• Synopsis : Arizona, 1873. Un homme qui a perdu tout souvenir de son passé se retrouve à Absolution, petite ville austère perdue en plein désert. Le seul indice relatif à son histoire est un mystérieux bracelet qui enserre son poignet. Alors que la ville est sous l’emprise du terrible colonel Dolarhyde, les habitants d’Absolution vont être confrontés à une menace bien plus inquiétante, venue d’ailleurs...

    De Jon Favreau avec Daniel Craig, Harrison Ford et Olivia Wilde

    Sortie le 24 août 2011

     

    Sur le papier, l'affiche et la bande annonce, le projet semblait prometteur et fort curieux. Mélanger deux styles aussi radicalement opposés et a priori difficiles à marier était ambitieux et carrément audacieux.

    Hélas, quelle déception face à un film en permanent décalage, déséquilibré, sans vrai rythme ni dynamisme.

    On sent toutefois que le réalisateur a mis un point d'honneur à soigner toute la partie "western" qui méritait certes qu'on y accorde toute l'attention nécessaire pour qu'elle ne paraisse pas désuète ni poussérieuse (dans le sens littéral du terme bien entendu) mais il s'y attarde beaucoup trop pour tenir le spectateur en alerte sur l'aspect "science fiction" et "rencontre du troisième type" qui prédomine seulement dans la dernière demi-heure.

    La première heure se traîne lamentablement, patauge dans la semoule, et malgré quelques louables efforts pour éveiller l'intérêt par l'arrivée des extra-terrestres, jouant sur des effets spéciaux pas réellement spectaculaires (à la limite pourquoi pas puisque nous sommes à la fin du 19ème siècle et qu'on pourrait se dire que les effets spéciaux un peu cheap se justifient), on a bien du mal à entrer dans l'intrigue et à être un tant soit peu captivé par l'aventure. Toutefois, la deuxième partie est un peu plus vive et pêchue. Mais il est un peu trop tard.

    Par ailleurs et surtout, dérangée par l'étrangeté de l'intrigue, le manque flagrant d'humour qui alourdit le tout et quelques longueurs pénibles, je suis restée totalement à la ramasse et à côté du film.

    Pourtant, les acteurs principaux y croient (les seconds rôles par contre frisent parfois le ridicule ... l'ado me faisait penser à ... Jeremy Ferrari !!!! lol ...). Daniel Craig s'avère le meilleur d'entre tous, portant le film tout seul à bout de bras, car les autres peinent à l'épauler. Harrison Ford en cowboy vieillissant n'est pas très convaincant, il est loin le panache d'Indiana Jones, et on a souvent envie de lui crier "allez pépé sur ton mulet, hue hue" !! ... Olivia Wilde est bien jolie et elle est davantage dans le rôle en Calamity Jane à l'assaut du vaisseau qu'en robe liberty "petite maison dans la prairie" au début du film. Sans vraiment donner d'épaisseur à son personnage (aucun n'en a vraiment en fait), elle s'implique.

    Mais bon voilà quoi, c'est pas éblouissant tout ça. A part quelques scènes finales sympathiques (j'aime bien quand elle rampe dans le coeur du vaisseau spatial) et certaines très "spielberguiennes" (les face-à-face entre l'alien et le gosse), y'a rien à en tirer, les bestioles sont grotesques et pas vraiment ragoutantes avec leurs mains gluantes qui sortent de leur bide, on en voit trop, un peu plus de suggestion aurait été bienvenu. Le scénario et les dialogues sont mauvais et auraient gagné à lorgner vers le second degré, avec plus de dérision voire d'ironie. Il n'y a aucun suspense, nul rebondissement ... c'est plat et linéaire.

    J'en attendais peut-être trop mais en tout cas, je n'ai pas vraiment aimé. C'est juste ... bizarre ... et j'irais même jusqu'à dire que Jon Favreau pêche par excès de prétention et en oublie même de réaliser son film, on pressent qu'il avait de bonnes intentions mais qu'il a eu du mal à les mettre en images. En fait, il se prend un peu trop au sérieux.

