais plantées comme un cheveu sur la soupe, certaines scènes flamboient et illuminent la toile, noyées sous un flot de plans plan-plans ... !! C'est flagrant essentiellement dans la première partie du film qui, de fait, n'accroche pas l'attention et si l'on est un tant soi peut ailleurs ou sous la digestion ou l'effet d'un calmant (j'avais un de ces mal de dos !!! ceci explique aussi peut-être cela), on loupe fatalement quelques trucs (et après on ne comprend bien évidemment plus rien !!) ... toutefois, vers la moitié du film, il y a comme un déclic et, si on arrive à raccrocher les wagons, on se surprend à apprécier la dernière demi-heure.

    Il est donc vraiment dommage que cette douce et tendre comédie manque d'un souffle réalistique car il y avait certes de quoi en faire une œuvre majeure si la réalisation avait été moins chaotique, pataude et bâclée, à la va-comme-j'te-pousse !

    Je pense que les fans de Vanessa Paradis seront un peu déroutés tandis que ceux de Denis Ménochet ravis de sa prestation ... il a une présence, un charisme et un regard attachants ...

    Je me rends compte que j'ai envie de le revoir, dans de meilleures conditions (sans le mal de dos) pour tenter de percevoir dans la première partie les qualités perçues dans la deuxième ... mais j'attendrai qu'il passe à la télé ou d'emprunter le DVD à la bibliothèque ...

    Mais par pitié Mademoiselle Cécilia Rouaud, si vous entendez persévérer dans la réalisation, merci d'aller prendre des cours du soir !!


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  • Synopsis : Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…

    De Marc Webb avec Andrew Garfield et Emma Stone

    Nouveauté

    Déconseillé au moins de 10 ans

    Alors là, je n'ai qu'un mot à dire : WOU-A-OUH !!

    Hein ? quoi ? faut que je développe ? bon ok ...

    WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAZZZZZZZZZZZZZZZAAAAAAAAAAAAA !!

    Je reprends mes esprits et la plume pour tenter de vous persuader par ce bulletin de ne louper ce chef d'oeuvre sous aucun prétexte !!

    J'ose dire chef d’œuvre tant ce film est hallucinant, époustouflant, démentiel ...

    Marc Webb avait fort à faire pour reprendre la franchise après la trilogie de Sam Raimi mais j'avoue que le passage de témoin est plus que réussi.

    Tourné en 3D (et non converti en post-prod), le film prend de multiples dimensions pour nous embarquer dans les airs, car souvent réalisé en caméra embarquée et/ou subjective, on est dans les bras de Spiderman, on se surprend à décrocher la mâchoire pour des voyages multisensoriels au-dessus des toits de gratte-ciel (New York est magnifiquement filmé) fermement accroché aux filins de soie !!

    Déjà le scénario choisit un parti pris intéressant puisqu'il s'attarde sur les vrais parents du héros et sur leur histoire quelque peu nébuleuse que l'on va découvrir peu à peu ... ensuite il nous propose un Spiderman inédit, beaucoup plus humain que surhumain, plus réaliste, il se blesse, il se prend des coups donc a inévitablement des hématomes, il finit le film dans un état pitoyable digne de ceux de Bruce Willis en fin de Die Hard !! le marcel en moins et la combi moulante en plus (toute déchirée et sale).

    Spiderman n'est pas ici un super héros, il est un héros super.

    Campé surtout par un Andrew Garfield qui a un charme fou et qui relègue au rang de sous-fifre le benêt de Tobey Maguire oublié en deux secondes chrono. Je suis tombée amoureuse d'Andrew Garfield dès la dixième minute ... comment ne pas tomber amoureuse de lui ?

    Il a un charisme incroyable, il est drôle, l'oeil frise, le sourire charme, le corps souffre, le coeur respire, l'âme transpire ... et puis il est acoquiné d'une Emma Stone bien plus sympa et intéressante que son prédécesseur (Kirsten Dunst est bien dans la trilogie certes mais Emma est beaucoup mieux). Cette jeune actrice, étoile montante à Hollywood, a du caractère et on le ressent dans chaque plan.

    Tous deux se sont investis énormément dans leur rôle, Andrew Garfield a subi un entraînement intensif de plus de six mois. L'acteur a été suivi par un coach et par un conseiller nutritionniste pour augmenter sa masse musculaire. Il a également travaillé avec la famille Armstrong, responsable des cascades, pour assurer lui-même une grande partie du travail. Au programme : entraînement six jours par semaine au basketball, aux arts martiaux, au trampoline et à la discipline du "parkour", démocratisée par les Yamakasi.

    Et à l'écran, le résultat est plus que convaincant, il est juste sensationnel dans tous les sens du terme, Mark Webb n'est pas un manchot derrière sa caméra et nous malmène comme dans une attraction de Disneyland !!