    Heureusement que Daniel Craig y balade son oeil bleu et son regard d'acier, son charisme et sa belle gueule.

    A la limite, il en reste une oeuvre assez curieuse mais chaotique, pas suffisamment travaillée et maîtrisée pour s'en délecter.

    Une déconvenue.


    votre commentaire
  • Synopsis : Cheyenne est une ancienne star du rock. A 50 ans, il a conservé un look gothique, et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il décide de poursuivre, à travers l'Amérique, la vengeance qui hantait son père.

    De Paolo Sorrentino avec Sean Penn, Frances McDormand et Harry Dean Stanton

    Sortie le 24 août 2011

    Voici une œuvre totalement originale, atypique et sensationnelle (juste envie de rester dans le(s) sens ou l'essence, ou encore mieux l'essentiel).

    Sean Penn s'avère le principal attrait de ce film, il est incroyable et insaisissable, promenant sa silhouette dégingandée et son allure désinvolte avec l'air débonnaire d'un clown un peu triste et déprimé. Pour mieux capter l'intensité de son jeu, mieux vaut voir ce film en version originale - ce que j'ai finalement fort apprécié alors que j'y suis d'habitude quelque peu réfractaire - car l'acteur nuance énormément sa voix, s'appuyant sur des phrasés traînants et des façons de s'exprimer nonchalantes (on dirait presque Droopy par instants fugaces !!) autant que sur ses attitudes pataudes et ses gestes tout en lenteur, ses regards lourds de sens et ses absences de réponse - qui en disent long - par un souffle sur sa mèche tombante. Sean Penn est à mon sens un des meilleurs acteurs de sa génération et campe avec majestuosité un personnage excentrique, insolite, inattendu, oscillant en permanence entre ironie et gravité, insouciance et détermination, le rendant terriblement attachant.

    Paolo Sorrentino propose une réalisation en phase avec son héros : étrange et inclassable, une idée par plan, une manière de filmer et de placer la caméra qui n'est pas sans me rappeler un peu le style de Bagdad Café ou encore de Paris Texas. Le cinéaste nous offre une image épurée, un film entièrement déparasité, se focalisant surtout sur ses personnages pittoresques (les interprétations secondaires de Harry Dean Stanton ou encore Eve Hewson, la fille de Bono (U2), sont très justes).

    J'ai toutefois regretté quelques flottements dans la seconde partie (lorsque le héros quitte l'Irlande pour les Etats-Unis), des petits instants un peu ralentis ou suspendus qui cassent la cadence volontairement languissante - mais pas ennuyeuse une seconde - que le réalisateur a su imposer, baladant le spectateur dans un road-movie fort singulier rempli de bien jolies réflexions sur l'amour et sur la vie, rempli d'un charme rare où pointent par moments de la magie et de la poésie.

    Le dialogue est plein d'humour et de tendresse (la relation entre Cheyenne et sa femme, le pilier du couple, interprétée par l'émouvante Frances McDormand est très belle, ainsi que celle entre la jeune mère et son fils) et même si la seconde partie patine un peu et que la fin est un peu dure, elle conclut magnifiquement cette œuvre intense qui vous laisse un peu claqué dans votre fauteuil pendant le générique final (encore une superbe chanson à écouter ... d'ailleurs toute la bande musicale est splendide). Il faut dire que la toute dernière scène vous scotche.

    Un grand moment de cinéma, d'une classe folle, sensible et intelligent, étrange, savoureux et sublime.


    votre commentaire
  • Synopsis : Captain America: First Avenger nous plonge dans les premières années de l’univers Marvel. Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.

    De Joe Johnston avec Chris Evans, Hayley Atwell et Sebastian Stan

    Nouveauté

    Dans la lignée des blokcsbusters de l'été et des films de super héros, celui-ci fait bien pâle figure. Captain America ne nait pas super héros, il le devient par sens du devoir et du patriotisme.

    Ne connaissant pas du tout le comic dont il est adapté (je ne connais d'ailleurs aucun comic, je ne suis pas fan de ce genre de lecture), j'allais voir ce film sans savoir du tout ce à quoi je devais m'attendre. Hélas, nous sommes dans les années 1942 et quelques, c'est la seconde guerre mondiale, et voilà nous sommes dans un vrai film de guerre, genre cinématographique que je déteste le plus (j'aurais dû lire le pitch avant !!!).

    Je suis donc restée totalement hors touche, à aucun moment je ne suis rentrée dedans, je me suis ennuyée les trois quarts du film, j'ai eu quelques sursauts d'intérêts devant les quelques scènes d'actions, et quelques sursauts de stupéfaction devant les beaucoup trop nombreuses scènes d'un ridicule sans nom.

    Après un plus que lent démarrage, le film, kitchissime à souhait, s'enchaîne sans rythme ni fluidité (je dirais même qu'il y a plus d'une coupe sauvage au montage ... à moins que je ne me sois endormie, ce qui est aussi une possibilité, et que j'ai loupé quelques transitions !!), les effets spéciaux ne sont pas très réussis (le plus incroyable est celui de comment transformer un grand gaillard en gringalet sinon rien de vraiment transcendant ni de spectaculaire, je dirais même plus qu'ils sont parfois carrément ratés - les arrêts sur image sur fond de flammes c'est pas terrible !!), seule la fin mérite à la toute rigueur qu'on s'y attarde (et encore - c'est juste pour nuancer ma diatribe ... !!) mais Dieu qu'il a fallu de la patience pour arriver à quelques séquences regardables.

    A part deux ou trois plans qui méritent la 3D (le bouclier qu'on se prend en pleine gueule), le reste tient plus de la série B que du chef d'oeuvre.

    D'autant que les comédiens ne sauvent rien à l'affaire.

    Chris Evans est l'acteur le moins charismatique que je connaisse. Malgré un beau regard bleu, il y a tant d'inanité et de vide dedans qu'on ne ressent face à lui qu'un immense désarroi. Il a l'air con mais con .... !!!! Bon il est relativement bien gaulé bien qu'un peu trop musclé à mon goût mais il est inexpressif, fade et mauvais. Pour incarner ce héros au grand cœur, il aurait fallu un acteur doté d'une vraie présence qui lui donne du corps et de l'esprit ...

    Face à lui, la pauvre Haylay Atwell défigurée par trois kilos de rouge à lèvre ne relève pas le niveau, le méchant tout rouge est pathétique, le bon copain est sacrifié, le père Stark ne ressemble à rien ...

    Bref, ce n'est ni fait ni à faire, le scénario est bâclé (pas de vraie histoire, une action héroïque suit une autre action héroïque mais entre les deux aucune profondeur ni consistance ni, de fait, émotion) voire débile (le pompon est lorsque le super héros se pointe chez l'ennemi allemand avec son bouclier décoré du drapeau américain bien brillant et astiqué ..., ou encore le show musical ... OMG !!), la dérision qui pointe par moments dans les dialogues tombe totalement à plat, et je n'ai aimé que trois scènes de trois minutes dans un long et laborieux film de plus de deux heures, ainsi que la toute dernière séquence post-générique (n'oubliez pas les gens, c'est un Marvel, et après le générique du générique il y a toujours une scène qui annonce le prochain long métrage, plus prometteur d'ailleurs, réunissant les plus célèbres Avengers ...).

    La réalisation n'est toutefois pas si mauvaise mais le pitoyable jeu des pitoyables acteurs (à part peut-être Tommy Lee Jones égal à lui-même c'est à dire bon mais ici sans surprise) et les pseudos scènes d'action répétitives qui bougent pas des masses flinguent un peu le film.

    C'est bien peu pour me satisfaire. Pas très enthousiasmant. D'autant que je suis totalement antimilitariste et contre toute forme de propagande, ce à quoi ressemble fort ce film finalement.