    La dernière demi-heure vaut son pesant de cacahuètes tant on est bringuebalés dans tous les sens, vous faites des wouaouh, des aaaaaaaah, des wazaaaaaaa, des yououh, des youpis !!!! et pas que parce que Andrew Garfield est à tomber par terre !! certaines séquences sont juste ahurissantes !!

    Mais je pense aussi que ce qui fait que le film fonctionne aussi bien est la bonne dose d'humour qui y réside (j'ai éclaté de rire à plusieurs reprises), la relation plus que fusionnelle entre les deux acteurs (en couple à l'écran comme à la ville), leur complicité transpire dans chaque image, et une réalisation à couper le souffle qui vous scotche au fauteuil ...

    Seul petit bémol à émettre : le méchant n'est pas très réussi, les gros plans sur son faciès de lézard sont presque ridicules et c'est un peu dommage.

    Mais il faut absolument voir ce film en 3D, il vous transporte, mixant différents sentiments qui vous animent : de la tendresse à la vue de ces deux héros hyper attachants, de l'amusement, et surtout de la folie ... de la folie pure mais bonne ... excellente même .. la dernière demi-heure vous procure plus d'une décharge d'adrénaline et quand vous sortez de là, vous êtes juste en état ... de grâce et/ou de lévitation !!!!

    C'est un divertissement de grande qualité bourré d'effets spéciaux extraordinaires, d'idées fantasques et fantastiques, et dont la suite est déjà en chantier ... et j'ai fort hâte ...

    Je me demande même si je ne vais pas aller revoir celui-ci (sans la mémé à choucroute ^^^^ expliquez moi pourquoi ça tombe toujours sur moi qu'une mémé à choucroute s'installe pile devant moi alors que la salle est au trois quart vide !!) ..

    GEEEEEEEEEEEEENIAL ...

    AMAZING !!!!

    (et puis Andrew Garfield quoi ... ♥ Andrew ♥ ... !!!)


    (ps : attention, n'y emmenez pas vos bambins et surtout pas devant la 3D, beaucoup seront sûrement impressionnés ... ce n'est pas recommandé pour les plus jeunes - une mère et son gosse de six ans sont sortis très rapidement de la salle, il n'arrêtait pas de pleurer !!)


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  • Synopsis : "La clinique de l’amour !" c’est "Urgences" traité à la manière de "Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?" et "Un poisson nommé Wanda". Des histoires d’amour (torrides), d’argent, de trahisons (odieuses), dans une clinique au bord de la ruine, où s’affrontent John et Michael (chirurgiens), sournoisement manipulés par Samantha, une garce aussi cupide que fatale sous les yeux (magnifiques) d'une ravissante infirmière, du doux nom de “Priscilla”.

    De Artus de Penguern avec Artus de Penguern, Bruno Salomone, Helena Noguerra

    Sortie le 27 juin 2012

    Voilà bien longtemps que je n'étais pas allée au cinéma pour plusieurs raisons (pour cause de beau temps et manque de temps essentiellement !!) ... j'ai repris donc le chemin des salles noires ...

    Ce film m'attirait par son style atypique, son pitch simple et décalé, et surtout pour la présence à l'affiche de Bruno Salomone, comparse et compère de Jean Dujardin, qui n'a pas encore eu le même heur ... mais son heure viendra ... !!! j'en suis sûre ... car il en a le talent et l'étoffe ... ici, il est tout à la fois charmant, charismatique, stupide, influençable et attendrissant, jouant beaucoup avec ses regards tombants, ses sourires naifs et ses mimiques hilarantes ...

    J'ai été bien agréablement surprise par ce pastiche peu prétentieux et rigolo, bourré d'idées plus farfelues les unes que les autres, certaines cependant frisant le grotesque (l'ours oui euh bof ...), mais qui donnent au film un style particulier peu vu encore en France. C'est du pur burlesque à la sauce anglo-saxonne !!

    Avec un grand sens de la dérision et de l'auto-dérision, Artus de Penguern - qui adapte son propre one-man-show - signe une œuvre loufoque, kitchissime à souhait et complètement déjantée, pleine de clichés appuyés volontairement pour lui octroyer un ton comique et absurde assez singulier.

    Alors on adhère ou pas, personnellement je n'ai jamais ri aux éclats, mais bien souvent souri aux blagues idiotes, jeux de mots risibles, rythmes étranges ou situations peu communes ...

    La satire n'est pas du tout sérieux et, chose appréciable, ne se prend pas au sérieux ... la réalisation est à la hauteur de l'écriture : inventive et originale, fantasque et fantaisiste ...