    Bizarre que les critiques "presse" soient d'ailleurs plus dithyrambes à l'égard de ce navet qu'à l'égard de Green Lantern qui, après réflexion, m'a paru bien meilleur. Mais bon vous me direz les goûts et les couleurs ...

    Heureusement que j'avais un paquet entier de chewing-gums à la menthe qui y est intégralement passé. Sinon, j'étais à la limite de m'y endormir profondément.


    votre commentaire
  • Synopsis : Pour Nick, Kurt et Dale, la seule chose qui pourrait rendre le travail quotidien plus tolérable serait de réduire en poussière leurs intolérables patrons. Démissionner étant exclu, les trois copains échafaudent, avec l’aide de quelques verres de trop et les conseils douteux d’un ancien détenu, un plan quelque peu alambiqué, mais infaillible, pour se débarrasser de leurs employeurs respectifs... définitivement.

    De Seth Gordon avec Jason Bateman, Jason Sudeikis, Charlie Day, Jennifer Aniston, Kevin Spacey et Colin Farrell

    Nouveauté

    L'énorme succès des deux Very Bad Trip ayant décomplexé moult producteurs frileux, scénaristes ambitieux et réalisateurs audacieux, l'ère des comédies trashs est arrivée.

    Mais voilà, tous n'ont pas le talent et la classe nécessaires pour faire mouche à chaque fois.

    A l'instar de Mes meilleures amies encore à l'écran, cette comédie (qui cartonne aussi au box-office américain) jubilatoirement subversive s'appuie sur un fond tout à fait correct mais sur une forme qui laisse à désirer.

    Bizarrement ici, le scénario est pertinent, outrecuidant à souhait, vicieux et sournois, soulevant quiproquo sur quiproquo, d'une imagination débordante mais hélas les dialogues sont lourds et crus. Encore une fois, sous prétexte de vouloir provoquer et choquer, le dialoguiste nous noie sous pléthore de blagues scatologiques, obscènes, et même érotiques, qui doivent par ailleurs perdre de leur sens en version française (je pense que certaines sont très approximativement adaptées).

    En fait, le film exigerait presque une seconde lecture, le plus drôle ne résidant pas dans le déroulement de l'intrigue principale, les scènes marquantes ou les répliques censées faire rire, mais plutôt dans toutes les micro-scènes parasites ou autres réflexions à peine perceptibles qui fusent à des moments inattendus.

    La réalisation ne fait que rajouter au malaise puisque sans esbroufe ni envergure, inégale et arythmique. Seth Gordon s'appuie surtout sur un casting de rêve.

    Les trois trublions (Jason Bateman, Jason Sudeikis et Charlie Day) ont su trouver une complicité palpable, le trio fonctionne à merveille et n'est pas sans rappeler par instants celui de Very Bad Trip (tant dans le bon que dans le mauvais sens du terme, on a l'impression que l'élève cherche à copier le maître ... et aucun n'est aussi beau et craquant que mon adorable Bradley Cooper même si Jason Bateman est pas mal du tout !!). Il y a le premier avec sa colère rentrée, le deuxième qui ne pense qu'à ça et le troisième complètement niais (le plus drôle tant il est à l'ouest ce con !!).

    Mais ceux qui créent la vraie surprise sont les trois stars qui (d)étonnent : Jennifer Aniston qui d'habitude m'insupporte à un point rare se décoince radicalement, sa bouche pincée s'enhardit (et n'y voyez là aucune connotation sexuelle ... quoique !!! ...), le bronzage et le châtain de ses cheveux lui vont magnifiquement bien faisant ressortir le bleu ahurissant de ses yeux. Elle est métamorphosée et méconnaissable dans un incroyable rôle de composition. Colin Farrell s'enlaidit, le cheveu rare et gras lui donne un air libidineux, pervers et complètement shooté (c'était justement l'effet recherché et il est parfait). Kevin Spacey quant à lui ne fait qu'accentuer les traits de l'odieux et tout-puissant patron déjà appréhendé dans l'excellentissime "Swimming with sharks" que je vous enjoins à voir ou revoir (ce n'est pas une comédie et si vous souhaitez visionner un film sur ce même sujet, il s'avère bien meilleur que cette pâle satire).

    Celui-ci n'est toutefois pas inintéressant puisqu'il touche un vrai problème de société (et je sais de quoi je parle) sur les abus de pouvoir des supérieurs hiérarchiques, qu'il s'agisse de harcèlement moral, physique ou sexuel. Mais ici les situations sont tellement poussées à l'extrême, parfois même complètement débiles (franchement non mais ils font vraiment n'importe quoi !!) et totalement caricaturales qu'il en perd de son impact. Le ton délibérément graveleux et grossier de l'ensemble nuit considérablement à la morale et au message du film.

    La comédie est distrayante et plaisante (pas non plus de quoi sauter au plafond d'hilarité) mais dommage que son écriture soit un peu trop polluée. Et que sous le couvert d'un soi-disant "humour", on tombe dans le carrément vulgaire.

    A ne certainement pas mettre entre tous les yeux et toutes les oreilles (il y avait un fillette d'à peine six ans dans la salle, je le déconseille aux plus jeunes ... si toutefois les parents se renseignaient et se responsabilisaient un peu plus avant d'emmener leurs bambins devant un tel film).

    Un film sympa et amusant mais pas indispensable non plus ... en tout cas, je n'y ai trouvé aucune idée intéressante pour tuer le mien !!!!! lol ...


    votre commentaire
  • Synopsis : Annie a la poisse. Son fiancé l’a quittée et son nouvel amant est un goujat. Lillian, sa meilleure amie, file quant à elle le parfait amour. Lorsqu’elle lui annonce son futur mariage, Annie oublie ses soucis pour se consacrer à son rôle de témoin et transformer les préparatifs en un moment magique et privilégié. Mais c’est sans compter sur les autres amies de Lillian, l’insatiable et athlétique dragueuse Megan, la candide Becca,l’ex-beauté Rita et l’ultra-snob Helen… toutes incontrôlables et décidées à donner de la voix pour imposer leurs choix dans l’organisation de l’enterrement de vie de jeune fille. Débute alors une délirante aventure…!

    De Paul Feig avec Kristen Wiig, Rose Byrne et Maya Rudolph

    Nouveauté

    Annoncé comme la nouvelle comédie à ne pas louper après un succès surprise au box-office américain, ce film semblait fort prometteur.

    Hélas, il s'avère être un hybride bizarre entre un Very Bad Trip girly et un Sex & the City à six filles. De fait, on y retrouve quasiment les mêmes : la simili Carry Bradshaw en la personne de l'héroïne (elle lui ressemble même beaucoup), la sorte de Charlotte York en la personne de la rivale (elle lui ressemble aussi beaucoup), on a même droit à la bimbo blonde de service ... bref que des nanas types (on a la grosse, la coincée ...) ... ça fait un peu comédie du pauvre qui accumule les clichés, réalisée par ailleurs plutôt platement. 

    A part quelques scènes trashs censées être drôles (moi et la scatologie ça fait deux, le pipi-caca ça ne m'a jamais fait rire) et d'autres complètement démentes qui m'ont, oui, amusée (lorsque la nana est pompette et part en vrille dans l'avion ou encore lorsqu'elle essaye d'attirer lamentablement l'attention du flic ...) qui, condensées, ne constituent que vingt minutes du film, il faut bien constater que ce n'est pas hilarant et qu'il ne se passe pas grand chose, puisqu'il s'appuie essentiellement sur du comique de situation et que, lorsque l'on s'en éloigne (un peu trop de blablas inutiles ...), il en perd fatalement de son efficacité (on aurait pu couper aisément une demi-heure pour dynamiser le tout).