    Je pense surtout que l'implication des acteurs y est pour beaucoup, chacun s'investit totalement jusqu'au summum du ridicule sans jamais en avoir peur, et accentue le trait caricatural jusqu'à un final grandiose ...

    Bruno Salomone est irrésistible, Helena Noguerra charmante en ravissante idiote, Artus de Penguern touchant en amoureux transi (c'est le cas de le dire !!) et Natacha Lindiger flamboyante en garce, clone parfait de Cate Blanchett dans le rôle de la méchante dans le dernier Indiana Jones ... et il ne faut pas oublier la présence au générique de Sofia Essaïdi en sosie de Jennifer Lopez jusqu'à même imiter son patronyme ... !!

    En tout cas, tous s'y amusent comme des gosses, leur énergie et leur enthousiasme sont communicatifs ...

    Le moins que l'on puisse dire est qu'on ne s'y prend pas la tête et que l'on ressort de là d'un pas léger et guilleret ...


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  • Synopsis : Après avoir travaillé toute la nuit, Jill Parrish rentre chez elle et découvre que sa sœur Molly a été enlevée. Elle-même s’étant sortie d’un kidnapping un an plus tôt, Jill est convaincue que le même tueur en série est revenu s’en prendre à sa sœur. La police refuse de la croire et personne ne lui apportera d’aide. Redoutant que Molly n’ait plus que quelques heures à vivre, Jill se lance dans sa propre traque.

    De Heitor Dalhia avec Amanda Seyfried

    Sortie le 23 mai 2012

    Voilà un bon moment que j'ai vu ce film, le jour de sa sortie même pour être précise, mais depuis je n'ai pas eu le courage de m'attaquer à ce bulletin, d'autant plus que cette oeuvre mineure ne méritait sûrement pas que je m'atèle à la défendre bec et ongles ... et d'ailleurs, comme son titre l'indique, elle a disparu de l'affiche depuis - enfin je crois - !! (et depuis je ne suis pas retournée au ciné surtout, en plus, pour cause de Roland-Garros - je suis accro, et je profite de la suspension de la finale pour cause de pluie pour tenter d'écrire quelques mots sur ce film et ma digression risque d'être plus longue que ma critique en elle-même car il n'y a pas grand chose à en dire ... !!).

    Car ce film est un navet de la pire espère dans ce qu'on peut faire de plus mauvais dans le genre, plagiant même honteusement quelques bonnes idées du Silence des agneaux, et donnant bien peu de consistance à une intrigue sans surprise ... ce n'est ni un suspense, car il n'y en a pas, ni un thriller car ça ne fait jamais peur (même pas le chat qui bondit en feulant - bouh -), ni un drame, ni rien ... pas de rythme, pas de tenue, une fin bâclée ... bref ... on ne s'endort pas devant mais on peut s'en passer aisément !!

    Le réalisateur s'englue dans une mise en scène et une direction d'acteurs pitoyables et seule Amanda Seyfried, qui tente bien maladroitement de porter le film sur ses frêles épaules, illumine l'image et la pellicule.

    Mais comment et pourquoi suis-je donc allée voir ça ??

    Ah si je sais ... je partais voir Cosmopolis mais il n'est sorti que le vendredi qui a suivi pour cause de Festival de Cannes, dont je n'ai pas non plus parlé ici, j'aurais pu ... mais comme je n'ai plus Canal + sur ma nouvelle télé (je ne sais pas pourquoi mais je m'en passe très bien !!), je n'ai pas du tout suivi et m'en suis un peu désintéressé, j'avoue ... j'ai donc atterri devant ça un peu par hasard sans en n'avoir jamais entendu parler !!

    Pour résumé, voilà, ce bulletin vous raconte davantage ma vie que le film ... !!!

    Vous pouvez aisément vous contenter de le voir un soir de pluie à la télé, faute de mieux !!

    (ps : juste quand je finis l'écriture de ce "micro bulletin" le match reprend !! si c'est pas du timing ça !!! ^^)


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  • Synopsis : Ça commence dans le Nord. Ali se retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. C’est son fils, il le connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. Là-bas, c’est tout de suite mieux, elle les héberge dans le garage de son pavillon, elle s’occupe du petit et il fait beau. A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone.Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance. C’est une princesse. Tout les oppose.
    Stéphanie est dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau. Quand Ali la retrouve, la princesse est tassée dans un fauteuil roulant : elle a perdu ses jambes et pas mal d’illusions.Il va l’aider simplement, sans compassion, sans pitié. Elle va revivre.

    De Jacques Audiard avec Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts

    Nouveauté

    Sélection officielle Festival de Cannes 2012

     

    Attention CHEF D’ŒUVRE …

    Voilà bien longtemps que je n’avais vu un film aussi puissant et majestueux …

    Pourtant, je le sais, Jacques Audiard est un grand réalisateur mais là j’avoue avoir pris une sacrée claque.

    Le thème du handicap est à la mode en ce moment et génère des émotions particulières et un regard neuf depuis l’immense succès de Intouchables.

    Mais ici le handicap est tout à la fois fédérateur de l’histoire entre ces deux personnages, ces deux éclopés de la vie l’un physiquement l’autre moralement et sociologiquement, qu’anecdotique tant on l’oublie rapidement, captivés par la façon dont ils vont peu à peu s’apprivoiser, se portant l’un l’autre (lui la porte sur ses épaules mais elle le porte mentalement en lui donnant confiance en lui) jusqu’à vivre une relation pure et sincère qui va peu à peu les équilibrer (elle qui est dans son travail de reconstruction, lui qui est dans l’auto-destruction).

    Il en fallait une sacrée dose de courage, d’audace, de minutie et de précision pour se lancer dans une telle réalisation.

    Jacques Audiard, sans compassion ni pathos, filme ses héros magnifiquement et magiquement, ouvrant et clôturant son film sur des gros plans saisissants (on perçoit un infime battement de paupière, on peut compter les cils …), maîtrise les éléments comme personne, jouant avec le soleil, ses rayons, ses reflets et ses ombres, avec la mer, ses gouttes, ses vagues et ses miroitements, avec la terre, sa chaleur, ses poussières, ses douleurs et son sang.

    Chaque scène est une pépite (certaines sont de pure beauté) et n’augure jamais de la suivante, on est en permanence surpris, que ce soit par la prise de vue, par la prise de risque ou par les expressions et/ou gestuelles des acteurs.

    Stéphanie évoque dans une scène clé la délicatesse : voilà … c’est ça … ici tout est délicat … même lorsqu’il filme la violence des sentiments, de l’accident ou des combats, Audiard est délicat … sensible … sensitif … car il sait éluder intelligemment toute surenchère visuelle qui aurait alourdit considérablement son œuvre.

    On est dans la sensation … voilà … c’est ça … ici tout est sensation … l’émotion qui vous étreint toutes les trente secondes, l’ivresse qui vous monte à la tête toutes les trois minutes, les poils qui se dressent sur les bras, le dos qui se glace, la gorge qui se serre, les larmes qui vous libèrent  ….

    Il faut dire aussi que Marion et Matthias sont tellement FABULEUX, SENSATIONNELS, EXTRAORDINAIRES … j’ai rarement vu de telles performances d’acteurs … Marion Cotillard sait nous étonner, c’est le moins que l’on puisse dire …  loin du glamour qu’on lui connaît, loin d’être valorisée (pas maquillée, pas coiffée, mutilée), elle est bouleversante dans sa prestation toute en retenue et en nuances,  dans un rôle pas facile et très exigeant … (je suppose qu’elle a dû souffrir pour incarner au mieux cette femme blessée tant dans son corps que dans son âme) … je ne connaissais pas Matthias Schoenaerts et j’ai été complètement conquise par son jeu … bon j’avoue par son physique aussi  certes !! … mais surtout dans son jeu pudique, timide et flamboyant, il joue des sens comme il joue des poings, touchant et maladroit avec le gamin (le petit Armand Verdure est excellent), conquérant et déterminé dans ses combats.

    Je parle beaucoup de sens, sensations, sentiments, sensualité, sensorialité … mais ce film, loin d’être résumé par ces quelques mots, me fait ressentir tout cela … il est une telle leçon de vie, foncièrement optimiste, plein d’espoir et d’espérance, sur la confiance en soi et en l’autre, la reconstruction et la quête du bonheur  …

    Jacques Audiard a un don inné et instinctif pour la réalisation et pour l’écriture.

    Son scénario, adapté de l’œuvre de Craig Davidson, est un exemple de rigueur, maîtrisé du premier au dernier mot, donnant une place de choix aux silences et aux ellipses adroites.

    Sa réalisation au cordeau, calculée au millimètre, est nette, précise et carrée, charnelle et entière, n’omettant aucun détail, et met en exergue la lumière des ciels et des regards.

    Voilà quoi …

    Quand on est face à un tel chef d’œuvre magistral et quasi lyrique, qui peut se revoir sans problème tant il a de lectures, il faut parfois se taire et regarder tout simplement … j’ai essayé d’y mettre mes mots mais il n’est pas toujours facile de les trouver, certaines impressions sont indicibles et indescriptibles…

    Merci MONSIEUR Audiard de m’avoir offert un tel choc cinématographique qui m’a soudain ranimée et ramenée à de nouvelles considérations sur la vie …

    INDISPENSABLE et INOUBLIABLE.

     


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