    Ca se traine, ça s'enlise, ça s'embourbe. C'est surtout lourd, de mauvais goût, souvent douteux, vulgaire et grossier.

    On est loin du glamm, du strass et des paillettes d'un Sex & the city que celui-ci plagierait presque par instants. Alors oui, si la parodie l'avait pris complètement à contre-pied, ça aurait pu très bien fonctionner.

    Pourtant, les actrices donnent corps à leurs personnages et s'impliquent énormément avec un enthousiasme non dissimulé. Kristen Wiig, qui co-écrit le film avec son amie et complice de toujours, Annie Mumolo, est une très bonne actrice, énergique et volontaire, et révèle un jeu extrêmement intéressant, Rose Byrne est toujours excellente, Maya Rudolph s'avère la meilleure de toute à mon humble avis (mais ce n'est que mon humble avis !!) avec son physique atypique et son indéniable allure, Melissa McCarthy est la plus déjantée et la plus drôle, les deux autres (Ellie Kemper et Wendi McLendon-Covey) sont plus en demi-teinte, effacées derrière les quatre piliers qui dévorent l'écran.

    A noter également la présence de Jon Hamm vu dans la série Mad Men.

    Mais le tout manque singulièrement de grâce, de magie et d'étincelle. Certaines scènes s'étirent à l'infini tandis que d'autres auraient gagné à être plus approfondies.

    A croire peut-être que je suis complètement passée à côté (j'ai lu beaucoup de très bonnes critiques), je ne dois pas correspondre à la cible. Pas que je sois particulièrement prude ni que j'ai été choquée, mais je suis surtout réfractaire à ce genre d'humour (par ailleurs, il est vrai que la version française doit nous amputer de quelques bons jeux de mots et que le doublage laisse parfois un peu à désirer).

    Reste une vague étude sociologique sur l'amitié entre femmes qui aurait mérité qu'on s'y attarde davantage.

    Je ne dis pas n'avoir jamais ri ni m'être laissée attendrir mais c'est tout de même assez indigeste (attention allusion vaseuse !!!!) dans l'ensemble.

    Bref, je suis dubitative et circonspecte.


    votre commentaire
  • Synopsis : Dans un univers aussi vaste que mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siècles : des protecteurs de la paix et de la justice appelés Green Lantern Corps, une confrérie de guerriers qui a juré de maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui conférant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan.

    De Martin Campbell avec Ryan Reynolds, Blake Lively et Peter Sarsgaard

    Nouveauté

    Dans la série "les blockbusters" de l'été avec des super héros, voici venir Green Lantern avec Ryan Reynolds, un des acteurs montants de Hollywood, en haut de l'affiche.

    Ce n'est ni le pire ni le meilleur.

    A voir prioritairement en 3D (je le signale pour les réfractaires parce qu'ici elle est sublimement mise en avant dans des scènes visuellement magnifiques), il s'avère toutefois un peu faiblard scénaristiquement parlant. Malgré une réalisation réussie (Martin Campbell n'est pas le premier venu et a été aux manettes de La légende de Zorro ou encore de Casino Royale), le film manque de souffle et d'envergure.

    Là où on l'attend une mise en scène grandiose, on a souvent l'impression d'être un peu coincés entre un monde intergalactique extra-terrestre et notre planète où les pouvoirs du héros font un peu trop souvent des prouts dans l'eau.

    En ersatz raté de Superman, Green Lantern fait joujou ... mais avec une touche d'humour qui allège considérablement le tout.

    Pourtant, toutes les séquences se déroulant dans l'espace sont belles à voir (et ce jusqu'au générique de fin), les effets spéciaux sont réellement sensationnels, certaines scènes sont spectaculaires voire ahurissantes (j'ai bien aimé, au début du film, la poursuite en avion  qui donne mal au cœur), mais malheureusement cela manque considérablement d'ampleur et de majestuosité, souffrant par instants de perte de rythme.

    Ryan Reynolds n'était peut-être pas non plus le meilleur choix car, même s'il promène sa dégaine avec nonchalance, même s'il joue beaucoup du sourcil avec un don comique inénarrable, même s'il s'amuse de tout comme un gosse qui découvre ses jouets de Noël (apprentissage de ses pouvoirs), il n'a pas non plus le charisme et la classe nécessaires pour fasciner le spectateur. Il reste superficiel, un brin naïf, et de fait, pas vraiment attachant.

    Sa compagne, Blake Lively, est un peu plus qu'une potiche (j'ai eu peur un moment qu'elle ne soit qu'un faible faire-valoir) et assume ici un vrai premier rôle prometteur car la demoiselle est fort jolie et assez bonne comédienne.

    Toutefois, je regrette que Peter Sarsgaard manque de cynisme et de caractère pour camper un méchant qui aurait pu être davantage étoffé et machiavélique. Il fait plus souvent rire que peur (le maquillage est raté, c'en est parfois pathétique et ridicule).

    Cependant, le film s'avère plaisant à suivre, sans ennui, visuellement très travaillé et techniquement brillant, et il en ressort un sentiment plutôt positif malgré un peu trop de bémols (pas très original, pas très audacieux, un combat final un peu trop expédié, un scénario bâclé, une morale niaiseuse, un style trop convenu) qui en diminuent son impact et son intensité.

    Green Lantern me semble finalement un peu ... verdâtre !! Sympa et bien ... mais sans plus ...


    votre commentaire
  • Synopsis : Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.

    De : Rupert Wyatt avec James Franco, Freida Pinto et Andy Serkis

    Nouveauté

    Après avoir vu et revu le film de 1968 avec un Charlton Heston charismatique, je me demandais si je serais à nouveau surprise par le genre. La réponse est oui et mille fois oui.

    J'y allais principalement, il faut bien l'avouer, pour James Franco dont je suis archi-fan depuis le tout premier Spiderman. Pendant que d'aucunes se pâmaient devant le surhomme stupide Peter Parker / Tobey McGuire, moi je n'avais d'yeux que pour le meilleur copain Harry Osborn / James Franco qui m'a alors séduite, puis définitivement conquise au fur et à mesure de sa carrière qui s'étoffe surtout dans l'excellent Harvey Milk ou encore par sa phénoménale prestation qui lui a valu bien des honneurs (nominations et récompenses) dans 127 heures de Danny Boyle.

    Et puis, ici, je me suis laissée prendre par l'autre génialissime acteur Andy Serkis qui a un incroyable don de faire passer les émotions dans des rôles pas faciles (puisqu'il est LE spécialiste des rôles de singes (King Kong) ou autres personnages grimés et transformés) (il a une palette énorme dans son jeu subtil et raffiné). Il était, selon le réalisateur, le seul acteur capable d’interpréter César : "Andy Serkis a beaucoup apporté au film. C’est le Charlie Chaplin de notre génération. J’entends par là qu’il est un des seuls acteurs qui exploite pleinement la technologie de la performance capture parce qu’il a parfaitement compris son potentiel et ce qu’elle permet de créer. Certains acteurs ont un peu peur de cette technique parce qu’ils pensent que cela les prive d’une véritable interprétation, alors que c’est tout le contraire."

    Je me suis aussi laissée prendre à l'intrigue soutenue et consistante, au scénario intelligent qui se densifie de scène en scène, allant crescendo jusqu'à un final grandiose et foutrement bien réalisé.

    Rupert Wyatt, ancré en permanence dans le réalisme et la crédibilité des situations, n'axe pourtant pas son film autour de l'action pure. Au contraire, il n'y en a pas tant que ça (d'action) mais l'intensité dramaturgique est telle qu'on ne peut être que soumis à ses intentions et aux accents émotionnels qu'il met dans chaque plan (les regards des protagonistes vous nouent les tripes).

    Chaque personnage évolue d'une manière inattendue : James Franco passe du scientifique froid et strict au fils, amant et même "père" qui s'attendrit, John Lightlow transmet également plusieurs facettes, et surtout Andy Serkis passe avec une absolue aisance du statut de singe domestiqué et docile au singe blessé et révolté, qui prend peu à peu conscience de ses capacités intellectuelles (l'évolution et le cheminement psychologique de l'animal sont très intéressants et pertinents). Tout ce petit monde dirigé d'une main de maître par un réalisateur qui orchestre son film avec magnificence et maestria.

    Outre quelques scènes particulièrement poignantes, il y a en a d'autres réellement spectaculaires (toutes celles dans la forêt de séquoias ou encore tout le combat final sur le Golden Gate) aux effets spéciaux admirablement réalisés qui ont exigé un énorme travail.

    "La principale difficulté pour Weta Digital a été le tournage du climax du film qui se déroule sur le Golden Gate Bridge de San Francisco. Le décor gigantesque a été construit près de Vancouver. Durant cette séquence se déroule une bataille épique entre les hommes et les singes – avec des cascades compliquées, des incendies, des explosions, des hélicoptères, des centaines de voitures et de figurants, et le brouillard de San Francisco – qui est aussi le point culminant de l’intensité narrative et émotionnelle et du parcours des personnages".

    Par ailleurs, Rupert Wyatt s'aventure à un nouvelle technicité pour améliorer la qualité de l'image et de la réalisation.

    Pour la première fois, les singes ont été créés numériquement grâce à la performance capture. Le superviseur des effets spéciaux, revient sur le processus de création : "Nous avons utilisé des combinaisons de performance capture et des casques pour filmer les expressions faciales des acteurs et enregistrer la totalité de leur jeu d’acteur physique. Mais pour la première fois, les acteurs de performance capture ont été filmés dans de vrais décors en même temps que les autres acteurs, ce qui a fait disparaître la barrière entre les effets visuels et les prises de vues réelles. Le tournage ressemblait donc à celui d’un film traditionnel. Les acteurs jouaient vraiment les uns avec les autres, et nous nous sommes occupés des effets visuels plus tard."

    De plus, le cinéaste n'oublie pas d'apporter une vraie morale à son film, d'une part parce qu'il est réalisé du point de vue du singe (et non des hommes) qui en est le héros principal, ce qui lui donne une dimension touchante et attachante - et pour lequel on est en conséquence vite partisan -, d'autre part parce qu'il pointe du bout du doigt les douloureuses expérimentations animales et dénonce par là-même les limites un peu trop souvent dépassées du viol des lois de la nature qui se révolte de plus en plus cruellement.

    Il en ressort une œuvre assez magistrale, tout à la fois émouvante, esthétique et époustouflante, résolument moderne redonnant par là-même un second souffle à l'histoire initiale, originale, efficace et nerveuse, portée par un James Franco sensationnel (comme toujours ...), un Andy Serkis extraordinaire qui compose un singe "plus vrai que nature" aux attitudes quasi-humaines qui nous permettent de ressentir pour lui une vraie empathie, un John Lightlow dans un second rôle ardu et une bien jolie Freida Pinto.

    Un film qui se conclut par une scène et un générique à ne pas louper (en second plan derrière les incrustations des noms) pour mieux comprendre la suite ... (ou plutôt le(s) film(s) précédent(s) - pas vu celui de Tim Burton - qui est le futur de celui-ci ... bien sûr ... et je passerai outre la chronologie - n'ayant pas particulièrement suivi les différents opus de la saga - ou éventuels anachronismes mais soulignerai toutes les références dans celui-ci au tout premier volet datant de 1968 de Franklin J. Schaffner, même si je ne m'en rappelle pas bien - cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu - et même si celui-ci peut très bien s'appréhender et se comprendre indépendamment) ... parce que les personnes qui sont sorties dès le premier mot apparu ont loupé le principal et toutes les implications qui s'ensuivent ... !!

    A voir absolument ... assurément ...


    votre commentaire